Mondovino de Jonathan Nossiter : a voir impérativement!

[Battosai]

Bien mais pas top.
En traitant le microcosme du vin, le réalisateur livre surtout une belle réflexion sur la globalisation et l'uniformisation galopante. Il a la bonne idée de ne pas vraiment prendre parti, d'enquêter dans les deux camps et de ne pas se livrer a une caractérisation excessive des protagonistes (en faisant passer certains pour les méchants ou bien d'autres pour les gentils). D'ailleurs rien n'est vraiment évident, puisque des deux cotés, les arguments paraissent se tenir. Au spectateur donc de se faire son opinion.On peut signaler l'ambition de l'entreprise, le réalisateur couvrant un grand nombre de pays et d'intervenants.

Le film parait toutefois un peu long. De plus les tics de mise en scène(caméra tremblotante, caméra qui se focalise sur quelquechose qui se passe a l'arrière plan pendant qu'un intervenant parle) si ils sont amusant au départ, finissent, parfois, par lasser.

XX

[romain2]

ma vous êtes fous


l'affiche est signée dupuy-berberian
en plus il y en a toute une série
j'aime beaucoup ce qu'ils font
ils ont fait pas mal d'affiche de film, comme des kenlaoch (the navigtor)

sinon un gros article sur le film dans le télérama de la semaine
cela a l'air pas trop mal d'ailleur

[Superfly]

Le sujet me fait marrer. Nous sommes les premiers fautifs de tout ca. C'est nous qui balancons du Beaugolais de merde chez années dans les pays étrangers. Cet espèce de vin fait un carton dans le monde entier donc quand on parle de globalisation je rigole. Le reste des vins sont tous simplement oubliés.
De plus on fait de la pub pour les grands crus alors qu'il y'a souvent largement mieux à côté. Grands crus qui n'ont pas hésité à fausser leur vins pour mieux les vendre encore une fois pour les étrangers. Les Français sont des pauvres, à eux la bonne piquette. A force d'embourgeoiser le vin on l'a coupé de la table de français.

J'ai un ami dont le père fait du Champ près de Reims. Et croyez moi il est largement plus bon que le Dom Perignon et coute moins cher. Mais il arrivait juste à vendre car pas vraiment connu. Et le seul moyen était les hyper qui bien sur vous fracasse la tête sur les prix et prennent que les grandes marques. Comment tuer notre vignoble tout seul.

De plus nous avons nous même vendu nos vignes à des étrangers qui ont bien sur trouver des terres parfois meilleures que les notre. On a vendu nos talents, nos cépages et après on se plaint?? N'importe quoi.

Je finis par mon oncle qui bosse la dedans. Et qui me disait que les vins Californiens ou Argentins sont carrement excellents !!!!

Donc les fautifs sont nous même. A nous de regarder les étiquettes et aux vignobles de faire du bon boulot.

Perso j'ai une marque de vin blanc que j'adore et donc je compte dans pas longtemps recommander quelques bouteilles. 2 fois pas an Porte de Versailles il y'a une exposition de vin. C'est énorme, on ressort bourré même en recrachant mais là au moins on à le choix.

[Superwonderscope]

Je pense surtout que tu n'as pas vu le film car si ce que tu dis peut etre vrai, le traitement du documentaire ne porte pas là-dessus. Va voir Mondovino et reviens nous en parler

[Superfly]

j'ai vu un docu dessus à la télé ... c'est déjà ca. Sinon si c'est pour parler de force de vente américaine je connais ca.

Et je préfère ma taper un bon verre de vin blanc !!! NA

bande d'alcoolo !

[Superwonderscope]

j'ai vu un docu dessus à la télé ... c'est déjà ca. Sinon si c'est pour parler de force de vente américaine je connais ca.

Et je préfère ma taper un bon verre de vin blanc !!! NA

bande d'alcoolo !

eh, fais pas ton Creep de base qui parle de films qu'il aime pas alors qu'il est parti au début

[Superfly]

Ah non moi je n'ai jamais quitté un film sauf 2 fois à Sitges pour voir un autre film. Moi quand j'entre, je reste.

Mais là y'a pas Bush alors ca m'interesse moins. Je raterais pas la fin puisque je n'irais pas voir le début

bon peut être si il sort en Dvd. je veux bien .. d'accord. Pour toi

[Manolito]

Alors, c'est un film intéressant, mais, je suis désolé, c'est tout de même assez caricatural. Pour savoir qui sont les méchants et les gentils, ce n'est pas la peine de d'être grand clerc, les oenoelogues et cie étant tout de même bien ridiculisés par la mise en scène et le montage (alors que la plupart du temps, leurs discours suffisent à les décridibiliser). Il reste une réflexion forte sur le rôle de l'argent et sur l'uniformisation du goût. Mais je ne connais pas assez bien le domaine de vin pour me prononcer sur la viabilité d'un tel documentaire.

[kill bill]

Vu hier soir et beaucoup aimé.

Ce n'est pas tant la forme documentaire qui m'a plu (qu'est-ce que c'est filmé avec les pieds ! ) mais le fond du problème, bien évidemment.

Bon, que les choses soient claires : je n'ai jamais gouté ou eu le moyens de faire la folie de m'acheter le moindre vin présenté dans ce documentaire, je ne vais donc pas aller immédiatement m'inscrire sur les liste de José Bové ou grossir les rangs des anti-mondialistes. Cependant, le film montre les symptopmes d'une dérive qui m'inquiéte réellement parce qu'elle me semble inexorable.
On parle ici du nivellement (pas forcément vers le bas, mais nivellement quand même), du vin par des multinationales qui se paient des terroirs comme ils rachèteraient des marques ou une société tout en sacrifiant la notion de gout propre à ce terroir. Et contrairement à Manolito (décidément aujourd'hui...), je ne trouve pas que les oenologues ou même RObert Parker soient ridiculisés : les premiers font leur métier, un métier qui mérite quand même un talent certain, sauf qu'ils le font maintenant pour des sociétés multinationales plus avides de grossir leur chiffre d'affaires que de respecter le terroir et le gout local du vin. L'exemple de je ne sais plus quel vin italien qui a vu son prix multiplier par 50 juste parce qu'il est tombé dans l'escarcelle de Mondavi, et surtout pas parce qu'il est devenu meilleur, montre bien a quel point le vin est soumis aux lois du marché. Quand a Robert Parker, le personnage ne semble absolument pas antipathique, mais seulement à l'image de Mondavi et des autres familles américaines ou de Mr Rollant : avide d'exploiter un filon jusqu'a la moelle en manipulant tous les outils apparemment légaux (marketing, financement, communication) qui sont en leur possession.

On arrive d'ailleurs inévitablement a parler d'une forme de fascisme, et j'aime beaucoup la réponse que les deux italiens donnent : "Oh mais Mussolini a fait de belles choses pour l'Italie : il a apporté l'ordre. A son époque, les trains arrivaient a l'heure. Après, il s'est écarté du droit chemin en s'associant à Hitler..." QUand on y pense, ça fait flipper quand même.

Sinon, j'ai pas compris la techinque de la micro-oxygénisation ? J'ai d'abord cru que ce serait une sorte de fil rouge du documentaire avant de me dire que non, on ne nous l'expliquerait pas. Cela me paraissait pourtant avoir son importance... QUelqu'un peut-il me l'expliquer ?

[Daoloth]

Vu hier et j'ai beaucoup apprécié. Tout d'abord, le style "tremblant" tant décrié n'est pas si incommodant que cela, faut pas abuser. Quant au côté carricatural, faut pas exagérer non plus, parceque si on connait les positions du réalisateur, je trouve quand même que chaque point de vue est exposé et qu'il n'y a pas de réelle condamnation, c'est une présentation de l'évolution de la production de vin à tavers différentes études de cas, à chacun d'apprécier la réalité à sa façon ensuite, avec ou sans "hypocrisie". En général, je trouve qu'on est quand même loin des "gros sabots" mooresques (que j'apprécie également).

[Superwonderscope]

Tout à fait d'accord. C'est assez loin d'etre caricatural. De plus, Jonathan Nossiter était invité sur France Inter la semaine dernière (je crois que c'était jeudi 5/11 dans Charivari entre 18H20 et 19H00 et il a exposé sont point de vue de manière passionnée certes, mais trsè lucide et raisonnée (notamment sur la duplicité du combat mené par certains français contre cette mondialisation et le respect qu'il a envers ce fameux critique de vin US, non pas par sa personnalité mais de par le combat qu'il a pu mener contre une certaine vue élitiste de certains viticulteurs français). la conversation était passionnante (je ne sais si on peut encore l'écouter sur le net).Un bon complément au film.

[Zecreep]

j'ai vu un docu dessus à la télé ... c'est déjà ca. Sinon si c'est pour parler de force de vente américaine je connais ca.

Et je préfère ma taper un bon verre de vin blanc !!! NA

bande d'alcoolo !

eh, fais pas ton Creep de base qui parle de films qu'il aime pas alors qu'il est parti au début

Cite des films... Si les réalsitateurs sont incapables de susciter l'intérêt du spectateur dès la première heure du film, c'est que le film est raté, même si sa fin est géniale. Non, mais.

[Haribo]

Ah bon tu fais ca Creep... à la De Palma alors

[Plisken]

Synopsis
Sur trois continents, Mondovino met en scène les sagas de succession de tout-puissants milliardaires de Napa, Californie, les rivalités de deux dynasties aristocrates florentines, et les conflits de trois générations d'une famille bourguignonne se battant pour conserver ses quelques hectares de vigne. Mais toutes ces luttes ne sont-elles pas secondaires à ce corsaire espiègle de Bordeaux portant allègrement la bonne parole de la modernité de l'Italie à l'Argentine en passant par New York ?
Le vin a été un symbole de la civilisation occidentale pendant des millénaires. Jamais le combat pour son âme n'a été aussi féroce. Il n'y a jamais eu tant d'argent et de gloire en jeu.
Mais l'ordre de bataille n'est pas celui auquel on s'attend : locaux contre multinationale, simples paysans contre capitaines d'industrie. Dans le monde du vin, les suspects habituels ne sont jamais où on les attend.

Le thême est intéressant : petits paysans confrontés à la mondialisation mais c'est aussi bien filmé que mes dernières vacances à la mer. 2h15 de caméra qui bouge à donner la nausée, son pourri et film monté n'importe comment. Dommage...

Ma p'tite note : /

[rusty james]

Bein j'ai beaucoup aimé ce doc.

Non pas que je sois un grand amateur de vin et spécialement donc touché par le sujet, d'ailleurs je crois que ce ne soit pas forcément le sujet du film en particulier, dans le sens ou le film tend à démontrer un affaiblissement des valeurs individuelles en général (y'a encore quelqu'un ? ), au profit de valeur de groupe (la pub, le marketing tout çà).
On a les droits de l'homme, la bourse, l'ouverture des frontières, l'état paternaliste, internet, l'anglisisation... tout çà c'est bien, c'est pour notre sécurité et notre bien qu'on nous dit.
J'ai vu que certains parler de point de vue "forcé" par le montage (on a bien compris souvent qu'il y a coupure au montage pour montrer les moments qui interessent le réalisateur mais qu'est-ce qui a d'anormal à celà ?), y'a un peu de çà, mais là contrairement à là où se vautre le gros Moore il y a une vrai réflexion dans le sens où on interroge (ou au moins on montre, le réalisateur donnant son point de vue plus ou moins appuyé, après à vous d'être capable ou pas de le comprendre, ce qui n'est pas le cas des gens les plus influençables peut-être) un maximum de point de vue différents, on passe par la France, l'Italie, les Etats-Unis les petits producteurs, les plus importants... et on a droit a un vrai état des lieux, j'ai appris pas mal de chose que je ne savais pas et on peut mieux se rendre compte des enjeux.
Ce qui est dingue de la part de ces magnas c'est qu'ils sont tellement sûr d'eux et de leur supériorité que justement ils n'hésitent pas à parler, à se livrer, à donner des chiffres, à se vanter pour mieux laisser éclater le sorte de consortium qui s'est institué au Etats-Unis dans les années 60/70 après qu'un petit village du sud de la France est résisté à l'oppresseur ricain et autour de Michel Roland, les Mondavi ou Robert Parker...

Hubert Montille, le bourguignon, est loin de se battre bec et ongle, de jouer les "rebelz", il est trop intelligent pour çà, et en bon sceptique (bourguignon mais y'a du Montaigne en lui et dans sa sagesse ! ) il sait que les choses iront leur cours, ils se contente de faire ce qu'il aime dans la mesure du possible et de donner ses idées, son point de vue personnel sans utopisme...
C'est vraiment lui qui fait vivre le reportage, d'ailleurs quand dans la dernière partie il disparait un peu de l'écran le film perd un peu de son piment...

Un reportage réellement salutaire, nettement plus intelligent je trouve que ceux de Michael Moore (qui a des qualités ceci dit !!)...

A oui pis çà me réconforte un peu de voir ce genre de documentaire, les français avec leur mauvaise foie, leur sale caractère et leur auto-satisafaction ne sont pas si mal que çà finalement, y'a qu'à voir ce qu'il se passe de l'autre côté de la frontière et c'est bien dit, ce qui c'est passé en Italie n'aurait jamais pu se passer en France...

Encore un dernier truc concernant l'objectivité du reportage, d'un autre côté il n'est pas fait fît des enjeux économiques quand l'ancien maire du patelain rebel parle de Montpellier et de l'implantation d'IBM à Montpellier qui a pas mal enrichie la ville par exemple...
Bein oui c'est bien beau de dire c'est pas beau la mondialisation et tout mais si vous avez pas de boulot et qu'on vous en propose un contre la venue d'un de ces supers capitalistes vous répondrez quoi ? ou si on vous double votre salaire en échange ? D'ailleurs ce paysan brésilien qui explique qu'il ne gagne pas un copec avec ses vignes mais ne peut pas vendre parce qu'il y a toujours vécu de çà et qu'il n'a que çà est assez touchante, on aurait pu penser que des gens comme çà çà n'existait plus !

Bon je cause, je cause mais çà prouve bien encore une fois que ce doc. a bien fait son boulot !