Réalisé en 1980 par Michael Wadleigh, Wolfen est un film un peu à part dans le bestiaire du cinéma fantastique.
Si le loup, animal terrible et fantastique à la fois que l'on a souvent rapproché de l'homme, a depuis longtemps nourri toute une imagerie que le cinéma a repris, Wadleigh a choisi de traiter ce mythe d'une façon quelque peu differente mais de manière particulièrement intelligente.
Wolfen pourrait a ce titre se rapprocher d'oeuvres telles que Phase 4 de Saul Bass puisque de nouveau ici l'auteur envisage l'apocalypse animale au niveau de deux civilisations qui s'affrontent. Si Saul Bass se faisait s'affronter les fourmis contre les hommes, Wadleigh,quant à lui, a choisi le loup.
Là où le film devient interessant et se complique en même temps, c'est que le loup n'est plus un simple animal mais la réincarnation d'une civilisation, celle des premiers occupants de l'Amerique, les indiens que l'Homme Blanc a sauvagement anéanti.
Le film fait donc souvent réference à ce génocide dont l'Amerique a aujourd'hui encore honte, génocide dont l'ombre plane surnoisement sur le continent.
A travers cette civilisation décimée, Wadleigh symbolise tous les problèmes que connait le pays face à ses minorités de tout genre et fait resurgir la honte de toute une nation. Wolfen devient donc une sorte de fable fantastico-sociale, particulièrement intelligente.
C'est à un face à face sans merci auquel on assiste dans les rues de New York et ses terrains vagues. La civilisation indienne à travers ces Wolfen, réincarnations de grands chasseurs indiens, cherche donc à détruire le peuple blanc et sa soi disante civilisation et retrouver ce qui leur a été pris par la destruction et la mort.
Mais si cette lutte à mort est d'abord representée comme une reconquête, c'est par un pacte de non agression que le film se concluera.
Film d'atmosphère plutôt lent, Wolfen distille un parfum de terreur tout à fait agréable, la tension allant crescendo jusqu'à l'explosion finale et l'apparition des magnifiques loups blancs.
Qques instants mystiques et presque magiques comme ceux où l'indien se transforme en loup ou en donne l'impression du moins où on retrouve ttes les croyances de ce peuple. Et un bel indien jeune et nu.. ds toute sa nudité frontale, Eric aime

Quelques effets gore légers et assez rares viennent ponctuer l'ensemble dont la scene d'ouverture ds le parc et la mort violente des trois personnages, une décapitation et qques visions de membres et gorges arrachées, le tout magnifié par une excellente photographie aux dominantes bleues et une partition musicale fort efficace.