Co-produit par HBO et la BBC, le film donne un regard tantôt amusé, à la fois un hommage et une critique d'un homme qui en a peut etre trop voulu à la vie. J'avais un peu peur d'une biopic lisse , consensuelle ou d'une caricature de l'acteur. le film n'est ni l'un, ni l'autre et remarquablement porté par un Geoffrey Rush hallucinant
. je le savais bon acteur mais là, ça dépasse l'entendement : il a même réussi à prendre TOUS les accents que Sellers a pu aborder tout au long de sa carrière!Son interprétation est hors norme : un véritable tour de force. très humble, il s'efface complètement devant son personnage et l'incarne de manière incroyablement naturelle.
le générique donne le ton du film : en reprenant ceux des années 60 en dessin animé, le film sera un hommage irrévérencieux à un homme doué pour la vie publique et amateur de jolies filles.
Le film (plutôt élégant, d'ailleurs) est construit assez intelligemment, reposant sur deux éléments pricnipaux. On suit la carrière de Sellers, son ascencion professionnelle et ses chutes personnelles non pas via des années précises mais par la bande sonore qui indique le temps où sa vie se trouve.
Ensuite, chaque personne ayant compté dans la vie de sellers (sa mère, sa femme - Emily Watson, toujours aussi bien-, son père...) se voit interprété à des moments-charnières par.... Geoffrey Rush lui-même, grimé pour la circonstance. Les maquillages (supervisés par Greg Cannom) sont criants de vérité (je n'ai carrément pas reconnu Rush dans la peau de son père!).
C'est à la fois fantasmagorique dans la scène où il a son accident cardiaque (de voir tous les persoannges qu'il a interprété l'assaillir dans sa semi-conscience), réaliste dans son approche de sa solitude permanente jusqu'à sa terrible conclusion. Peut être manque-t-il juste cette petite touche de folie furieuse à ce film?
Des scènes très droles (sa transformation en Clouseau dans l'avion, un must) alternent avec l'émouvant. La balance est réussie.
Tous les acteurs sont au top de leur forme : Charlize Theron en Britt Ekland est plus vraie que nature, John Lithgow en Blake Edwards
!: bravo, Stanley Tucci en Kubrick (qui arrive chez sellers et le trouve avec une jeune fille la main dans la braguette 
)... c'est à la fois un spectacle très soigné, qui regorge de détails visuels et doté d'une photographie aux teintes très douces. mais également un récit d'une vie qui n'a pas voulu s'attacher à quelque chose de conventionnel, en reprenant l'art de la dérision et de la falsification visuelle qui ont fait la personnalité publique de Peter Sellers.Bref, j'ai été plutôt emballé par ce film dont a priori je n'attendais rien et ne me suis pas ennuyé un seul instant.
Sorti il y a un mois en UK, le film sera projeté directement à la TV aux USA
1.85:1
2H08
Dolby Digital.
SWS dit : XX
