Bon, alors je me suis acheté "Maniac" selon vos conseils (tous extrêments positifs, je tiens à le rappeller), et je l'ai visionné, isolé dans ma chambre, juste avant de me mettre "Cannibal Holocaust" (qui est un grand film d'ailleurs : un rêve éveillé).
Je vais séparer ma critique en plusieurs notes selon les points positifs et négatifs de l'oeuvre avant d'établir une note générale.
1 ) Impressions ressenties lors du visionnage de "Maniac" :
Et bien, le malaise que vous m'avez tant décrit, j'avoue volontiers qu'à ma grande déception, il ne m'a que très partiellement heurté. Désolé, mais même en voyant le tueur scapler ses victimes, je n'ais pas vraiment ressentit de malaise.
A vrai dire, j'étais trop préoccuppé par l'aspect technique de la scène : les trucages de Tom Savini (qui, pour moi, est très loin d'être le plus grand maquilleur de tous les temps et il est à des années lumière de Rob Bottin qui pourrait vous faire flipper avec du chewing-gum. Il faut l'avouer : les trucages de "Zombie" de George Romero sont très foireux, même pour l'époque).
Donc, question malaise, faudra repasser, même si, effectivement, certaines scènes ne sont pas à mettre devant tous les yeux. Je suis assez déçu de ce côté là car "Maniac" n'arrive pas à la cheville de "Cannibal Holocaust" question malaise.
Conclusion : le plus gros malaise, c'est l'affiche.

2,5/5
2) La manière dont le thème du psychopathe est abordé :
Alors, l'interprètation de Joe Spinell est effectivement respectable. Il fait passer des choses à travers son personnage. On est partagé entre la haine et la pitié pour Zito, un très bon point qui maintient l'ambiguïté. Si il y a un malaise, c'est bien dans son interprètation puisque l'on ressent une certaine sympathie pour le tueur, son physique ingrat et sa solitude.
Après, la manière dont William Lustig a mit en image le serial killer fait vraiment cliché et sa vision d'un tueur psychopathe frôle parfois le ridicule. Quand le tueur fait des petits couinnements dans le rythme de sa respiration, j'ai faillit supprimer le son tellement c'était ridicule. Sachant que j'avais regardé la version française, je croise les doigts pour que ces couinnements ne figurent pas dans la version originale.
SPOILER :
Question cliché ringard, le tout dernier plan ou Zito ouvre les yeux alors qu'il est présumé mort par les policiers est l'un des sommet des gros clichés du cinéma de genre. De plus, après ce dernier plan s'affiche en plein écran le titre du film comme si on venait de voir le plus grand chef-d'oeuvre du septième art.
FIN DE SPOILER.
Conclusion : la vision du tueur fait vraiment cliché.

2/5
3) Et le gore ? :
Le gore est bien présent bien qu'il se fasse parfois attendre. Le film regorge tout de même de scènes cultes comme le premier scalpe, la tête qui explose et la boucherie finale qui est un moment d'anthologie dans le cinéma d'horreur (bien qu'une fois de plus, les effets spéciaux de monsieur Savini font vraiment cheap).
Conclusion : un film bien gore comme je les aimes.

4/5
4) Le film en lui-même :
Et bien, on ne peut pas dire que la mise en scène de William Lustig fasse dans l'inventivité la plus extrême. La scène finale, même si elle est psychédélique et bien sanglante...fait preuve d'une abscence quasi-totale de créativité au niveau de la mise en image. Il faut l'avouer, "Maniac" est finalement assez plat dans sa consistance et je me demande quel était le but final de ce film.
Pour terminer, ce que l'on retient de "Maniac" sont plus les étalages de scènes gore que le portrait dit "réaliste" du sérial killer dont se vantait tant le film (et vous aussi d'ailleurs bande de p'tits coquins). Le réalisateur de "Maniac Cop" (qui est une merde) est extrêmement maladroit avec ses propos. Avec un scénario comme celui de "Maniac" on aurait pu faire tellement mieux...
Conclusion : la claque tant attendue n'a finalement pas trouvée destinataire.

3/5
NOTE FINALE : 13/20 (mais j'ajoute un point et demi parce que j'aime ce film quand même).
Et bien voilà pour ma critique de "Maniac", je suis bien conscient qu'après ça : je vais me faire lyncher !
