Il faut savoir que ce film, réalisé par Luigi Batzella alias Ivan Kathanski alias Paolo Solvay en 1970, servit aux nombreux stock shots du formidable Holocaust nazi/La bestia in calore du même Batzella, la plupart des scenes d'action de ce fameux nazi movie provenant de ce film, y compris certains personnages qui n'avaient d'ailleurs aucun rapport avec le film.
Grd artisan bricoleur, Batzella a réalisé un veritable monument de Bis du pauvre mais pourtant si atachant.
Film de guerre, La dernière grenade se déroule ds un petit village de pierres en ruine et ds les monagnes environantes où les maquisards traqués par les SS se sont réfugiés.
Ambiance Z dans sa 1ere partie peu convaincante où Batzella se débarrasse de tous les personnages féminins en un clin d'oeil, personnages n'ayant d'ailleurs aucun vrai rôle comme cette sauvageonne qui apparait et disparait aussitot.
Batzella fait torturer son curé par les officiers allemands, maltraite qques personnages et soudain le film prend des allures étranges.
Entre deux stock shots de films semblant dater du début du siècle, de batailles surgies de pellicules N/B, d'apparitions de personnages ss rapport avec le film, La dernière genade vire au drame, un drame d'un autre âge, prenant l'air de ces vieux films tragiques russes.
Images monochromes, teintes sépia, caméra tremblante, musique larmoyante, on suit les aventures tragiques d'un enfant vivant ds les montagnes et se prenant d'amitié pour un maquisard traqué par les SS.
Longs plans sur les visages tristes et ravagés, Batzella s'attarde sur les grd yeux noirs de l'enfant-héros, on se croit soudain propulsé dans une autre dimension, un autre film et on se prend à aimer cette dernière grenade.
Et changement de dimension à nouveau, le film redevient N/B pour l'assaut d'une ferme où se trouvent des resistants qu'on ne connait pas mais peu importe, on assiste à l'assaut et O stupeur
.. le film n'est plus doublé!! Un beau gros collage que le distributeur a du oublié en route et rechangement de décor, on retrouve l'enfant, la mort de son ami abattu, sa tragédie, ca sent l'italie, les mandolines pleurent, l'enfant part seul alors qu'une voix off nous conte l'histoire d'un ange au paradis.Et on retrouve notre curé oublié au milieu du film et sortant de son église en ruines, Dieu seul sait pquoi, et notre prêtre vient renforcer nos larmes avec un sermon sur la betise humaine.
Le mot FIN tarde, Batzella allonge pour atteindre les 90mn mais on aime, on sanglote.. on est sans voix, la gorge prise d'emotions!!
Veritable puzzle, salmigondi de tout et n'importe quoi, casse tête chinois, La dernière grenade a le merite de faire réflechir sur les films ayant servi pour fabriquer celui ci ainsi que sur le rôle précis de chaque personnage, certains acteurs se retrouvant par miracle ds pls rôles à la fois ss raison précises... mais La dernière grenade reste néanmoins trés agréable à suivre avec son charme surrané, un Bis de première zone, ringard à souhait mais qui a sa place d'honneur au pantheon des films bis de guerre transalpins 70s. Charmant et quasi indispensable pour amateur du genre.. son étrangeté faisant tte sa force.
On y retrouvera la blonde Brigitte Skay en partisane chaudasse et sa tentative de viol à mourir de rire et Brad Harris en pretre et un coup de chapeau au petit Mauro mannitrazio qui porte tt ce fatras sur ses freles épaules d'enfant!
