Je voudrais juste rappeller au passage qu'en moyenne à peine 1/3 des recettes salles réalisées dans le monde arrivent dans la poche d'une majors (et encore quand elle produit ET distribue)... ça permet de relativiser aussi les notions d'échecs et de réussite.
Quand Superman Returns espère tout juste 350 à 400 millions dans le monde, la Warner ne récupére envirion que 120 millions...
Après interviennent les ventes dvds effectivement (et faut savoir qu'un dvd ne coute pas chez à produire en soit en dépit du staff de conception, nettement moins qu'une VHS donc). Pour vous donner un exemple le premier Pirates des Caraïbes a vendu 11 million d'unité lors de sa sortie uniquement... à 20 $ le dvd... 220 millions de recettes. Moins la part des magasins, le budget pub, la conception, frais annexes... on peut dire 100 millions direct chez Disney ! (d'où les productions rapides de suites).
Sinon, il faut ajouter également les droits de vente aux télévisions (pour une idée là encore Titanic a été prévendu AVANT sa sortie 25 millions de dollars pour sa première diffusion)
Au passage, je me souviens avoir lu dans Première à l'époque que le patron de la Fox espérait (alors que le film triomphait déjà) un bénéfice total (télé, vidéo à l'époque et ciné) un bénéfice total de 100 millions $.
Or ils avaient produit à hauteur de 120 avec la Paramount qui avait ajouté les 80 restants. Puis, ils devaient se partager les uns recettes US et les autres les recettes hors us. Moins les couts de production et une grosse gaterie pour Cameron (qui à l'époque avait renoncé à son salaire de producteur pour finir le film... ils l'on méchamment bien dédommagé).
Enfin, il y a aussi ces petits plus qui arrivent de temps en temps à savoir le marchandising (doit-on encore rappeller les chiffres astronomiques de StarWars, Batman, Jurassic Park ou du Lord of the Rings ?).
Et je parle même pas des films français... je lisais d'ailleurs dans un article du Monde que les producteurs de la Marche de l'empereur n'avait encore rien touché du fric gagné aux USA !!! Juste une petite avance avant l'exploitation et depuis plus rien. Apparement, il est arrivé la même chose à La Guerre du feu et aux autres films français (et par extension aux films étrangers) sortis sur le territoire US.
Pour les films français d'ailleurs (oui, je suis lancé là) on notera qu'aux même facteurs qu'en Amérique (à moindre échelle of course) s'ajoute les aides du CNC mais aussi et c'est souvent oublié les SOFICA (où comment filer son argent au cinéma plutôt qu'aux impots !

).
Je citerais pour conclure Malraux qui disait "à peine née le cinéma demandé déjà à l'aide". Mélies a été le premier à le sauver de la simple trouvaille technique en lui donnant une dimension magique, puis les aides financières n'ont jamais cessées.