Le professeur Higgins, un expert en phonétique, fait le pari qu'il peut transformer une petite marchande de fleurs, au langage approximatif et aux manières grossières, en une lady qui dupera la haute société londonienne. Eliza Doolittle, rêvant d'un peu d'ascension sociale, se prête au jeu...
Au départ, on trouve une pièce de théâtre de Bernard Shaw nommée "Pygmalion", pièce changée en comédie musicale pour Broadway, elle même changée en film pour la Warner par George Cukor, vétéran de la comédie hollywoodienne. Le spectacle est largement assuré par Rex Harrison, reprenant son numéro bien rodé de mysanthrope bougon (cf. "L'aventure de madame Muir") tandis que Audrey Hepburn (doublée sur les chansons) incarne Eliza Doolittle dans ce qui restera son rôle le plus célèbre. L'alchimie entre les deux comédiens est un vrai régal de drôlerie, particulièrement au cours de la formation d'Eliza et lors de ses premières sorties en société. La seconde partie du film, plus dramatique, tend à s'éterniser un peu trop. Trois heures, c'est peut-être un peu trop long... Les numéros musicaux les plus intéressants ne sont pas réellement ceux impliquant les personnages principaux, mais plutôt le père d'Eliza, protagoniste secondaire aurour duquel s'articulent deux excellents passages chantés et dansés.
Vu sur Ciné Cinéma Classic, en format scope respecté. Par contre, encore un mauvais point pour ce bouquet "cinéphile" : le film a été diffusé en mono alors qu'il a été tourné en 70mm et a bénéficié dès sa sortie d'un mixage sur 6 pistes. Une diffusion en stéréo aurait été logique, d'autant plus qu'un tel mixage existe... comme l'indique le générique de fin de la copie diffusée (restauration des années 1990) !
My Fair Lady (1964) de George Cukor
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team