The Comeback / Hallucinations - Pete Walker (1977)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21451
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

The Comeback / Hallucinations - Pete Walker (1977)

Message par Superwonderscope »

Connu aussi sous les titres "Encore" ou "The day The screaming stopped", il s'agit de l'avant-avant dernier films de Walker. Sorti en video française sous le titre Hallucinations.

Image

On sent le départ de David McGillivray de la place de scénariste car ici, Walker se trouve cloué au pilori par un script banal et doté de rebondissements peu excitants. Accompagné d'une mise en scène qui ne retrouve que peu de fois les éclairs macabres de Frightmare ou de House of Whipcord.

Jack Jones (oui, le chanteur qui donnera à la crosière s'amuse sa voix suave!) joue le role d'un chanteur qui revient à Londres après 6 années aux USA. il a suivi sa femme et interrompu sa carrière. Son divorce le fait revenir à la chanson et son promoteur l'installe à la campagne pour composer. Il ne sait pas que sa femme s'est faite massacrer par quelqu'un déguisé en vieille femme (et on aura aucune explication sur le costume hutilisé!) et il commence à souffrir d'hallucinations bizarres.

Le point de départ est d'ailleurs bon. La première heure installe correctement l'action et les personnages : on se trouve pris dans le noeud de l'intrigue très rapidement. Une fois de plus, Sheila Keith (la folle furieuse de Frightmare) joue le rôle de la gouvernante de la maison et vole la vedette à tout le monde. Charmante Old Lady, elle prépare le thé, cuit du pain et lache quelques répliques ambigues qui laissent à penser qu'elle y est peut etre pour quelque chose dans la folie naissante du chanteur. Regards tour à tour odieux et adorables, elle est vraiment hors pair!

Le premier meurtre (la femme de Jones) est tout à fait délicieux. Du'ne brutalité rare, elle se prend plusieurs coups de serpes en pleine tête, se fait couper une main et défigurée. Son cadavre demeurera d'ailleurs longtemps jusqu'à la décomposition du visage. la narration s'emploie d'ailleurs à alterner l'action du film et des images de la tete pourrissante.
Le reste demeure plus banal et il faut traverser un long moment de désert et d'ennui avant que l'action ne reprenne son droit à la fin.

C'est d'ailleurs le principal problème de The Comeback. Le rythme y est languissant et ce qu'on y voit sur l'écran peu excitant. Hormis le personnage de David Doyle (le Bosley de la série Drôles de Dames!), promoteur du chanteur. Couchant ave sa secrétaire mais préférant se travestir et écouter de vieilles chansons des années 40... un très bon suspect. Pour les autres acteurs qui cachetonnent : Holly Palance (fille de Jack) dans le rôle de la femme de Jones, Richard Johnson (L'enfer des Zombies, The Haunting) qu'on entr'aperçoit, et pamela Stephenson, plus connue pour ses talents comiques -Not the 9'Oclock news, SNl et Superman 3!. Pamela qui nous est d'ailleurs dévoilée en petite culotte légère!

L'autre problème reste le scénario. Mal ficelé, il plante un décor interessant avant de tout laisser en plan au bout d'une heure. Et le film dure 96 mn! Inutile de dire qu'après une heure, on regarde sa montre. Et lorsque je la regarde deux fois en moins de dix minutes, c'est très mauvais signe. La révélation finale tombe comme une hache en pleine tête, comme ça, sans coup férir. Et l'explication du motif tellement improbable qu'on se prend à penser. d'une air lelouchien.."tout ça pour ça"?

Qui plus est, les incohérences du scénario vont bon train, tant le nombre d'heureux hasards qui contribuent à la situation dramatique du héros sont nombreux. Pourquoi se compliquer la vie de telle manière? Et le motif reste incroyablement plat, dénué de tout sens... tout aurait été tellement plus simple dès le début à l'arrivée du chanteur! Même si le cinéma n'est pas une affaire de logique pure, le spectateur est en droit d'en demander un minimum pour que l'ensemble tienne le coup et reste plausible!

Certains dialogues sont aussi à pleurer de rire. Sheila Keith est doté de certains qui osnt croquignolets "avez-vous déjà vu une enfant mourir empoisonnée à la strychnine?" employé dans les meilleurs conversations du monde.

On se rattrape un peu côté effets. Outre la première séquence sanglante de toute beauté gratuite, nous sommes gratifiés d'un autre joli meurtre dans un ascenceur, d'effets de maquillage de tete pourrie mangée par les asticots, un corps momifié... du bel ourvrage, assurément. Dommage qu'il faille attendre tellement longtemps pour en voir à l'écran. L'atmosphère des hallucinations sonores et visuelles est d'ialleurs bien rendue, donnant, dans la première partie du film, lieu à de belles scènes de cauchemar naissant.

Enfin, la copie du film est médicore. Sortant du Coffret Anchor Bay Z2 UK consacré à Pete Walker, elle est pale, manquant de piqué et d'une définition pauvre. La scène d'ouverture où la femme de Jones vient à se faire tuer parait surexposée par instants. La bande annonce reprenant cette scène offre même un meilleur contraste, c'est dire! Ensuite, on voit clairement la pauvreté de la copie récupérée; Dès le générique de début, les griffures et rayures apparaissent. on en repère ça et là le long du métrage, lepire moment étant à la 77eme minute ou plusieurs rayures verticales noires ornent l'écran de toute leur splendeur!

Côté sonore, comme tous les films du coffret, un mixage mono d'origine sur deux canaux, un 5.1 et un DTS. Pas écouté le 5.1 suffisamment longtemps, mais le mono crachouille un peu et reste assez faible. le DTS réduit le crachouillis en question, dynamise considérablement l'ensemble (beaucoup plus que le 5.1 qui n'offre rien de plus que le mono, du moins de ce que j'en ai entendu). mais c'est loin d'etre optimal.
Présence de st anglais amovibles.

le film est présenté en format 1.85:1 et transfert 16/9e. Un commentaire audio de Pete Walker (pas écouté), la bande annonce d'époque et des bios.

The Comeback demeure au final hélas raté, aux ambitions évidentes mais trop long pour son sujet et trahi à la fois par un scénario bêta et une msie en scène peu inspirée.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Sutter Cane
Messages : 687
Enregistré le : ven. juin 18, 2004 10:29 pm

Message par Sutter Cane »

Un des tout premiers film d'horreur que j'ai vu en vhs vers les 5-6 ans (avec chromosome 3 et Halloween). Ce film est resté mythique pour moi pendant des années surtout après la scène du meurtre du début (que je trouve toujours aussi poisseux), les pleurs qu'entend le héros dans la nuit et deux trois autres effets. J'avais beaucoup de mal a le trouvé dans les vidéoclub (faut dire que la cassette doit bien dater de 78 ou 79).

Je l'ai revu l'année dernière en vhs (merci exterminator) et j'ai été qu'un poil déçu (c'est en effet très soft et lent) mais j'ai revécu des petits moments de frissons enfantins et ça ça fait plaisir. D'ailleurs, ça me fait penser que j'aimerais bien aujourd'hui pouvoir regarder un film d'horreur avec cet état d'esprit d'enfant, d'être totalement imergé dans le film. Lorsqu'on grandit, on intellectualise peut être un peu trop pour apprécier.
eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Message par eric draven »

Tout à fait d'accord avec Sutter.. Un de mes premiers films aussi vu en VHS ds ma prime enfance et un trés grd souvenir.. Cette old lady charmante mais si veneneuse, ces pleurs ds la nuit, ses hurlements venant de nulle part et surtout la fin.. la découverte de la pièce murée je crois.. la folie de notre old lady- excellente Sheila Keith- crachant sa haine sur la jeunesse et le sexe.. Une assez belle ambiance donc..

Certes, tt est plutot convenu d'avance, le scénario n'est guère original mais c'est cette petite ambiance qui fait te la difference..

Aujourd'hui, le film a perdu un peu de cette force qui nous avait marqué alors.. il est en effet tres lent, il ne se passe ps grd chose mais il y a tjs ce petit coté anglais et le poison qu'est cette lady... et ces qques effets sonores et gore... Pour cela, Hallucinations mérite une gentille vision..
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
antropophagus
Messages : 1845
Enregistré le : lun. mai 03, 2004 2:16 pm
Localisation : Into the twisted life of a necrophiliac

Re: The Comeback - Pete Walker (1977)

Message par antropophagus »

Les plus :
- Seulement deux meurtres, mais ils sont très efficaces : c’est sacrément brutal et bien mis en scène pour un maximum d’impact. Le premier est particulièrement marquant (la main coupée !). Les effets sont rudimentaires mais font le job.
Le déguisement de grand-mère du tueur est excellent, surtout avec la serpe. On peut dire que celui de Curtains a carrément repompé !
- Réalisation solide qui parvient à instaurer une bonne tension et à créer une atmosphère parfois dérangeante.
- J’ai adoré les retours sur le premier cadavre qu’on voit se décomposer au fur et à mesure : d’abord bouffé par les mouches et les asticots, puis par les rats. On n’est pas loin de Fulci avant l’heure !
- Bons acteurs dans l’ensemble, même si certains en font des tonnes comme la gouvernante et son mari, ou David F. Doyle (Drôle de Dame) dans le rôle du suspect de service. Jack Jones le chanteur/acteur est un peu fade, mais ça va bien avec le rôle…

Les moins :
- Si la première partie tient en haleine, la suite est moins enthousiasmante, la faute à la répétitivité des événements (le protagoniste qui se réveille la nuit car il entend des bruits) et un manque flagrant de meurtres ou de scènes marquantes.
- Je n’aime pas chipoter, mais il faut que ça reste un minimum crédible. On ne croit pas une seconde au fait qu'il reste dans la maison alors qu’il voit un cadavre en décomposition, entend des cris et des pleurs, et que le couple de vieux est méga louche dès le début...
- Grosse déception dans le dernier acte : toute la justification tombe comme un cheveu sur la soupe, et on a vraiment l’impression que l’histoire n’était qu’un prétexte pour enchaîner les événements.

Ce film est quand même impressionnant, surtout en considérant son année de sortie : une sorte de proto-slasher avec un petit côté giallo qui fait plaisir. C’est bien emballé et réalisé avec soin (surtout selon les critères d’aujourd’hui). Dommage que le scénario ne tienne pas ses promesses et qu’il n’y ait pas plus de meurtres, car j’aurais pu être vraiment emballé. Ça reste une bonne découverte à voir qui m'a clairement donné envie de voir les autres films de Pete Walker.
Man-eater
Répondre