Je relirai vos posts après-coup. Là, j'ai pas le courage de lire 17 pages
Globalement, j'ai bien aimé. J'ai du lire des commentaires assez effarants (y'en a même un qui l'a traité de Z !), faut quand même pas pousser. Qu'on soit déçu par le film, j'en conviens. Mais visuellement, techniquement, la 3D, le mixage sonore... c'est une pure splendeur. Et je ne suis pas un ridleyscottien de base.
La 3D est en effet discrète, c'est son gros point fort. Immersive, elle se base sur la texture et non sur l'effet. De ce fait, elle n'est jamais intrusive ou en trop. Elle m'a paru juste naturelle.
Le film offre une richesse thématique assez effarante et pointe des éléments de réflexion pour laisser le soin au spectateur d'apporter ses éléments de réponse. J'apprécie cette SF de laisser la latitude de réflexion plutôt que d'apporter des réponses toutes faites et prémachées. Dans un sens, et c'est peut-être là son principal défaut, il reste un film de SF qui excite l'imagination tout en restant quelque part superficiel. Et plus on tente de l'expliquer, plus il semble creux (ou quelque chose qui s'approche de ce terme).
La scène d'ouverture m'a fait bien creuser la tête, cependant. Cet ingénieur hors de son vaisseau qui avale la substance et se jette dans l'eau. Qui est-il? Pourquoi? La symbolique de l'ADN qui se mélange à l'eau me parait claire : la naissance d'un nouvel élément vivant. est-ce le début de la vie sur Terre? Sommes-nous bien sur Terre? J'ai pensé qu'il était soit le dernier survivant des ingénieurs (ou qu'il pensait l'être) et donc qu'il se suicidait en la matière. Et que sa seule espérance de survie était de provoquer une mutation génétique : son ADN via celui des éléments d'une autre planète, s'approchant de la sienne (il est sans casque quelconque). Donc une scène supposée se dérouler après la fin du film.
Ou alors tout en amont des événements, un sacrifice/un acte délibéré de la race des ingénieurs pour créer la vie "car il le peut".
Tout comme l'acte effectué par le robot vis-à-vis du Professeur Shaw en provoquant sa grossesse inopinée - une nouvelle forme de vie, donc-. Où la notion de cycle est clairement exprimée : tout est lié, l'origine de l'homme tout comme son extinction qu'il provoquera de sa manière même de vivre (via l'engendrement de la vie).
Bref.
En tous cas, j'ai été passionné par le visuel du film. Il y a une telle richesse de détails que ça place la barre très haut. C'est très ambitieux, même au niveau de l'histoire. Et réussi pour cette partie-là. J'ai vraiment été immergé par l'image et ne me suis pas ennuyé un instant. un gros point positif pour moi.
Des bémols : les personnages secondaires sont à peine dessinés et on s'en contrefiche un peu. Les deux navigateurs (Chance et Ravel) sont des silhouettes qui ne servent à rien, c'est comme s'ils parasitaient l'histoire. Les retirer n'enlèvent en rien une quelconque psychologie, humanité ou équilibre à l'histoire. ils existent à peine.
La musique : entre le fait de reprendre le thème d'Alien (un hommage/clin d'oeil, donc), le thème de Pormotheus est foooooortement influencé par celui de Star Trek par jerry Goldsmith (les premières notes sont flagrantes). En fait, la partition entière transpire Jerry G. Volonté de Ridley Scott ou pas afin de coller avec l'univers musical/sonore planant d'Alien, je sais pas. Mais le constat est là.
La scène finale des deux vaisseaux
le fait que Damon Lindelof soit également aux manettes du scénario n'est à mon sens pas un hasard. cette notion de sacrifice pour la sécurité du plus grand nombre revient en force dans ces deux films...
Mais bon, j'aime assez bien comment Prométheus reboucle sur Alien, avançant des explications sur le pourquoi du comment du vaisseau abandonné, l'origine des bébêtes, des face-huggers, tout ça... tout en réussissant une belle variation thématique sur finalement, une structure qui se recoupe.
et il faut rester jusqu'au bout du générique, avec une nouvelle boucle bouclée : il est indiqué que le fortage vu dans le film appartient à... Weyland Industries

Résultat : on se fait manipuler depuis 1979
Vu hier soir à l'UGC CC La Défense, salle 6. Un son qui apparait avoir été baissé depuis ma dernière visite. Projection 3D tip top.
En vrac, mes sentiments sont divers mais globalement positifs, car après une nuit de réflexion, j'ai le sentiment d'avoir assisté à un bon film, donc. Ce qui était confus après la vision directe hier soir.
J'aime bien ces sentiments-là, en fait. Ca m'arrive rarement après un film!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?