Salt de Philip Noyce (2010)

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MadXav
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Re: Salt de Philip Noyce (2010)

Message par MadXav »

Découvert dans sa version director's cut via le Blu-Ray français impec'.
Aux vues des avis de chacun, je dois dire que je n'attendais pas grand chose. En réalité, j'ai passé un assez bon moment de cinéma de divertissement, avec une action assez sèche et un rythme soutenu. Je n'aime pas trop Angelina Jolie mais je la trouve plutôt pas mal dans son rôle de femme dynamique et hargneuse.
On a également quelques passages surprenants, notamment avec le mari, ou dans le final.
Bref, je ne me suis pas emmerdé, c'est déjà ça. Parce qu'en ce moment, c'est un peu mon gros souci quand je lance un film ou que je me déplace en salle !
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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manuma
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Re: Salt de Philip Noyce (2010)

Message par manuma »

D’un côté Phillip Noyce, réalisateur capable du meilleur (Dead calm, The Quiet american) comme du pire (The Bone collector), de l’autre Kurt Wimmer, scénariste ravivant chez moi quelques douloureux souvenirs cinématographiques (Equilibrium, The Recruit, Double trouble avec les frangins Paul) : curieux mais guère rassuré, j’ai donc donné sa chance à ce Salt, dans l’espoir que la balance penche davantage côté Noyce que Wimmer. Pas de bol, j’ai eu droit à l’inverse. Soit un ersatz infantile de Jason Bourne à l’écriture laissant méchamment à désirer côté crédibilité.

La première séquence, qui voit Angelina Jolie se faire torturer par des nord-coréens en sous-vêtements de dentelle impeccables – où l’art de rester sexy dans les situations les moins gratifiantes – donne d’emblée une idée du sérieux de l’affaire et prépare en douceur le spectateur à l’impossible résistance et agilité dont va faire preuve l’héroïne tout au long du récit, couplée à un abus flagrant de situations d’une invraisemblance patente
Spoiler : :
(comment se fait-il, par exemple, que le personnage de Liev Schreiber, qui ne semble pas être une éminence grise de la CIA, se retrouve dans le bunker de crise de la Maison-Blanche aux côtés du président).
Après, il est vrai que la réalisation de Noyce est propre et efficace, que ça file droit et qu’on ne s’ennuie pas un instant. Mais ça reste vraiment bêta et boursouflé tout du long, très inférieur des 3 derniers films de son auteur.
bluesoul
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Re: Salt de Philip Noyce (2010)

Message par bluesoul »

Sequence de rattrapage sur le bouquet BS de la NHK nationale (pas de pubs 8)) ).

Bien aime, meme si beaucoup de scories quand meme.

Une action lisible, menee tambour battant et portee par une actrice mis a rude contribution (meme s'il ne faut pas deconner et les "cuts" ainsi que les doublures-cascades y sont pour beaucoup :D , reste qu'elle reste "credible", un exploit en soi). On est literalement "scotche" devant une action non-stop jusqu'au final.

(Pour m'etre tape Resident Evil 4 et 5 en une semaine, Angelina le fait mieux que Milla qui a trop besoin de CG (et a aussi l'air de s'en fiche un peu--sisi! :D ). Jolie perf' donc de Jolie :D au final qui donne beaucoup et s'en prend encore d'avantage (dans la g.uele s'entend :D Et pourtant je ne suis pas plus fan de l'ex-madame Pitt que ca a la base.)

Retour des russes dans le role des bad guys, meme si l'on reste dans le flou total de leur groupe/groupuscule (leur chef avait ses entrees sur le podium aux cotes de Brejnev pour les grandes parades sur la place rouge, mais plus que d'etre issue du KGB ou du FSB, il semble plus tenir du gourou religieux et sa troupe de "taupes" de la secte millenariste/apocapyptique--voire de l'eglise orthodoxe russe pour l'occasion :mrgreen: ).

Bref, a part vouloir faire sauter le monde a coups d'armes atomiques suite a un double coup d'eclat, on est dans le flou total du pourquoi du comment. Et c'est la, que le film commence a mechamment pecher.

Un film d'espionnage a la base, louchant beaucoup sur Telefon (1977), car incluant taupes ("moles"), mais aussi--et surtout, des cellules en sommeil ("sleeper cells"), le tout assaisonne de retournements de veste a go-go, echanges de prisonniers a des points de passage, l'on est cependant a des annees-lumieres des romans de John Le Carre ou Frederick Forsyth, la version 2012 de l'espionnage se traduisant a l'ecran par une efficacite maximale, malheureusement contrebalancee par ZERO subtilite et un scenario qui a plus de trous qu'un filet de peche :roll: . (Un echange de prisonniers avec la Coree du Nord? Aucun lien avec ce qui va suivre! Me suis bien fait avoir sur le coup :lol: Un echange "pousse" par un civil (allemand)? Nan mais, franchement? :lol: L'"activation" de Salt dans un batiment de la CIA? Nan, mais on pouvait pas faire plus complique non plus, hein? :lol: Salt est-elle une "taupe"? Oui? Non? Peut-etre? M'en fous? Allez, on n'est pas dupe, non plus hein! :lol: Bref, on est en plein l"'Espionnage de la Guerre Froide pour les Nuls"...

Cote action aussi, si Jolie se donne a fond, on lui en fait faire des caisses aussi quand meme. Un camion, ca va. Deux camions, on tique. Trois camions, on debranche le cerveau )8 . Dommage car les scenes avec les bagnoles etaient TRES spectaculaires. La scene avec l'ascenseur? Repompee a celle de John McClane dans Die Hard (1988), avec la difference que Willis nous a fait--et vendu(!)--le coup une seule fois, tandis que Salt (Jolie) descend TOUTE la cage d'ascenseur. :roll:

C'est du cinoche, d'accord. Mais bon, quitte a faire du post-Bourne, lisible de surcroit 8)) , ca fait quand meme tache et a force, le film qui est VRAIMENT bien fichu, retombe un peu dans la masse de films d'action indiscernables qu'on nous fourgue saison apres saison. Dommage.

Reste que pour bibi, le film est globalement solide, ne connait aucun temps mort et reussi a entrainer le spectateur (sur la longueur) avec lui, ce qui est deja pas mal. A voir au moins une fois.

Au fait, la fin reste ouverte, et bibi en reprendrait bien pour un dollar.

Salt: 4.0 / 5 (Solide, souvent impressionnant, plutot mechant, meme si vu et archi re-vu. Un tres bon film du samedi soir).
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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