Un bonne surprise pour ma part, peut être parce que je ne n'en attendais pas grand chose : je ne l'avais en fait jamais vu.
Je rejoins les commentaires de DPG, à savoir que Belmondo ne tombe pas encore dans sa propre caricature et son personnage de flic fantasque lui va comme un gant.
C'est la mise en scène de Lautner qui m'a étonné, en fait. Bourrée d'idées saugrenues qui donnent un ton à part à l'ensemble. Bebel en décapotable qui dort en plein parc de ville, puis s'installe dans un camping "Les Pylones"

afin de ressortir en smoking pour aller en au casino. Pas mal de scènes décalées du même accabit et avec les excellentissimes dialogues d'Audiard, Flic Ou Voyou possède un charme inattendu.
La scène initiale, avec son split screen et son absence de dialogue, son ton entre film noir et règlements de comptes, étonne de par le ton donné. Jusque dans les scènes d'action où Lautner garde à la fois de l'humour (la scène avec l'Auto-Ecole, un peu gratuite mais bien sentie) et le tonus (l'évasion).
Mention spéciale à Claude Brosset, impeccable. Je mettrai un peu de côté la fille tête à claques qui intervient comme un cheveu sur la soupe ou encore un Galabru amusant mais qui refait son numero de ronchon , à peine sori de la série du gendarme de la ville d'à côté.
Le scénario aussi bénéficie d'une cohérence et d'une linéarité étonnantes. Certes, le bouquin dont est supposé être tiré le film a été edulcoré et modifié afin de correspondre aux envies de Bebel et de la Gaumont, mais cette histoire de flic Ripoux (Balmer et sa pondération font merveille) entre les gangs Corses et marseillais dans laquelle un flic de la Polic des Polices s'immisce fait mouche. Beaucou pd'ambiguité dans les personnages et l'histoire, chacun se trouvant en presque marge de son appartenance sociale (Larofet et son rapport avec Bebel et son amri, Charles Gerard dont au final on ne saura pas grand chose, Galabru et son comportement vis-à-vis des gangs, les flics ripoux, etc...). C'est plus fin qu'il n'y parait au premier abord.
Un cocktail humour/thriller/action bien troussé, Lautner ne se laissant pas déborder par les scènes d'action au détriment de la narration (ce que je reprochais à Verneuil dans Peur sur la Ville, justement). Ce qui contribue à l'équilibre du métrage, son rythme plaisant et régulier sur les 102 minutes. Une réelle surprise.
Revu sur le Z2 Studio canal, avec en supplément une interview sympa de Lautner menée par un certain Jérôme Wybon

(d'autres souvenirs, peut-être?)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?