tawhek a écrit :
Ensuite, pour ce qui est des films que je considère comme gay friendly, je persiste et signe.
Je maintiens que la scène de masturbation dans Haute Tension irradie le film et lui donne, selon mon interprétation un vrai fond gay friendly.
Pour Russ Meyer, désolé, mais ces films fourmillent de détails, et parfois pas que des détails. Soit, c'est plus l'époque qui veut ça que le traitement subtil de Russ

, mais bon apparemment d'autres se posent la question: Pour plus d'infos, ici:
http://www.elitestv.com/pub/2005/Aug/EE ... 8d650.html
Pour Basic Instinct, tous les personnages du film, gays ou pas, sont détraqués. Et je trouve que pour le coup, le personnage de Sharon Stone est largement celui qui est le plus positivement montré, maîtresse de sa vie, éclatant la panse des phallocrates à coups de pic à glace.

Et ce qu'en pense (pensait ?) une poignée d'activistes gays US adeptes du politiquement correct ne changera rien à l'affaire...

Je pense qu'on est tous relativement d'accord sur l'origine de l'apparition de ces rayons. Quant à leur utilité, elle n'a d'impact qu'auprès de qui souhaite bien se laisser tenter ( tout comme les rayons sortant du généralisme, genre world cinema ou cinéma asiatique

).
Pour Haute Tension, au risque de faire du ping pong, l fait d'avoir mis une scène de masturbation peut te faire penser à du gay friendly. OK.A se mettre du côté des personnes supposées etre représentées, c'est du fantasme hétéro de base mis sur peloche. Comme le fait de mettre des lesboennes dns un porno. Rien à voir avec le fait d'etre friendly avec les lesbiennes SPOILER
-de toutes façons, elle ne fait que massacrer ceux qui se mettent devant son chemin de son fantasme non assouvi!- END SPOILER
Pour Basic Instinct, avant d'appeler les activistes "politiquement correct", il faut aussi se remémorer le pourquoi de la démonstration. Quand pendant 40 ans le cinéma hollywoodien a mis en avant des personnages de lesbiennes prédatrices/psychotiques/perverses (ou des suicidaires) plutôt que des modèle positifs, certain(e)s se sont dit avec Basic Instinct "encore?!". En se plaçant de leur point de vue, peu importe si Sharon était maitresse de sa vie réglant son compte aux phallocrates de tout poil : une fois de plus, le public allait se voir associer homosexualité=violence=mort. Une équation simpliste mais qui fonctionne bien.
Maintenant, recette à appliquer aux minorités représentées dans le cinéma. Les noirs : invariablement les opprimés, cuisiniers, servantes, majordomes, chanteurs dans le rythme, maquereaux, putes, assassins, esclaves... il en fallu du temps, où ils puissent avoir des roles positifs et de premier plan. Les asiatiques (voir en ce sens les spectacles de Margaret Cho sur la représentation des asiatiques au cinéma et à la télé US : hilarant mais en même temps réaliste. Ensuite les porto-ricains, etc... la liste est longue.
Est-ce politiquement correct de représenter des minorités de manière plus réaliste, en qualité de citoyen(ne) comme vous et moi? Et non pas comme la majorité se (com)plait à les voir. Je pense qu'il est facile de décréter du politiquement correct tant qu'on est pas du côté de celui à qui ça arrive. C'est un peu comme celles et ceux qui craignent la loi sur l'homophobie, qualifié de "diktat" dd'un terrible lobby de pédales et des gouines qu'on pourra plus insulter comme avant

. un comble!
Le mieux c'est d'imaginer la même situation, mais avec un monde où l'homosexualité est la norme, où tout te dit que tu DOIS etre homosexuel. Tu es hétéro, et tu vois des films, des bouquins, des revues, des émissions de radio, de télé où l'hétéro de base est grosso-modo un pervers (oui, je sais, tout le monde n'est pas comme Superfly

), assassin en puissance, représenté unilatéralement (hormis l'underground) comme une bête à part et donc, forcément de manière négative... à toutes les sauces. Bien que les auteurs de ces points de vue s'en défendent car "ce sont des personnages fictifs, pas des gens réels". Bien voyons.
Tu fais quoi? Tu restes les bras croisés? Tu te contentes de la représentation qu'on donne de toi? certans s'en foutront et préfèreront ne pas bouleverser l'état des choses (et rester cachés). D'autres non, à tort où à raison. mais ils auront fait quelque chose. Ce seront des films militants, des manifestations, des protestations contre des oeuvres jugées hétérophobes, la prise de conscience que le pouvoir de la majorité est un pouvoir politique et économique et donc que ce sont aussi deux voies sur lesquelles ta voix peut se faire entendre...
D'où (et je reviens à la réalité), l'émergence d'un cinéma gay et lesbien , loin de toute représentation mainstream (qui navigue entre peurs irrationnelles, compartimentation des roles, objet de fantasmes et bonne conscience) mais s'y glissant petit à petit et offrant une diversité d'histoires et de rôles.. qui donnent naissance (c'est aussi une des raisons) àdes rayons de bouquins & de films gays et lesbiens.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?