The Possession - Ole Bornedal (2012)

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arioch
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Re: The Possession - Ole Bornedal (2012)

Message par arioch »

Superwonderscope a écrit :le divorce, c'est le mal et la famille réunie, c'est le bien.
En même temps, est ce que le divorce, c'est le bien ? Un divorce ou une séparation, c'est avant tout un constat d'échec. Et si aujourd'hui il y a autant de divorces, c'est que les couples ne font plus d'effort, prennent le chemin de la facilité immédiate plutôt que d'affronter des problèmes tels que "Y'a plus de jambon dans le frigo, je te quitte !". Rappelons que pour qu'il y ait "divorce", il faut qu'il y ait "mariage". Cela sous-entend une union entre deux personnes qui ont l'envie de former quelque chose. Appelons ça comme on veut, en général, ça débouche sur une famille même si cela ne peut rester qu'un couple sans enfant. Tout cela peut s'appliquer, à mon sens, à un couple hors mariage donc sans divorce mais débouchant sur une séparation. Je ne sais pas si le fait d'idéaliser l'union d'un couple et/ou une famille (américaine ou pas, parce qu'honnêtement, ils seraient français, ce serait pareil) soit vraiment des trucs à proscrire. Après, on va tomber dans l'anti-politiquement correct exagéré qui débouche finalement sur du politiquement correct de l'anti-politiquement correct.
Tout ça pour dire que j'aime bien les films ayant de bons sentiments car justement je vis dans un monde qui en est dénué ! Cela dit, POSSEDEE n'est pas vraiment le summum du donneur de leçon. S'il y a bien ce dont tu parles, cela reste sous-jacent et ça ne prend pas le pas sur ce que l'on est venu voir, un film dhorreur. Au contraire, je trouve que c'est même plutôt bien inséré.
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Dragonball
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Re: The Possession - Ole Bornedal (2012)

Message par Dragonball »

Bien parlé.

Ben oui, en effet, un divorce, c'est pas bien et je vois pas trop qui peut trouvé ça cool de voir des couples se déchirer parfois seulement après quelques mois de mariage !

Ni considéré que individualité voir l’égoïsme exacerbé de nos société actuelle qui brise tant de couple soit un progrès.

Sinon, le film est une merde ! :mrgreen:

Que du déjà vu en largement moins bien, aucune tension, une interprétation en majorité transparente et quasiment aucune scène marquante.

L'orientation judaïque du film qui aurait pu être intéressante relève en fait du gadget et l'exorcisme final est d'ailleurs bien naze !


Spoilers :


A par contre, c'est claire que le sort réservé au "beau père", c'est juste scandaleux ! :D

Mais j'y vois plus un paraisse scénaristique assez hallucinante (Le mec disparait quand même dans une sorte de trou noir scénaristique ! :D) qu'un reflexe réac ! :D
Modifié en dernier par Dragonball le mar. mai 14, 2013 12:01 pm, modifié 1 fois.
Superwonderscope
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Re: The Possession - Ole Bornedal (2012)

Message par Superwonderscope »

Ma remarque venait surtout du fait que le cinéma américain propose de manière très systématique ce point final de "les couples, y réfléchissent pas avant le divorce car en fait y s'aiment toujours, hein" comme solution. Le cinéma mainstream aime bien présenter des solutions toutes faites au public, et la plupart du temps très normatives - avec ce que les producteurs pensent que le public aime (happy end, etc.). C'est une vision très binaire de la réalité. Car de film parlant de ce douloureux problème de divorce et d'impact sur les enfants (comme toile de fond, s'entend), ben, très peu le considèrent sous un angle de véritable échec d'un couple. On les fait toujours se rabibocher au final. C'est juste illusoire!
Je ne vois guère à brule-pourpoint que Mrs Doubtfire (!) comme contre-exemple. A savoir un divorce qui se maintient en temps que tel (on se sépare, c'est généralement pour des raisons bien spéxcifiques pas sur une coup de tête qu'un bon gros trauma viendra recoller les morceaux) alors qu'un père souhaite revoir ses enfants. Ca ne se termine pas par la réunification de la cellule familiale "rêvée" par chacun (cinéma = machine à rêves...) mais d'une acceptation d'un constat que le divorce, ça existe c'est une réalité, et ceux qui recollent les morceaux, c'est 0.1% des couples. Voilà. Une réalité américaine pas obstruée par des principes codifiés pour la cinéma grand public. c'est quelque chose qu'on ne voit que très très peu en France, par exemple.

Au-delà de ce constat sociétal, et du constat que ce schéma se retrouve dans le cinéma de grande consommation américain, c'est la manière dont c'est collé au récit. Superficiel et surtout, stupide, mal écrit et mal raccroché au wagon. Happy familial "à la con."
J'ai rien contre les happy ends familiaux, bien au contraire, mais un happy end bien écrit avec un beau-père qui s'insère dans le tissu familial au lieu du père, ça aurait eu tout aussi bon effet, et surtout plus de gueule et plus logique eu égard à ce qui est supposé éloigner le couple. Mais non, il faut que ce soit le père biologique qui revienne et que le dentiste, contre qui les scénaristes ont eu la dent dure, soit balancé hors du cadre - et n'importe comment :D
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Re: The Possession - Ole Bornedal (2012)

Message par arioch »

C'est intéressant ce que tu dis parce qu'en fait tu abondes dans mon sens puisque je disais...
Tout ça pour dire que j'aime bien les films ayant de bons sentiments car justement je vis dans un monde qui en est dénué !
Oui, le cinéma, c'est la machine à rêver. Si tu fais des comédies romantiques où à la fin, le mec, il est seul à se gratter les couilles en pleurant, ça ne fonctionne plus. Les comédies romantiques fonctionnent justement parce qu'on a besoin de rêver. Ce n'est qu'un exemple. Et, oui, le constat, c'est que la majorité des gens qui divorcent le font sans réfléchir, en tout cas pas autant que les générations précédentes (en partie coincé par le fait que le divorce était mal vu). On pourra aussi arguer que la majorité des gens qui divorcent n'ont pas du bien réfléchir non plus au moment de prendre la décision de se marier. L'idée, c'est que de toutes façons, le cinéma, ce n'est pas la réalité ou alors une réalité fantasmée ou bien supra déprimante. Entre les deux, il y a un cinéma plus réaliste et pour être honnête, la réalité, je la cotoie tous les jours, du coup, est ce que j'ai envie de voir la vie de gens médiocres (comme moi), à qui il arrive des trucs chiants et pas intéressants (99% de ma vie) et qui ne s'en sortent pas (j'espère devenir riche, ma vie n'est pas finie, il y a de l'espoir !). Sinon, tu regardes LA VIE REVEE DES ANGES, un film qui se veut réaliste et qui présente des personnages antipathique à qui tu as envie de foutre des claques dans la gueule pour qu'ils se bougent et qu'ils arrêtent de se plaindre (oui, il faudrait que je me mettes, moi aussi, des claques dans la gueule). Bilan du film ? Pour ceux qui l'ont vu, on ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer mais j'ai juste l'impression d'avoir gâcher du temps à regarder ça... Du coup, je préfère vibrer avec une gamine possédée et avec des parents qui ont des problèmes mais qui vont finir par les résoudre. Le dentiste ? Mais, les mecs, qui a envie de savoir ce que devient le dentiste, vous aimez les dentistes, vous adorez y aller ? Qui aime les dentistes, ici !!!
D'ailleurs, il y a plus surprenant, il y a une scène où la gamine a un appareil dentaire. Son père ne s'en apercevra que bien plus tard alors que manifestement la scène se déroule chez lui. Soit le père ne fait pas attention à sa gamine, soit ils ont merdé sur la continuité. Est-ce que ça m'a gâché le film ? Non, parce que j'aime pas les dentistes !

Après, je pense que lorsque tu abordes POSSEDEE, un film d'horreur/épouvante, tu ne t'attends pas non plus à te taper KRAMER CONTRE KRAMER, un film que je trouve profondément déprimant (alors que j'avais trouvé ça super bien quand j'étais adolescent, va comprendre !). Du coup, POSSEDEE, non, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il fonctionne pour ce qu'il est. Après, je peux comprendre que ça ne fasse pas peur à certaines personnes, que le sujet puisse rebuter ou autres... Ensuite, il faut être réaliste, il y a des thèmes et histoires qui rassurent, qu'elles soient sous jacentes ou pas, et qui font partie de la marque de fabrique d'un cinéma de divertissement. Et puis POSSEDEE ne se termine pas vraiment par une happy end, moi, je dis d'abord ! :D
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Re: The Possession - Ole Bornedal (2012)

Message par Superwonderscope »

Je suis d'accord avec toi sur le fond de ton intervention, mais je reste sur ma position qu' il faudrait néanmoins que le cinéma "mainstream" US prenne en compte une bonne fois pour toutes les évolutions sociétales. les familles recomposées existent et fonctionnent. Et que les belles-mères et les beaux-pères ne sont pas tous des engeances vouées à éclater les familles en prenant la place de celui ou celle qui s'en est allé.
Je ne veux pas du kramer vs kramer quand je vais voir un machin comme The Possession :D , je souhaite juste un peu plus d'intelligence dans l'agencement des propos, la psychologie des personnages et un contenu un peu moins réactionnaire, proposant un schéma de "bonheur" familial qui soit autre que celui qu'on nous ressert depuis des décennies. De l'inventivité, quoi.
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Manolito
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Re: The Possession - Ole Bornedal (2012)

Message par Manolito »

Dans la catégorie surabondante ces derniers temps des films de hantise/possession, "Possédée" frappe d'emblée par la qualité de sa facture cinéma : qualité de la réalisation (pas d'effets clips ringards), de sa photo, de l'écriture de ses personnages, et de ses deux principaux acteurs. Le sujet est bateau, le propos classique, mais "Possédée" se suit très bien. Je suis d'accord toutefois pour constater que la fin dans l'hôpital paraît presque tronquée et nous laisse sur notre fin.
Spoiler : :
Quant au dentiste, il est déjà désigné comme un "mauvais beau père" (la scène du garage où il montre son vrai visage) : face au danger, il prend ses jambes à son cou et disparaît dans la nature. Il n'y a rien d'autre à comprendre. Je rejoins SWS là-dessus, la réconciliation finale fait artificielle et casse la crédibilité des personnages.
Cela dit, après s'être farci "Le dernier exorcisme 2", ce "Possédée" est du petit lait ! Prisonnier d'un certain carcan de son genre, mais plaisant néanmoins car bien fait !

Vu sur un dvd test Metropolitan offert par Arioch : copie 2.35 16/9 progressif de bonne qualité à la base (couleurs, contraste, couleurs, précision), mais d'une qualité vidéo pas top pour un film aussi récent: compression visible, crénelages et moirages fréquents. C'est regardable, mais un peu décevant... Bande son 5.1 dolby digital anglaise de bonne tenue, mais avec des écarts vraiment très forcés lors des morceaux bruyants (gare aux voisins !). Avec VF et STF.
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