"Café lumière" (2003) de Hou Hsiao-Hsien
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"Café lumière" (2003) de Hou Hsiao-Hsien
Après un long séjour à Taiwan, une japonaise revient voir ses parents et leur annonce qu'elle est enceinte. De plus, comme elle mène des recherches sur un compositeur taiwanais, elle fait la connaissance d'un jeune libraire...
J'avoue n'avoir jamais rien vu de Hou Hsiao-Hsien jusqu'à maintenant, et ce premier contact fut rude. Passons vite sur le côté "hommage à Ozu" mis en avant par la production et la presse : à part le fait qu'il s'agit d'une histoire de famille en mal de communication et que les personnages prennent le train, le réalisateur taiwanais s'éloigne définitivement du cinéma du maître japonais. La rigueur de la direction d'acteur et de la structure des séquences et des dialogues d'Ozu passent totalement à la trappe, Hou Hsiao Hsien leur préférant une ambiance de quasi-improvisation, où il ne se passe pas grand chose de très significatif et où l'on s'échange, deux heures durant, des propos du style "Passe moi le sel", 'J'ai oublié mes baguettes à la cuisine" et j'en passe, et des meilleurs. Restent quelques beaux cadrages, mais le degré zéro de l'implication du spectateur m'a semblé atteint. Ni beau, ni laid, juste terriblement ennuyeux...
J'avoue n'avoir jamais rien vu de Hou Hsiao-Hsien jusqu'à maintenant, et ce premier contact fut rude. Passons vite sur le côté "hommage à Ozu" mis en avant par la production et la presse : à part le fait qu'il s'agit d'une histoire de famille en mal de communication et que les personnages prennent le train, le réalisateur taiwanais s'éloigne définitivement du cinéma du maître japonais. La rigueur de la direction d'acteur et de la structure des séquences et des dialogues d'Ozu passent totalement à la trappe, Hou Hsiao Hsien leur préférant une ambiance de quasi-improvisation, où il ne se passe pas grand chose de très significatif et où l'on s'échange, deux heures durant, des propos du style "Passe moi le sel", 'J'ai oublié mes baguettes à la cuisine" et j'en passe, et des meilleurs. Restent quelques beaux cadrages, mais le degré zéro de l'implication du spectateur m'a semblé atteint. Ni beau, ni laid, juste terriblement ennuyeux...
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Re: "Café lumière" (2003) de Hou Hsiao-Hsien
Ca c'est l'effet HHH !Manolito a écrit :juste terriblement ennuyeux...
Je suis pas du tout fan du tout du bonhomme ... Mais ta tjs 2/3 clampins pour s'extasier bêtement devant son travail tout en s'astiquant la nouille.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Clair que ce café lumière est chiant.
Comme le dit manolito, le lien avec ozu n'est pas forcément évident (une famille en difficulté, des trains...) mais bon, ca reste un hommage et on ne demande pas au réalisateur de copier son modèle.
Le film véhicule un vide et un ennui assez imparable. Encore une réfléxion asiatique sur l'incommunicabilité et le mal être en milieu urbain (avec un mini passage rural). Antonioni n'est jamais vraiment loin. Ici, l'image des trains, veines translucides traversant l'oragnisme urbain, est parfois intéressante et donne lieux a quelques beaux plans, mais rete trop étirée. Et puis esthétiquement, je suis resté assez peu réceptif a cette lumière crue.
Dommage, moi qui aime bien m'astiquer la nouille sur les autres films du cinéaste (les fleurs de shanghai, millenium et goodbye sont d'une indéniable beauté plastique, et le cinéaste fait preuve d'une belle capactié d'obervation).
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Comme le dit manolito, le lien avec ozu n'est pas forcément évident (une famille en difficulté, des trains...) mais bon, ca reste un hommage et on ne demande pas au réalisateur de copier son modèle.
Le film véhicule un vide et un ennui assez imparable. Encore une réfléxion asiatique sur l'incommunicabilité et le mal être en milieu urbain (avec un mini passage rural). Antonioni n'est jamais vraiment loin. Ici, l'image des trains, veines translucides traversant l'oragnisme urbain, est parfois intéressante et donne lieux a quelques beaux plans, mais rete trop étirée. Et puis esthétiquement, je suis resté assez peu réceptif a cette lumière crue.
Dommage, moi qui aime bien m'astiquer la nouille sur les autres films du cinéaste (les fleurs de shanghai, millenium et goodbye sont d'une indéniable beauté plastique, et le cinéaste fait preuve d'une belle capactié d'obervation).
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Je ne l'ai pas vu mais je traduis pour ceux qui ne parlent pas asiexpo : ce film est chiant.ASIAN CINE CLUB, le meilleur du cinéma asiatique un mardi par mois au CNP Terreaux de Lyon.
> Projection en avant-première de CAFE LUMIERE de Hou Hsiao-Hsien (Japon/ Taiwan, 2004, 1h49) : mardi 7 décembre à 20h30, CNP Terreaux, 40 rue Président Edouard Herriot, Lyon 1er, M° Hôtel de Ville.
Tokyo, aujourd’hui. Yoko une jeune femme journaliste fait des recherches sur un musicien japonais né à Taiwan et rentre d’un séjour dans ce pays. Elle rend visite à Hajime un libraire peu bavard dont le passe-temps est d’enregistrer le son des trains. Ensemble ils vont rechercher le Café Lumière. Enceinte, elle annonce à son entourage inquiet qu’elle va élever son enfant seule.
Comme on peut être seul au milieu d’une foule, un silence peut être assourdissant. Cet hommage à Ozu peintre du quotidien et de la famille est une épure contemporaine d’une société en manque de communication. HHH (Les Fleurs de Shanghai, Millenium Mambo) livre là un film habité par des silences qui en disent long et des trains qui n’en finissent pas. Sélection officielle au Festival de Venise 2004.

"Quand on n'a qu'un marteau dans la main, tous les problèmes deviennent des clous." - Park Chan-Wook, 21/01/99 à 10h32.
Un prof m'a refilé une copie VHS NTSC. J'en sais pas plus que ça sur son origine malheureusement. Bon sinon j'ai été un peu méchant, y'a quand meme des bonnes choses dans "profession reporter"... mais au final c'est quand meme terriblement ennuyeux. "Red Desert" m'avait l'air d'être du même tonneau, je me trompe peut-être. En tout cas, Antonioni me laisse un peu froid en général, donc je veux pas te décourager d'en trouver une copie surtout si t'es amateur de l'oeuvre de Michelangelo.Battosai a écrit :Movierev, tu l'as trouvé ou profession reporter ? Il est dispo en dvd ?
Essaie de voir le désert rouge si tu en as l'ocassion.
Pour moi, c'est le chef d'oeuvre d'antonioni : un film d'une beauté plastique sidérante et un superbe portrait de femme (même si il faut adhérer aux héroines du cinéaste, névrosées internes). Monica Viti y est inoubliable, elle a la beauté d'une apparition.
Maintenant, je comprends totalement qu'on puisse trouver le cinéaste froid, celui-ci se servant souvent d'une certaine distance, froideur, afin que ses films se fasse l'écho d'une humanité (et d'un urbanisme) mutant, déconnecté, ou les être ne savent plus communiquer. C'est d'ailleurs ce que beaucoup de cinéastes (dont le HHH de café lumière, je pense) ont retenu de lui.
Pour moi, c'est le chef d'oeuvre d'antonioni : un film d'une beauté plastique sidérante et un superbe portrait de femme (même si il faut adhérer aux héroines du cinéaste, névrosées internes). Monica Viti y est inoubliable, elle a la beauté d'une apparition.
Maintenant, je comprends totalement qu'on puisse trouver le cinéaste froid, celui-ci se servant souvent d'une certaine distance, froideur, afin que ses films se fasse l'écho d'une humanité (et d'un urbanisme) mutant, déconnecté, ou les être ne savent plus communiquer. C'est d'ailleurs ce que beaucoup de cinéastes (dont le HHH de café lumière, je pense) ont retenu de lui.
J'ai aussi une copie VHS pas très loin, mais d'une qualité exécrable, j'en ai juste vu un extrait, j'ai pas pu continuer tellement l'image était mauvaise. Si tu me dis qu'en plus l'image est ce qu'il y a de plus soigné dans l'oeuvre d'Antonioni, faudrait mieux que je trouve une meilleure copie. Y'a un DVD ?
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Allllllllller fait un effort, bon j'y suis aller un peu dur, mais c'est a cause de fan de HHH que j'ai subi Millenium Mambo en salle, et depuis je l'ai un peu vénère.kayman a écrit :sur qu'en tant que clampin ce type de message ne me donne pas envie de répondre bêtement en m'astiquant la nouille
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Rhhho. Il est pas si mauvais que ca ce millenium.
D'une, il est esthétiquement très beau (un superbe travail sur les couleurs, un aspect "néon" très bien rendu) et de deux, il a le mérite de caler son rythme sur celui des personnages (moments d'ennui et d'attentes, contrebalencés pas de brefs éclairs de béatitude et d'extase).
La première scène reste un pur moment de cinéma.
D'une, il est esthétiquement très beau (un superbe travail sur les couleurs, un aspect "néon" très bien rendu) et de deux, il a le mérite de caler son rythme sur celui des personnages (moments d'ennui et d'attentes, contrebalencés pas de brefs éclairs de béatitude et d'extase).
La première scène reste un pur moment de cinéma.