Baxter, un bull terrier, est confié à une vieille dame peu amatrice de chiens. Mais Baxter pense, d'ailleurs il ne fait que ça. Un peu trop même, puisqu'il en vient à detester les humains et plus particulièrement sa maitresse, qu'il finira par tuer. Il découvrira d'autres maitres, mais suite à son comportement hostile, il est à nouveau envoyé dans une autre famille. Un garçon, Charles, le prend sous son aile. Mais Charles n'est pas un enfant comme les autres : inexpressif, renfermé, il est desesperement amoureux d'Eva Braun et se voue une fascination malsaine pour le nazisme et Hitler. Pour Baxter, un duel s'engage pour le meilleur et surtout pour le pire.
Un chien qui pense : voila une idée aussi cocasse que singulière, qui aurait bien pu donner une comédie familiale bien pensante. Avec Baxter, c'est tous l'inverse qui se produit : inclassable, le film nous plonge dans un petit univers réaliste au frontière du malsain, ou les humains ne se montrent pas aussi fin qu'on le croit (adultère, voyeurisme, sexe, agressivité, vieillesse mal digérée...).
Par la voix envoutante et cotonneuse de Maxime Leroux, Jerome Boivin nous projette dans les pensées cruelles du chien Baxter, parfois justes, souvent dures, le tendant souvent vers le anti-héros. Imprévisible, il fait planer une menace constante sur le film, rapidement depassée par celle terrifiante de Charles, bambin tourmenté et hyper violent se refugiant dans un bunker desafecté. Impitoyable, il ne sera même pas touché par l'amourette qu'il vivra pendant un petit moment avec une fille de son âge.
Choquant, souvent eprouvant, Baxter cultive le mystére avec une atmosphère malsaine et oppressante, constamment sous pression. On le sait, celle ci va finir par exploser à un moment ou à un autre (le bébé, le bain, la scène finale...). Jamais on n'aura vu une oeuvre aussi noire dans le répertoire du fantastique français, aussi troublante. Flirtant parfois avec une poésie elle aussi très sombre (le plan final), Baxter se révèle comme un petit chef d'oeuvre à lui tout seul. Impressionant.
sorti en salle en janvier 89 apres son passage a Avoriaz et gros échec alors
), et interview de l'acteur qui joue le petit nazillon...aujourd'hui prof de philo!
BAXTER en plein air le Samedi 21 Juillet au Val De Reuil (27):
TRES inattendues (pour ses maitres).
) )
chez le Chat qui fume le chien!! 