Superfly a écrit :Je crois que les gens d'ici savent bien faire la différence entre Iron Man et Devil's Rejects ou Doomsday. Et je pense que Zombigirl faisait allusion aux films comme Doomsday.
J'avais bien compris ou voulait en venir Zombigirl, mais je voulais juste rappeler comme l'a dit Fatalis que ce phenomene n'est pas cantonne aux films de genre.
Il ne s'agit pas d'une cabale contre les films de genre, il me semble meme que les divers genres que nous aimons (fantastique, horreur, SF, etc...) voient fleurir pas mal de sorties importantes (avec plus ou moins de reussites il est vrai) depuis quelques annees.
Dire que les films de genre souffrent d'une mauvaise distribution c'est certes malheureusement vrai, mais ces problemes de distribution concernent bien plus que des films comme Doomsday a mon avis.
Chez moi, il n'y a justement qu'en multiplexe que j'ai pu voir Doomsday, Devil's Rejects, May, Dante O1, Black Sheep, Halloween, Death Sentence ou Eden Log...C'est aussi en multiplexe que je pourrai par exemple voir Mongol, puisque le petit ciné pas cher d'â côté ne le passe pas.
Je pense donc pas que le problème vienne uniquement de la recherche de rentabilité de ces grosses structures.
En fait, il eut mieux fallu parler de films bis, ou d'inspiration bis, ou d'héritiers des séries B voire Z, dont sont issus DOOMSDAY ou SAW ou HOSTEL. Parce que le film de genre c'est un peu comme la SF, aujourd'hui c'est reconnu comme faisant partie du 7ème art, même en France.
Et puis si ça vous console, ya des tas de films d'auteur super chiants ou passionants qui sortent ds aussi peu de salles que les films de genre. Je rejoins totalement Niko et d'autres, le genre du film ne joue pas, juste ya des films plus ou moins défendus, comme ça l'a tjrs été...
Par ctre, je fais aussi partie de ceux qui hallucinent de voir des thunes dépensées, parfois pas mal en volume, ds des affiches, pubs, etc.. pour des films qui au final ont 2 salles à Paris, comme un "Mi tps au mitard" par exemple !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Que la distribution des films en France ne soit pas vraiment équitable me semble relever de l'évidence... malheureusement. Je ne sais pas à qui en incombe la faute (les cinémas et complexes doivent également rentrer dans leurs frais et je suis personnellement bien heureuse de pouvoir voir un Doillon dans un UGC) mais certaines sorties laissent tout de même dubitatif. À ce titre, je rejoins Arioch pour m'étonner du décalage entre l'importante campagne d'affichage dont Doomsday a été l'objet et le nombre de salles ayant finalement projeté le film en question.
Cette iniquité touche d'ailleurs tout un pan du cinéma, de "genre" certes, mais également celui dit "d'auteur". À titre d'exemple, cette semaine à Paris: une salle pour "Asylum" d'Olivier Château (a priori film de genre. Les amateurs devront attendre 22h00, unique horaire proposé , pour le visionner). L'oeuvre italienne "In memoria di me" de Saverio Costanzo bénéficie de trois salles tandis que le documentaire "Les USA contre John Lennon" (David Leaf et John Scheinfeld) se "contentera" du Reflet Médicis...
Le souci des films d'auteur est différent : un film comme "The USA contre john lennon" serait sorti dans une ou deux salles, même il y a dix ans.
Mais il y a eu une vraie dégradation de la distribution des petites productions d'horreur sur Paris ces dernières années, surtout celles distribués par des indépendants comme tfm, metropolitan ou snd... Il y a vingt ans, j'allais voir bad taste ou prison à l'ugc montparnasse, creepshow 2 au george V (qui n'était pas ugc à l'époque), des "gros" complexes... Gaumont et pathé étaient déjà très rétifs sur ces films d'horreur à l'époque, mais ugc et les indépendants les diffusaient assez largement. Toutefois, la part des indépendants dans l'exploitation "non art et essai" s'est réduite comme peu de chagrin, et ugc semble effectivement cantonner ce genre de métrage sur paris à l'orient express... A moins, qu'ils aient une "caution critique" (comprendre : dans la presse généraliste) comme le cinéma fantastique asiatique il y a quelques années ou espagnol aujourd'hui.
Mais difficile de savoir dans le tas qui est l'oeuf, qui est la poule... Ces films n'attirent plus les spectateurs en salles - ou bien n'attirent pas le public qui se rend en salles aujourd'hui et qui ne serait plus le même que celui des années 80 - donc ils sont marginalisés à cause de leur peu d'impact économique ? ou bien leur insuccès vient de leur mise à l'écart par les exploitants qui visent des profils socio-économico-culturels plus "élevés" et rebuté par ce style de cinéma éminemment populaire ?
qui visent des profils socio-économico-culturels plus "élevés"
En fait c'est comme le Dvd. Un film d'horreur tu le trouves à 10€, un mk2 classique à 20€. Parce que la clientèle qui achète un Mk2 peut sortir 20€ mais ceux qui veulent de l'horreur ont du mal à foutre plus de 10€ car économiquement ils ont un pouvoir d'achat moins élevés.
Les profils socio-économico-culturels plus "élevés" seront plus enclin à acheter et à consommer pour avoir l'impression de s'imprégner de culture. D'être plus intelligent.
Pour l'horreur c'est juste du spectacle pour se divertir.
C'est pour ça que WS est très intelligent en faisant passer des films "grands boulevards" pour des classiques.
Donc bon une salle de cinéma va préférer un public plus adulte et économiquement plus fiable qu'un public plus jeune et sans pognon.
Sauf que les jeunes aussi ont du pognon et ils est plus facile de les en soulager car ils sont plus maléables, plus naïfs et font moins attention à la dépense... Néanmoins, je ne suis pas sur que pour le public "jeune", aller au cinéma soit la dépense la plus séduisante aujourd'hui par rapport à des jeux vidéos, téléphones, lecteur mp3, etc...
Quoique, le cinéma reste quand même la sortie de base... On veut sortir avec des amis : on va au cinéma, quelle que soit la catégorie sociale, la génération...
Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est que la programmation de films de genre de l'UGC des Halles ait autant diminué. Et plus inquiétant encore, que le phénomène atteigne de plus en plus l'orient Express.
Pourtant, difficile de trouver dans Paris un lieux à la fois plus populaire, jeune et fréquenté (Car très facile d'accès via les différents RER) que ce quartier.
Les "petits" film d'horreur, fantastique, etc... sortent très, très largement à l'orient express... Je trouve même qu'il y en a encore plus qu'avant ! C'est à mon avis le principal cinéma vostf en quantité pour ce style de cinéma pour jeune public populaire sur paris (il faut ajouter en plus, des trucs comme "sexy dance 2" ou "never back down" qui visent grosso modo le même style de public...). Ce qui prouve qu'un tel complexe (taille modeste, programmation populaire, vostf) a sa place à Paris et fonctionne plutôt bien commercialement...
Superfly a écrit :En fait c'est comme le Dvd. Un film d'horreur tu le trouves à 10€, un mk2 classique à 20€. Parce que la clientèle qui achète un Mk2 peut sortir 20€ mais ceux qui veulent de l'horreur ont du mal à foutre plus de 10€ car économiquement ils ont un pouvoir d'achat moins élevés.
Mouais ! C'est pas convaincant ! Ca voudrait dire que les gens qui achetent des classiques sont riches et que les gens qui regardent des films d'horreur sont pauvres. Ca me parait super simpliste comme raisonnement. Mais de toutes facons, tu parles de DVD alors que la discussion, c'est le cinéma. Et film d'horreur ou autre film, c'est le même prix !