Ce film, je l'ai découvert il y a de cela quelques années...Je fus dubitatif. En effet j'y ai entrevu un potentiel énorme mais mal exploité, où des scènes cultes cotoyaient un récite haché et presque incohérent. Un ovni pour les ovnis...et pour cause, la version disponible à l'époque durait 80 minutes et était amputée des 40 minutes de l'oeuvre originel de Zulawski...Pire, les 80 minutes restantes furent coupées et remaniées de façon incompréhensible sans que l'auteur n'eut mot à direA young woman left her family for an unspecified reason. The husband determines to find out the truth and starts following his wife. At first, he suspect a man is involved. But gradually, he finds out more and more strange behaviors and bizaared incidents that indicate something more than a possessed love affair.
Déjà entrevu en divx, je me suis rué sur l'offre alléchante de dvdpacific afin de colmater ma soif, en achetant la director's cut Z1 de 120 minutes. Il était temps de voir, pour la première fois en dvd, Possession.
Zulawski plante le décor dans une allemagne de l'ouest du début des années 80 où Mark (Sam Neill) revenant d'un voyage d'affaire, voit son retour mal perçu par sa femme Anna (Isabelle Adjani) qui semble avoir de plus en plus de mal à élever leur fils unique Bob. Le quotidien de ce couple sombre dans une démence sans précédent et nous entraine au delà de toute anticipation.
Presque 25 ans après, le film de Zulawski est toujours aussi fort et intemporel. Oui le mur de Berlin n'est plus, oui la décoration intérieur n'est plus de mise, mais qu'est ce que ce film reste contemporain dans sa vision du couple : ambiguités, doute, amour, passion, raison, haine et possession. Zulawski nous parle d'un couple en chute libre avec maestria, en mélangeant les genres. On fleurte avec le thriller, le drame-psychologique et l'épouvante. On s'enfonce dans l'horreur du couple jusqu'à la dernière minute, tout comme on le fit pour le vietnahm avec Apocalypse Now.
Possession cumule les scène cultes grace notamment au talent du réalisateur pour insuffler l'angoisse dans les scènes les plus banales d'un couple sur la mauvaise pente.
Il faut voir Sam Neill se balancer sur son rocking chair, les yeux grands ouverts ; Adjani se couper la gorge avec un couteau éléctrique ou donner un cour de balet limite S&M à des élèves ou bien encore implorer Jesus Christ dans une église... Je n'en dis pas plus pour vous laissez sur le carreau et je ne vous parlerai même pas de la scène du métro, qui à chaque fois me laisse pantois, tant l'interprétation est unique. Hallucinant Cette scène, à elle seule doit vous convaincre d'y jeter un oeil si vous restez sceptique. Elle fait partie de ces scènes que l'on oublie pas...celles que l'on oublie jamais.
Sam Neill joue ici son meilleur rôle à mon sens... On retrouve le même grand Sam Neill que dans Omen III, qu'il sauve, grace à sa prestation remarquable. Isabelle Adjani est méconnaissable et ce role lui valu le Prix d'interprétation féminine du 34 ème Festival de Cannes, le césar de la meilleure actrice et le "International Fantasy Film Award Best Actress".
Les plans sont de manière générale, magnifiques...les gros plans sur les visages troublants, notamment lors de l'utilisation de lentilles pour les yeux. Le sang sur le visage blanc nâcre d'Adajni est également sompteux.
Je ne dirais rien de plus pour ne pas gacher les surprises qui jonchent ce long métrage.
Image : c'est loin d'être magnifique, notamment sur les plans clairs. Certains noirs manquent de contraste et on remarque quelques tâches par ci par là. Pas glups.
Son : Un petit dolby digital des familles, qui de toute façon, ne sert pas à grand chose.
Sous Titres : Aucun. Anglais pur et dur parlé par des français et des allemands. A noter que Sam Neill est le plus compréhensible de tous. A déconseiller à ceux qui ne matent par leurs films anglais sans ST, surtout pour une première découverte, les dialogues étant nombreux et importants.
Interactivité : Trailers et Biographie
Possession mérite aujourd'hui sa place dans mon Top 5. Un film énorme, méconnu, mélangeant les genres avec subtilité et allant même s'identifier à une allégorie sur le couple. Quelques scènes prodigieusement cultes et des acteurs au firmament. Ce nouveau montage qui est en fait l'original, redonne ses lettres de noblesses à Possession. Eloignez les femmes et les enfants, serrez les dents et embarquez pour un allé sans retour.
Almost perfect - De l'épouvante psychologique subtile comme je l'adore ! : 9.5/10 Dark Rod Seal of Quality
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