
Analyse-t-on trop les films ?
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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En cours de français, au lycée, j'avais un prof qui finissait toujours par échaffauder des constructions certes savantes sur le texte d'un auteur (qu'est-ce qu'il a pris ce pauvre Beaudelaire...). Je me demandais toujours si l'auteur avait vraiment pensé toutes les choses qu'on lui attribuait a posteriori et post mortem...
De toute façon, il n'est pas nécessaire d'intellectualiser trop une oeuvre, surtout un B ou Z movie, car oui, j'avoue, je suis mordu de ces trucs-là et oui, c'est totalement INEXCUSABLE !!!
De toute façon, il n'est pas nécessaire d'intellectualiser trop une oeuvre, surtout un B ou Z movie, car oui, j'avoue, je suis mordu de ces trucs-là et oui, c'est totalement INEXCUSABLE !!!

De Mortderiribus non est rigolandum.
Et puis, est ce que inconsciemment, des cinéastes et scénaristes n'injectent pas des idées dans leur film ?
J'ai vu une interview de José Giovanni qui disait, c'est marrant, maintenant, en revoyant mes films, j'ai l'impression que cela parle du probleme relationnel que j'avais avec mon pere. Mes personnages ne disent jamais "Je t'aime" mais il le prouve avec des actions. Un peu comme moi (José Giovanni), je n'ai jamais pu dire "Je t'aime" à mon père.
Ce n'est pas une transcription, c'est un truc de tête que j'ecris, la !
Donc, votre histoire se complique car...
Les films partent d'une démarche de construction élaborée.
Les différentes personnes qui travaillent sur un film y apporte leurs sensibilité et leurs opinions.
Les différentes personnes qui vont voir les films le recoivent non pas comme il a été élaboré ou pensé mais en fonction de leur propre bagage ainsi que de leur ressenti personnel.
J'ai vu une interview de José Giovanni qui disait, c'est marrant, maintenant, en revoyant mes films, j'ai l'impression que cela parle du probleme relationnel que j'avais avec mon pere. Mes personnages ne disent jamais "Je t'aime" mais il le prouve avec des actions. Un peu comme moi (José Giovanni), je n'ai jamais pu dire "Je t'aime" à mon père.
Ce n'est pas une transcription, c'est un truc de tête que j'ecris, la !
Donc, votre histoire se complique car...
Les films partent d'une démarche de construction élaborée.
Les différentes personnes qui travaillent sur un film y apporte leurs sensibilité et leurs opinions.
Les différentes personnes qui vont voir les films le recoivent non pas comme il a été élaboré ou pensé mais en fonction de leur propre bagage ainsi que de leur ressenti personnel.
"Fuck The World", Rambo
que rajouter ??? si... c'est beau !!!CHIEN_FOU a écrit :En cours de français, au lycée, j'avais un prof qui finissait toujours par échaffauder des constructions certes savantes sur le texte d'un auteur (qu'est-ce qu'il a pris ce pauvre Beaudelaire...). Je me demandais toujours si l'auteur avait vraiment pensé toutes les choses qu'on lui attribuait a posteriori et post mortem...
De toute façon, il n'est pas nécessaire d'intellectualiser trop une oeuvre, surtout un B ou Z movie, car oui, j'avoue, je suis mordu de ces trucs-là et oui, c'est totalement INEXCUSABLE !!!



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Bah, cette citation je la tire du MM HS spécial Carpenter, et le bonhomme est connu pour détester les interprétations et les analyses faites de ses films !Prodigy a écrit :Faux, suffit de relire son interview dans le Mad (ou Impact) de l'époque. Il est revenu sur le film des années plus tard. Là il s'agit d'un commentaire audio "dans le feu de l'action" si je puis dire.Fatalis rex a écrit :Oui mais attend : Carpenter il dit aussi qu'il n'y a pas de message dans THEY LIVE !
Et je rejoins Maxcrom, moi j'aime avant tout un film comme Zombie parce que y'a des zombies, des maquillages dégueus, de l'action, des personnages que j'adore et une ambiance uniquele sous-texte politique tant mieux mais comme le clame haut et fort Romero lui-même c'est anvant tout un comic book violent.
Oui, rétrospectivement. Moi je te parle d'une interview accordée à la sortie du film, où il est très véhément, anti-Reagan et tutti quanti.Fatalis rex a écrit :Bah, cette citation je la tire du MM HS spécial Carpenter, et le bonhomme est connu pour détester les interprétations et les analyses faites de ses films !
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Ben, ça parait assez évident que Carpenter n'est pas de droite ! 
Après, tous ses films ne sont pas non plus de brûlots gauchistes !
D'ailleurs, dire que "They live" est un film de gauche, ce n'est pas une analyse (ce qui sous entend de mon point de vue qu'on a gratter un peu le film pour voir des propos qui n'étaient pas forcémens visible au premier coup d'oeil), c'est juste un constatation !

Après, tous ses films ne sont pas non plus de brûlots gauchistes !
D'ailleurs, dire que "They live" est un film de gauche, ce n'est pas une analyse (ce qui sous entend de mon point de vue qu'on a gratter un peu le film pour voir des propos qui n'étaient pas forcémens visible au premier coup d'oeil), c'est juste un constatation !

Modifié en dernier par Dragonball le mar. juil. 18, 2006 7:12 pm, modifié 1 fois.
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Ouh là, il fait trop chaud pour débattre d'un truc pareil ! 
Disons simplement, en ce qui concerne "They Live", que sa vision du libéralisme (manipulation des masses, violence de l'état au service des puissants, culte de la consomation), ne me parait pas être très positive ! :mgreen:
Après, ça ne veut pas dire que Carpenter a sa carte à la L.C.R. Mais bon, visiblement, à l'époque, Reagan, c'était pas trop sa thasse de thé !

Disons simplement, en ce qui concerne "They Live", que sa vision du libéralisme (manipulation des masses, violence de l'état au service des puissants, culte de la consomation), ne me parait pas être très positive ! :mgreen:
Après, ça ne veut pas dire que Carpenter a sa carte à la L.C.R. Mais bon, visiblement, à l'époque, Reagan, c'était pas trop sa thasse de thé !
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En tout cas, ce n'est ni la reconnaissance critique, ni un succès public qui fait la valeur d'une oeuvre ; il me semble juste qu'il faut "laisser le temps" comme on dit. Je crois aussi que la critique est un sentiment d'abord personnel et aussi une satisfaction car c'est une façon comme une autre de toucher l'oeuvre au plus près, de la partager avec son auteur en tentant de décrypter ce qu'il a enfanté. Quand ça va trop loin dans l'analyse, avec extraits pour justifier ce qu'on en dit, ça devient du meurtre pur et simple. Et, même joliment amenée, même pertinente, cette analyse-là a autant d'utilité que le boucher qui s'acharne jusqu'aux os sur sa poule pour comprendre pk elle pond des oeufs d'or. 

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Otis est la voix de la sagesse !
Après tout, nonobstant les analyses savantes de contexte et de propos, ce qui compte réellement, c'est la rencontre entre le film et le spectateur qui reçoit le dit film avec sa subjectivité propre.
En l'occurrence, si on appelle X le scénario, Y le jeu d'acteur et Z le degré de rodondité de l'actrice principale, on peut considérer que :
si (X >
) et (Y >
) et (Z =
), alors film =
si ((X <=
) ou (Y <=
)) et (Z =
), alors film =

Après tout, nonobstant les analyses savantes de contexte et de propos, ce qui compte réellement, c'est la rencontre entre le film et le spectateur qui reçoit le dit film avec sa subjectivité propre.
En l'occurrence, si on appelle X le scénario, Y le jeu d'acteur et Z le degré de rodondité de l'actrice principale, on peut considérer que :
si (X >




si ((X <=





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La différence entre un film de gauche et un film de droite, c'est la différence entre Independance Day et Mars Attacks.Prodigy a écrit :C'est quoi un film de gauche ?![]()
![]()

Et bien pas moi : j'aime les films de zombies quand ils sont bons. Quand ils sont mauvais, pas drôles, pas gore ou pas angoissants etc... je passe mon chemin.Maxcrom a écrit :j'aime un film de zombie parce qu'il y a des zombies
Quand à l'analyse, je pense qu'il y a deux niveaux : d'un côté l'analyse filmique (où on analyse + ou - la forme du film en cohérence avec la narration) et de l'autre l'interprétation de l'histoire.
Avec l'analyse filmique, on arrive quand même à voir si le cinéaste est un "faux" (donc qui fait de faux films, genre Michael Bay, qui n'a pas compris qu'un mouvement de caméra avait un sens narratif) ou un "vrai" (qui fait de vrais films, pas besoin de les citer, on les connaît tous). Le cinéma a une grammaire, qu'on fasse des films de gens qui s'ennuient ou des films de kung-fu, je ne fais pas de distinction, les qualités de cinéma à appréhender restent les mêmes.
Pour l'interprétation à proprement parler, c'est ce qui fait qu'on se prend tous la tête sur Lost Highway

