The Lake House - Alejandro Agresti (2006)

[Superwonderscope]

Remake du film eponyme Coréen, c'est donc avec Keanu et Sandra
Mais aussi Christopher Plummer, Willeke Van Amelrooy, jeremy irons et Shohreh Aghdashloo.
Chose curieuse, il rappelle aussi un autre film qui se base sur le même principe de correspondance entre deux personnes qui s'écrivent à des années de distance : The Love Letter avec Campbell Scott et Jennifer Jason Leigh, réalisé en 1998 (je crois). Où au 20eme siècle Campbell (les moutons) Scott envoie et reçoit des lettres d'une jeune femme vivant au 19eme siècle.
Corée, pays du matin calme et des idées fraiches ?
Hollywood, pays du recyclage de bons pitchs ?

Bonne journée.

[Superwonderscope]

quelques images du tournage qui s'est visiblement achevé il y a peu :



Keanu, les yeux bordés de reconnaissance

[Manolito]

Ce remake est sorti aux USA sous le titre The Lake House. En France, il arrive sous celui de "Entre deux rives" et se fait évidemment défoncer un peu partout.



Je l'ai pourtant trouvé réussi dans son style "comédie fantastique sentimentale Hollywoodienne" (ouf !). Il y a une vraie complicité entre Sandra Bullcok et keanu Reeves, la mise en scène d'Agresti est vraiment très, très belle, tout comme la musique. Pour cette dernière, on apprécie en particulier le choix de belles chansons originales, tels que des titres de McCartney ou de Nick Drake dans leurs vraies versions (et non pas reprises par sum 41 ou Limp Bizkit !) J'apprécie. Gros problème de fin quand même, avec le twist le plus prévisible de l'année, mais tout de même une jolie réussite...

Ca sort aujourd'hui dans une combinaison quand même limitée au vu des acteurs : environ 120 salles...

[Superwonderscope]

Je rejoins Manolito sur le coup. Il existe une véritable alchimie entre les deux acteurs. Ceci au diapason d'un visuel magnifique, qui marie architecture et sentiment de la plus belle manière qui soit.
Quelques beaux dialogues et une musique fort à propos (en effet, la chanson de Paul McCartney "This Never Happened to Me Before" tombe fort à propos.

Qelques côtés du scénario sont un peu déplacés : on ne voit que peu d'intéret à la relation de désintérêt/ désamour qu'entretient Keanu Revves avec son père Christopher Plummer. Même si on comprend que le scénariste souhaite donner un background à son héros. On s'en fiche un peu , en fait...

Il est en fait fort rare de trouver des comédies romantiques réussies aujourd'hui et cela est devenu rafraichissant de voir un si joli couple à l'écran, auquel on croit. Quelques scènes touchantes, comme leur premier baiser, donne au film un caractère assez doux, décidant de laisser le drame de côté et de jouer sur la connexion entre les deux êtres. Pas un incunable, mais un joli moment à passer.

[bluesoul]

Un architecte (Keanu Reeves) en "froid" avec son pere (egalement architecte) amenage dans une maison a laquelle il est attache par ses souvenirs. Cette meme maison a vu partir une docteresse (Sandra Bullock) qui laissera dans la boite aux lettres un message au prochain proprietaire, lui demande de lui transmettre son courrier a sa nouvelle adresse. Commence ainsi et a travers la boite aux lettres une relation entre deux etre que separe bien plus qu'une distance geographique...

Mettant donc en vedette Reeves et Bullock et realise par Alejandro Agresti, TLH est le remake americain du film coreen Siworae [a.k.a. Il Mare ] (2000).

De par la mecanique de son fantastique, l'on pourrait penser a Time after Time (1979), Somewhere in Time (1980) ou Groundhog Day (1993), mais devra noter qu'il n'a pas l'element thriller du premier, ni le cote tragique du deuxieme (ou si peu!) et encore moins le cote comique du dernier. Que reste-t'il alors a TLH: le romantisme.

Si le romantisme est tres fortement present dans les deux derniers metrages de la liste, dans TLH il n'est pas seulement le moteur, mais tout simplement le coeur du recit, tellement le fantastique se reduit a un element "naturel".

En effet, si les deux personnages parviennent a faire abstraction et accepter ce qu'il leur arrive, pourquoi le spectateur n'y arriverait-il pas?

Une fois l'element fantastique mit en retrait, l'on se concentre--tout comme notre couple--sur leur relation naissante et fleurissant grace a des ecrits transmis par une seule et unique boite aux lettres au gre d'un levier qui etre remonte a chaque "livree", d'un message ecrit sur un mur, de dialogues echanges au gre du vent et qui parvient a les murmurer a son / sa destinataire.

Malgre le pitch les separant majoritairement pour d'evidentes raisons, le couple Reeves-Bullock fonctionne a merveille et les deux acteurs y trouvent parmi leurs meilleurs roles.

Un film sur ce qui nous separe, ce qui nous reunit et ce qui nous re-unit.

Certains disent que tout est ecrit. Que les choses qui doivent arriver arrivent. Que le passe ne peut etre change et l'avenir ineluctable. The Lake House n'est pas un film sur ces ecrits, mais sur ceux qui ecrivent et qui s'ecrivent, changeant ainsi passe et avenir, leurs passes et leurs avenirs.

A voir avec quelqu'un qui compte.

The Lake House: 4.5 / 5

[bluesoul]

Comme d'hab, apres avoir poste, je jete un oeil aux posts precedents et suis tres interesse par The Love Letter TV (1998) mentionne par SWS, sans compter le film original coreen.

A la liste, on pourrait peut-etre rajouter d'autres recits de "contact" (certains etant sentimenaux/romantiques et par "ecrit", d'autres pas) tels: un telephone-jouet dans l'episode Long-distance Call de The Twilight Zone TV (1959) ou l'episode Night Call et son telephone "standard" dans la meme serie, un radio-amateur dans Frequency (2000), The Ghost and Mrs Muir (1947) ou le roman "ecrit a 4 mains, dont 2 spectrales" joue un role preponderant et pour le non-fantastique avec un programme de radio dans Sleepless in Seattle (1993), des e-mails You've got Mail (1998) qui remakait les lettres de The Shop around the Corner (1940), ou encore un message dans une bouteille avec Message in a Bottle (1999).

En fait, on se rend tres vite compte que tous ces films font tellement...XXeme siecle...

Pourquoi? 'Ben, franchement combien de "lettres" on ecrit encore de nos jours? (Je ne compte pas les cartes de Noel et autres cartes de voeux, bien sur).

Imaginez TLH realise en 2016 avec les deux personnages qui s'envoient quoi, 'Ben des SMS, des posts sur Fessbouque, Twittsers, via leur smartphones. La balade romantique dans les faubourgs de la ville via une lettre, devient un echange perpetuel via telephonie mobile. Les murmures confies au vent, d'incessants "bzzz", "bzzz" (en mode "silencieux" ) ou d'insupportables sonneries "personnalisees" . Moyennement cool, hein? Sans compter le final avec la boite aux lettres qui...ne marcherait plus du tout, sauf cas ou on nous re-re-re-re-etc, etc,-fait le coup de la "perte de reseau" du portable...

Bref, les films a sentiments partagees par ecrits, contacts vocaux et possedant la chaleur qui va avec risquent d'etre tout bonnement rayes du cinema fantastique, enfin, je crois? Des avis? Des recommendations? Des incunables?

P.S. Au passage, je suis loin d'avoir tout vu dans les titres que je viens de lister et je me sens d'attaque pour la fin d'annee! Coeur d'artichaut, moi?