Un Argento décrié mais qui est non seulement son meilleur film période 90 mais peut être également son film le plus abouti et surtout le plus noir malgré les faiblesses de certaines parties et d'un final quelque peu décevant.
On est ici face à un thriller psychologique, une sorte de voyage au coeur de l'esprit qu'Argento fouille pour en tirer ce qu'il a de plus mauvais en partant d'un traumatisme vécu par un policier et le fameux Syndrome de Stendhal dont souffre Anna, obsession et fascinaton maladive qu'une personne a pour une oeuvre d'art.
Sur ce canevas de départ, Argento signe un film d'une beauté certaine mettant en valeur la ville de Florence et ses musées, ses églises, ses fresques et ses statues qu'il magnifie mais en contre-poids un film dur, trés dur sur les névroses et autres psychoses d'un réalisme parfois saisissant. Se retrouvent pèle-mèle ici phobie du sexe, troubles de la personnalité, automutilation auxquels s'ajoute le viol qu'il montre sous sa face la plus violente.
Torturé, difficile The stendhal syndrome c'est le parcours d'Anna et son revirement aprés son viol par un maniaque sexuel qu'elle est supposé avoit tué mais dont l'ombre rôde... du moins dans son esprit malade.
Si la réalisation est brutale, trés soignée y compris au niveau esthétique, l'interprétaton juste, on regrettera pourtant une certaine inégalité de rythme qui rend le film bancal, quelques longueurs brisant cette intensité. Dommage certes mais le plus dommage est peut être les effets numeriques sur le final plutot désastreux et le final qui dérape trop.
Pour la seule fois dans sa vie, la Argento est convaincante et son jeu à la fois subtil et convaincant.
On retiendra quelques scénes particulièrement fortes comme celle de la balle ou les viols crasseux d'Anna.
On regrettera que le montage proposé nous ait supprimé les séquences où aparaissaient Veronica Lazar dans le rôle de la mère du tueur et du regretté Franco Diogene.
Voilà 11 ans que ce syndrome est sorti, 11 ans qu'Argento est mort!! Amen!
Jeremie a écrit :Clin d'oeil au grand corbeau, qui haït sans borne cette sale d'Asia

mais qui doit adorer les formes de l'aryen Thomas Kretschmann
Hmmm.. c'est sans doute le dernier- seul??

- film où je l'ai apprécié.. 11 ans se sont écoulés depuis le jour où le corbeau la tiendra en son bec, il se fera une joie de la laisser choir!! BOUM!!
Thomas Kretschmann, en effet, m'avait quelque part interpellé

mais Eric est assez insensible au charme aryen... Thomas aujourd'hui par contre..... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!
Hier...
Aujourd'hui

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