Elle s'éprend de Liz mais leur idylle va faire resurgir les nevroses et les traumatismes du passé, tout s'entrecroise ds un univers morbide...
Classé Calde labbra/Excitations est assez compliqué tant il semble melanger les genres. Tout en étant un film érotique, il prend des teintes gialliques, s'enfonce ds des atmosphères surranées et poisseuses, jonglant avec l'aspect feutré.
Réalisé par le specialiste de l'erotisme malsain Demofilo Fidani en 1976, Calde labbra appartient à la 2eme partie de carrière de l'inflammable Claudine Beccarie, star du X et glorifiée par Davy. Partie en Italie, elle tente alors un changement de registre tout en restant ds l'erotisme mais de luxe.

Excitations est un fim sombre, un mélodrame tragique et froid malgré la chaleur du décor de cette vaste demeure bourgeoise.
Fidani déploie une galerie de personnages etranges et malsains, Francesca en tête, adolescente traumatisée à jamais par la vision de son père agonisant sur elle alors qu'il la violait qd elle n'était qu'une enfant, la menant vers des déviances sexuelles flagrantes et un psychisme délabrée.
Capricieuse horrible peste, elle est délaissée par une mère absente, trop occupée à son travail. Jetée ds les mains d'une preceptrice lesbienne, elle en tombe amoureuse.
Calde labbra est une oeuvre à l'érotisme torride, une rage inhabituelle ds le saphisme à fleur de peau qui ravira ls amateurs du genre. La caméra s'infiltre ds les recoins de l'intimité, glisse le long des corps qui s'entrecroisent, se lechent, se régalent d'interdits, brulant de désir.
Tranchant avec cette atmosphère de sensualité exacerbée sont les décors bourgeoisement décadents, pourrissant à l'image de ses héros.
Le film dégage vite qqchose de véneneux à l'extrême, le sexe se fait poison et destructeur.
Les traumatismes resugissent, foudroyant, les etreintes s'entrecoupent de flash-backs en ralenti sur fond d'orages déchainés.
Calde labbra devient inquietant, sombre et prend des allures de giallo, ces ambiances si chères au ciné italien.
L'arrivée des amis de Francesca ne fera que détruire encore + ces êtres qui se disperseront comme les boules d'un billard qu'un coup de queue aurait fait éclater.
Jalousie , dépit, amour, detresse et nevroses se mèlent entre deux envolées d clavecins à baldaquin en velours ou Liz déclame Les femmes damnées de Baudelaires ou philosophe sur Boticelli et Michel-Ange.
Francesca se retrouvera finalement seule face à sa névrose, le jour de Noel prés du sapin alors que résonnent les cloches qd revient sa mère, être salvateur.. enfin veritable mère!
Voix off, flash-back incessants, Calde labbra s'inscrit ds le plus pur sexploitation typique 70s.
Explicitement sexuel, terriblement morbide, c'est un film qui parvient à envouter si on est sensible aux ambiances vénéneuses, amoureux de personnages nevrosés, si on aime le sexe glauque et la pourriture décadente d'un microcosme bourgeois moribond.
Outre la brulante Claudine Beccarie qui y va avec delectation de sa langue et de ses doigts agiles, c l'incandescente Leonara Fani qui se glisse ds la peau de Francesca, Leonara la + cochonne et pervertie des starlettes italiennes, dévouée aux rôle d'adolescentes perverses et névrosées et au sexe morbide.. Une fois de plus elle retrouve son rôle-clé!
L'allemande et étoile filante Rosemarie Lindt est également de la partie.
Un décadent régal erotico- maladif pour soirées psychotiques et mouillés!
Une totale réussite gachée par une copie VHS palichonne et mal dupliquée!
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