Pour ma part j’ai beaucoup de mal à me faire un avis sur ce film. Surtout sur ce qu’il raconte en fait. Tout d’abord je ne trouve pas qu’il montre un « âge d’or » Hollywoodien ou son agonie. On a juste 2 persos qui gravitent à l’intérieur mais en l’etat on en voit bien peu de cet Hollywood et pas grand chose sur son fonctionnement. Et en quoi c’est la fin d’un « âge d’or »?? Le nouvel Hollywood à venir est quand même une période faste truffée de chef d’oeuvres et de cinéastes passionnants ! Disons que QT place son film à une époque charnière, mais encore une fois si on ne le sait pas rien dans le métrage ne l’evoque ! Des acteurs de seconde zone y’en a toujours eu y’en aura encore, les cascadeurs auront toujours du boulot après... QT n’evoque Jamais Easy Rider, le début du changement, mais se focalise sur les meurtres de Cielo Drive...
Et pourquoi donc ? Quel est le lien entre ce tragique événement et l’avènement du Nouvel Hollywood ???
Il marque un peu l’apogée du mouvement hippie avec la fin d’une innocence fleur bleue associée, mais s’il n’avait pas eu lieu, le monde hollywoodien aurait évolué de la même manière... et franchement on ne peut voir le nouvel Hollywood que comme un événement salvateur, sortant le cinéma américain d’une routine mortifère de vieilles recettes répétées en boucle. QT lui même encense un tas de films des seventies ! Donc là où l’on analyse le film comme la fin d’une époque, je pense qu’on se trompe, c’est plus un trip nostalgique voué en premier lieu à mettre en avant les « petits » d’Hollywood, sans qui rien n’existerait.
Et comment interpréter la fin ?
Personnellement elle m’a cueilli, et ému. Je ne l’ai absolument pas vu venir. J’attendais patiemment la débauche de violence a venir, trouvant que les meurtres de Cielo Drive avaient finalement peu de place au sein du récit, rattachés grossièrement au reste par le simple artifice du voisinage de Di Caprio pour permettre à QT de faire de la violence malaisante facile. Pure procès d’intention donc, tout se liant alors, justifiant l’ensemble dans la globalité. Mais le sens profond m’echappe.
Est ce une façon de montrer que Di Caprio et Pitt sont des héros ? Tout court et donc métaphoriquement d’Hollywood ?
Est une façon métaphorique de conjurer la fin d’un âge ? Mais comme je l’ai dit je vois pas le rapport... il aurait fallu que Brad Pitt défonce Dennis Hopper !

Est ce juste un caprice car QT déteste la Famille, leur horreur et se fait plaisir ?
Est ce une façon de signifier que le cinéma est plus fort que tout ?
Est ce une façon de permettre à Di Caprio et par extension son partenaire inséparable Pitt de rejoindre le nouvel Hollywood pour y trouver leur place ?
Très énigmatique...
Toujours est il que les dernières images fantasmées sur une musique douce laissent un goût amer, triste, d’une réalité parallèle que la folie sanguinaire de fanatiques a empêché d’exister.