

Catharine, riche aristocrate, s'ennuie dans sa vaste demeure. Elle se réfugie chaque jour dans le grenier et se donne du plaisir devant un gigantesque miroir antique, hanté par le souvenir de son père. Mais le miroir semble être habité par quelque chose qui lui parle, l'hypnotise.. le Diable lui même. Entre névrose, folie et réalité, Catharine sombre...
Chose courante dans les années 70, le fantastique a souvent tenté de se marier au X. Il y eut de belles reussites, originales, et Femme ou démon / Through the looking glass réalisé en 1976 par Jonas Middleton fait partie des grdes surprises.
Visuellement et esthetiquement trés riche, le film se situe ds une vaste demeure bourgeoise aux lourdes tentures et aux murs recouverts des portraits sevères de famille.
Catharine aurait tout pour être heureuse, un mari riche, une enfant devenant doucement femme mais pourtant elle s'ennuie et n'eprouve plus de désir pour son mari.
Catharine est hantée par le souvenir de son père qu'elle ne cesse de revoir, vivant à travers lui et son image.
Les souvenirs se bousculent en bloc par flash surréalistes de carnavals grotesques et décadents.
Catharine fuit la réalité et chaque jour s'enferme ds le grenier dont elle seule possede la clé et s'aime en solitaire devant un gigantesque miroir antique aux dorures eclatantes, pensant à son geniteur.
C'est la que l'element fantastqiue survient et que l'horreur va poindre. Un jour alors qu'elle se masturbe, une voix sepulcrale surgit du miroir, envoutant catharine, la subjuguant.. une voix qui prend vie puis forme.
Le miroir est habité par une ombre à laquelle Middleton va donner un corps ds un impressionnante sequence où deux bras sombres surgissent de la glace, penétrant, fouillant febrilement l'intimité de Catharine à grds renforts de grognements bestiaux.
C'est à cette occasion que le réal. nous gratifie d'une hallucinante scéne ou la camera prend la place des bras phalliques et penetre carrement... a l'interieur du vagin

Fascinée, catharine decouvre alors le visage de cette entité, un visage grimacant, menacant sur un corps noiratre.. Le Diable a pris vie.
Des lors, point de répit.
Catharine est obsedée par ce miroir et y retrouve son infernal spectre qui l'obsède et la posséde de plus en plus. Sa vie bascule mais jamais Middleton ne céde à la facilité, laissant le mystère qt aux visions de catharine. Est elle folle ou tout est il bien réel?
Catharine est elle nevrosée et vit elle ses nevroses en les projetant sous cette forme diabolique, de plus en plus hantée par son père?
Catharine devient alors une sorte d'Alice et v traverser le miroir pour y découvrir ses fantasmes décadents et y revivre ses refoulements a travers ce carnaval grotesque où se croisent travestis et précieuses creatures poudrées.
Catharine/Alice assistent aux orgies décadentes où le lapin blanc ici est une Bunny girl offerte et conciliante, une carotte plantée dans le cul.
Revenue du miroir, elle ne vit plus que pour ce grenier qu'elle ne quitte plus et y projette son père, revivant son enfance qd il la viola et lui fit découvrir ses premiers vrais plaisirs.
Cet amour refoulé et traumatique mais interdit et contre nature est le centre du film.. Redemption ou punition, Catharine doit expier ou payer..et le Diable va quitter sa noire enveloppe pour prendre celle de ce père jusqu'au splendide et dantesque denouement où Middleton transforme son film en un véritable film d'horreur pure.
Devenue folle, enfermée ds le grenier, les elements déchainés, l'orage grondant, les eclairs illuminant la sombre pièce, Le Diable sort du miroir sous l'apparence de son père, avance vers catharine, sexe braqué telle une arme et la possède violemment. Veritable apocalypse.
Ses hurlements, ses pleurs, sa souffrance se mélent au fracas du tonnerre. Possédée comme une bête, attachée par les cheveux, Catharine est emmenée de l'autre coté du miroir par ce Diable noiratre au regard inhumain, ricanant et grimacant de joie et d'extase.
Middleton nous offre alors une vision de l'Enfer tout à fait Dantesque et abominable, quasi surrealiste et "cauchemardesquement" onirique. Catharine se débat, defigurée, hurlante mais aphone, au milieu d'une mer de boue sur fond rouge sang, eclaboussée, s'enlisant.. mais la boue prendrait plutot la forme infame d'une masse infinie de sperme grisatre infernal. Visceralement terrifiant et grandiloquent.
A jamais damnée, Catharine est desormais prisonnière de l'enfer de ses vices.
Une des visions les + forte de l'Enfer avec celle de Fulci dans l'au dela..
Mais sa fille a repris la place de sa mère devant le miroir, detentrice à son tour de la clé du grenier, sa fille qui etrangement vouait à sa mère de facon latente le même fantasme que Catharine avait pour son père..
Beneficiant d'une solide mise en scène, de somptueux et riches décors qui conferent à l'oeuvre un charme fantastique suranné, tres british, appuyé par une BO inquiétante renforcant l'effet de peur, Femme ou démon est un veritable film d'horreur mélant avec parcimonie le porno, jamais crade ni vulgaire mais tout a fait justifié, lui preferant souvent un erotisme poussé et particulierement beau..
Fellation, lavement intime et masturbation à petites doses, juste ce qu'il faut.. Middleton preferant jouer sur l'atmosphère etrange, parfois surrealiste mais terriblement effrayante du film.
Croisement entre Alice, le film fantastique et l'horreur pure, Femme ou démon dont on preferera le titre original Through the looking glass- ref. directe a Alice- est un film sur la nevrose et l'obsession traumatique d'un inceste, veritable voyage au coeur de l'etrange, débouchant sur le film de possession demoniaque pur et dur.
Ceratines sequences dégagent qqchose de puissament effrayant comme les apparitions du Demon ds ce miroir et la scene finale, veritable monument de terreur qui ne laissera pas indifferent.. comme un cauchemar sourd et etouffant.
On n'est pas pret d'oublier le visage de ce démon riant à gorge déployé entrainant Catharine aux Enfers et qui hantera encore bien des nuits!!!
L'interprétation est excellente. La belle et blonde Catharine Burgess est une Catharine tout à fait excellente.
Qt à jamie Gillis, il est stupefiant et particulierement inquietant ds le double rôle du père et du Diable.
On regrettera l'abominable VF gachant ce plaisir, celle ci étant reellement atroce et risible.
Un veritable petit chef d'oeuvre du X, un cauchemar infini.. a ne pas regarder seul la nuit.. indispensable!!
Le corbeau qui ne se touchera plus le boit des ailes devant un miroir!!
