Les grandes heures de la Fenech, ici au centre d’un mélodrame criminel trashouille signé Giuliano Carnimeo, réalisateur du correct
Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer ?. Le film démarre plutôt pas mal. C’est bien mené, l’ombre de Lenzi plane sur la réalisation joyeusement racoleuse de Carnimeo (cf. cette petite séance sanguinolente d’extraction de balle à vif). Evidemment on voit venir de loin les malheurs de cette pauvre Edwige, de sa rencontre avec le prince charmant – Corrado Pani, je ne le connaissais pas celui-là … une sacrée tronche de tueur en tout cas - à sa dégringolade dans le monde du crime et des plaisirs monnayées. Mais ce n’est pas problématique. Que le film soit prévisible, on s’en fout pas mal à dire vrai. Au contraire cela rajoute un peu de saveur au plaisir coupable que l’on prend à anticiper puis suivre la succession de déceptions et d’humiliations subies par notre candide héroïne. Bref, même si Edwige ne se dessape pas beaucoup au final, ça reste de l’excellent bis rital pendant la première heure, la seule présence de Richard Conte, dans son habituel rôle de boss du crime, suffisant de toute façon à garantir au film un niveau qualitatif supérieur à la moyenne dans le genre.
Dommage que dans son dernier tiers le film se ramollisse un peu. L’héroïne commence à se prendre en main, arrête de recevoir de grosses baffes dans la tête dès qu’elle la ramène un peu trop et tout ça vire au mélodrame tire larme beaucoup moins fun. La fin, plutôt sombre, tente bien de rattraper un peu le coup mais le mal est fait : le film laisse sur une impression mitigée.
La cover d'un DVD italien, René Chateau style

... et sans aucun rapport avec le film
