Nuits Sanglantes aka The Offspring (1987) de Jeff Burr

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neomasta
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Re: Nuits Sanglantes aka The Offspring (1987) de Jeff Burr

Message par neomasta »

J'ai suivi le conseil-shopping ci-dessus de monsieur Draven.

Je viens de mater ce film de 1987, année bénie pour moi car j'étais alors un gamin nourri au Evil Dead 2, Freddy 3, (...) et autre Mad Movies en guise de lecture culturelle.
Je regrettais un peu d'être passé à coté de ce horror-movie assez confidentiel dont je ne connaissais qu'une photo vue dans un Mad de l'époque: celle d'un Vincent Price couteau planté dans la gorge, image qui m'intriguait pas mal... Si mes souvenirs sont bons, le film avait d'ailleurs bien plu au festival de Paris (projeté juste avant un poétique "Dreamchild" de Gavin Millar fort hué, lui!).

Bref, après ce premier visionnage, je suis quand même un peu mitigé :?
A mon sens, Jeff Burr a gardé le meilleur pour la fin, le film prenant réellement son envol horrifique à partir du troisième sketch, clin d'oeil sympathiquement gore au "Freaks" de Tod Browning.
La tension sadique reprend de plus belle et clôt le film avec un quatrième et dernier sketch à la morale intéressante. La cruauté des enfants rencontre la barbarie des adultes. Le traitement est assez efficace dans ses rebondissements et l'effroi provoqué par ces petites têtes blondes, pires que leurs victimes.
Le premier sketch effleure les thèmes-tabous de la nécrophilie et de l'inceste, nous fait le coup un peu usé du cauchemar-gigogne, mais souffre d'un montage parfois saccadé (on sent un réalisateur très jeune, à l'expérience encore hésitante) et d'un final quand même grotesque. Euh...le bébé-zombi caoutchouteux atteint de la maladie de Parkinson, c'est moyen! :D ...Il faut dire que la qualité du travail de Rob Burman, ici responsable des SFX, décrédibilise un peu l'affaire. Dommage en effet que Jeff Burr n'ait pas fait appel aux artisans les plus talentueux de l'époque, à savoir Mark Shostrom, KNB, ou Tom Savini bien sûr.
Mais sans doute le budget était trop mince pour donner au film le souffle et la folie qui rendent si jouissifs les modèles du genre ("Creepshow" et "Body Bags" ont toute ma préférence :wink:).
Le deuxième sketch est probablement le plus faiblard. L'idée et le décor ne sont pas dénués d'intérêt, mais elle pèche par un manque d'ambition et de surprises dans ses situations, malgré la fin cruelle. Ce huis-clos ne se prêtait peut-être pas très bien à la durée limitée d'un sketch et nécessitait une interprétation plus charismatique...
Restent heureusement Vincent Price, Clu Gullager et la courte apparition de Martine Beswick.

Bref, si je devais noter de façon collégiale ce petit film d'horreur, par ailleurs sincère et globalement honnête, je ne lui mettrais guère plus que 12/20.

PS: merci à Jeremie pour la magnifique affiche que je ne connaissais pas.
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