Je l'ai vu en vf, mais je voyais mal Jason Patric apprendre le russe pour le film.Allan Theo a écrit :Un truc qui m'a quand même dérangé dans tant de réussite, c'est le fait que les russes parlent anglais
La bête de guerre
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Nan mais d'un point de vue technique je comprend que le film soit tourné en Anglais, mais ça perd en crédibilité sur ce coupShinji a écrit :Je l'ai vu en vf, mais je voyais mal Jason Patric apprendre le russe pour le film.Allan Theo a écrit :Un truc qui m'a quand même dérangé dans tant de réussite, c'est le fait que les russes parlent anglais

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Mais je suis tout à fait d'accord. Je préfère entendre les langues que les persos d'un film sont censés parler. J'avoue que je n'y avais pas pensé pour ce film, et c'est vrai que c'est dommage...Allan Theo a écrit :Nan mais d'un point de vue technique je comprend que le film soit tourné en Anglais, mais ça perd en crédibilité sur ce coup
Je rejoins les avis de tout le monde. Enorme film. Surprenant jusqu'au bout. C'est "simple", efficace, tout fonctionne comme par magie. Et encore mieux maintenant, puisque bien qu'il soit privé de tout manichéisme comme vous l'avez fait remarqué, on sent bien qu'à l'époque ça ne gênait pas, au contraire, de dépeindre l'échec communiste en Afghanistan. La situation ayant évoluée depuis sur place, le film peut gagner un nouvel impact (et justement de les voir causer en anglais, ça apporte peut-être une lecture différente).
Re: La bête de guerre
Un film hollywoodien tourné en israel, avec l'armée israelienne, alors que les russes étaient encore embourbés en afghanistan : je pense que ça a quand même du être un peu financé par la CIA si vous voulez mon avis !
Je pense qu'il ne faut pas être trop dupe du discours de "La bête de guerre" : y-a-t-il un film de guerre américain, mettant en scène l'armée américaine, produit par une major, où l'on voit la situation du film : un soldat américain prend le parti de désobéir et PRENDRE LES ARMES contre sa propre armée, et il est vu comme un perso positif ?? J'en doute fortement... Quant au regard bienveillant sur les afghans, on le retrouve presque à l'identique (mais en beaucoup plus caricatural) dans un "Rambo III" !
Ces considérations mises à part, "La bête de guerre" s'avère effectivement un film de guerre classique est bien fait, remarquablement joué en particulier par Jason Patrick. Il souffre aussi de rebondissements parfois un peu faciles et prévisibles, ou de clichés (les femmes vengeresses). Il n'en reste pas moins d'un suspens efficace, décrivant la course jusqu'au-boutiste d'un fou de guerre s'enfonçant toujours plus loin dans un paysage désertique, remarquablement employé. Steven Bauer (méconnaissable) est effectivement remarquable. Une réussite dans son genre... Peut-être pas un grand classique quand même...
Vu sur le dvd zone 2 Columbia, honnête, assez fin, malgré quelques traces de Edge enhancement par ci par là...

Ces considérations mises à part, "La bête de guerre" s'avère effectivement un film de guerre classique est bien fait, remarquablement joué en particulier par Jason Patrick. Il souffre aussi de rebondissements parfois un peu faciles et prévisibles, ou de clichés (les femmes vengeresses). Il n'en reste pas moins d'un suspens efficace, décrivant la course jusqu'au-boutiste d'un fou de guerre s'enfonçant toujours plus loin dans un paysage désertique, remarquablement employé. Steven Bauer (méconnaissable) est effectivement remarquable. Une réussite dans son genre... Peut-être pas un grand classique quand même...
Vu sur le dvd zone 2 Columbia, honnête, assez fin, malgré quelques traces de Edge enhancement par ci par là...
Re: La bête de guerre
Un film américain avec un soldat qui prend les armes contre sa propre armée ? On y est presque avec Casualties of war. Sinon, Fisrt blood avec l'armée de réserve et la police d'état (ces films sont des allégories). A la fin de Rambo 2, Stallone mitraille avec haine un local américain truffé d'ordinateurs et de radars, et est à 2 centimètres de planter son couteau dans la gorge de son boss. Pas mal tout de même pour un film "popu".Manolito a écrit :Un film hollywoodien tourné en israel, avec l'armée israelienne, alors que les russes étaient encore embourbés en afghanistan : je pense que ça a quand même du être un peu financé par la CIA si vous voulez mon avis !Je pense qu'il ne faut pas être trop dupe du discours de "La bête de guerre" : y-a-t-il un film de guerre américain, mettant en scène l'armée américaine, produit par une major, où l'on voit la situation du film : un soldat américain prend le parti de désobéir et PRENDRE LES ARMES contre sa propre armée, et il est vu comme un perso positif ?? J'en doute fortement... Quant au regard bienveillant sur les afghans, on le retrouve presque à l'identique (mais en beaucoup plus caricatural) dans un "Rambo III" !
Ces considérations mises à part, "La bête de guerre" s'avère effectivement un film de guerre classique est bien fait, remarquablement joué en particulier par Jason Patrick. Il souffre aussi de rebondissements parfois un peu faciles et prévisibles, ou de clichés (les femmes vengeresses). Il n'en reste pas moins d'un suspens efficace, décrivant la course jusqu'au-boutiste d'un fou de guerre s'enfonçant toujours plus loin dans un paysage désertique, remarquablement employé. Steven Bauer (méconnaissable) est effectivement remarquable. Une réussite dans son genre... Peut-être pas un grand classique quand même...
Vu sur le dvd zone 2 Columbia, honnête, assez fin, malgré quelques traces de Edge enhancement par ci par là...
Puis n'oublions pas que La bête de guerre est tirée d'une pièce de théâtre, ce qui ajoute un peu de poids à sa sincérité. OK les russes passent pour des bouchers, mais ce sont des hommes embourbés et traumatisés (le chef tankiste qui raconte son enfance stalinienne)... Puis le héros est un russe. Un film vraiment important, traité sous l'axe d'un cauchemar éveillé (la musique de Mark "Hitcher" Isham aide en ce sens) qui évite soigneusement les trompettes patriotiques.
Kevin Reynolds n'a pas eu beaucoup de chances dans sa carrière, mais on lui doit Robin Hood, Waterworld (quand-même assez sympa), The Count of Monte Cristo. Et puis Dances with wolves n'existerait pas sous cette forme sans son aide précieuse au côté de Kevin Costner.
La bête de guerre est son chef d'oeuvre. Il ne triche pas avec les atrocités de la guerre. Il ne semble pas tricher du moins, j'entends par là qu'on est loin d'un spectacle pyrotechnique hollywoodien...
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: La bête de guerre
dans aucun cas, ils ne rejoignent le camps adverse, ou alors dans une certaine mesure peut-être "Apocalypse Now", pour un personnage foncièrement négatif...
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Re: La bête de guerre
En même temps tout les spectateurs rêvaient qu'il égorge le mec. Donc oui c'est populaireA la fin de Rambo 2, Stallone mitraille avec haine un local américain truffé d'ordinateurs et de radars, et est à 2 centimètres de planter son couteau dans la gorge de son boss. Pas mal tout de même pour un film "popu".


Re: La bête de guerre
Je tiens quand même à souligner quelque chose sur ses films désabusés sur le Vietnam : les soldats américains se retrouvent seuls, abandonnés par leur pays, confrontés à des crimes commis par leur camps ; mais JAMAIS ils ne rejoignent le camps ennemi (les vietnamiens), même dans les films de réalisateurs plutôt frondeurs comme Stone ou De Palma... Alors que c'est ce qui se passe dans "La bête de guerre"...
Re: La bête de guerre
Je vois mieux ce que tu veux dire, le film aurait mérité peut-être un discours plus clair sur le positionnement américain vis à vis des Afghans... (cela dit, on sent tout de même poindre une situation : ils leurs ont vendu des armes que les afghans peinent à utiliser). Mais il est vrai, en aucun cas une critique significative.Manolito a écrit :Je tiens quand même à souligner quelque chose sur ses films désabusés sur le Vietnam : les soldats américains se retrouvent seuls, abandonnés par leur pays, confrontés à des crimes commis par leur camps ; mais JAMAIS ils ne rejoignent le camps ennemi (les vietnamiens), même dans les films de réalisateurs plutôt frondeurs comme Stone ou De Palma... Alors que c'est ce qui se passe dans "La bête de guerre"...
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: La bête de guerre
Il y a tout de même le portrait ambigue du "cousin", qui est un parasite, un bandit profiteur de guerre. Cela modère quand même l'unlatéralité (?
) du propos...

Re: La bête de guerre
Revu hier, et waatcha ! quelle bonne baffe ! C'était bon dans mon souvenir, mais pas à ce point...
Juste pour poursuivre le débat au-dessus: (SPOILER SPOILER) je ne suis pas sûr que le changement de camp de Jason Patrick soit le fait d'un choix politique, je le vois plus comme un choix humain, ethique, au delà des motivations guerrières. Quel autre choix que venir en aide à ceux qui l'ont sauvé au lieu de l'abattre ? Surtout que son chef tankiste l'a abondonné à une mort atroce. Finalement, ça rejoint plus je trouve le conflit de personnes au sein d'une guerre, comme Charlie Sheen et Tom Berenger dans Platoon. Le changement de camp n'est pas purement idéologique (pour preuve, il repart avec l'armée russe à la fin).
Je ne dis pas que la métaphore "grosse ficelle" anti communiste n'est pas présente, mais le scenario est suffisamment intelligent et la réalisation en finesse pour que ça disparaisse totalement. Les russes sont loin de la carricature d'un Rambo 2 ou 3 par ex. De plus, le contexte historique donne raison au film, l'armée russe s'étant comportée en vrai salope durant cette guerre... mais là encore, pour revenir au film, je trouve qu'un perso comme le chef tankiste, frôlant la carricature dans la première moitié, acquiert un statut plus ambigu après ses révélations sur son passé à Stalingrad et replace l'ensemble dans un contexte réaliste et cohérent (on ne saura jamais par ex si leur traducteur est un traitre ou non, même si l'approche tente de nous faire penser le contraire - après tout, le chef a peut être raison, à défaut d'être un raciste parano - c'est ce type d'ambiguité qui crédibilise le tout).
En gros, on retire la phrase de trop "Comment se fait-il que ce soient nous les nazis cette fois ?" (c'est cette réplique là qui est sponsorisée par la CIA !), et le film ne garde aucune trace d'une charge anti-russe trop appuyée (hormis celle de son propos même, mais qui aurait pu aussi bien être tenu par un film d'une autre nationalité qu'américiane).
Juste pour poursuivre le débat au-dessus: (SPOILER SPOILER) je ne suis pas sûr que le changement de camp de Jason Patrick soit le fait d'un choix politique, je le vois plus comme un choix humain, ethique, au delà des motivations guerrières. Quel autre choix que venir en aide à ceux qui l'ont sauvé au lieu de l'abattre ? Surtout que son chef tankiste l'a abondonné à une mort atroce. Finalement, ça rejoint plus je trouve le conflit de personnes au sein d'une guerre, comme Charlie Sheen et Tom Berenger dans Platoon. Le changement de camp n'est pas purement idéologique (pour preuve, il repart avec l'armée russe à la fin).
Je ne dis pas que la métaphore "grosse ficelle" anti communiste n'est pas présente, mais le scenario est suffisamment intelligent et la réalisation en finesse pour que ça disparaisse totalement. Les russes sont loin de la carricature d'un Rambo 2 ou 3 par ex. De plus, le contexte historique donne raison au film, l'armée russe s'étant comportée en vrai salope durant cette guerre... mais là encore, pour revenir au film, je trouve qu'un perso comme le chef tankiste, frôlant la carricature dans la première moitié, acquiert un statut plus ambigu après ses révélations sur son passé à Stalingrad et replace l'ensemble dans un contexte réaliste et cohérent (on ne saura jamais par ex si leur traducteur est un traitre ou non, même si l'approche tente de nous faire penser le contraire - après tout, le chef a peut être raison, à défaut d'être un raciste parano - c'est ce type d'ambiguité qui crédibilise le tout).
En gros, on retire la phrase de trop "Comment se fait-il que ce soient nous les nazis cette fois ?" (c'est cette réplique là qui est sponsorisée par la CIA !), et le film ne garde aucune trace d'une charge anti-russe trop appuyée (hormis celle de son propos même, mais qui aurait pu aussi bien être tenu par un film d'une autre nationalité qu'américiane).
Modifié en dernier par Cosmodog le dim. déc. 14, 2008 6:42 pm, modifié 1 fois.