
Sujet : Christine Jesperson, une jeune artiste touchante et spontanée, mélange dans son quotidien art et réalité. Elle entre sur la pointe des pieds dans la vie de Richard, vendeur de chaussures, père de deux garçons et tout juste redevenu célibataire.
Quelle belle surprise que ce joli petit film indépendant américain ayant obtenu le prix de la Caméra d'or à Cannes cette année. Un trophée bien mérité pour cette oeuvre totalement décalée, alternant sans cesse scènes humoristiques et poétiques, un peu à la manière d'"American beauty". Tous les mateurs de cinéma indépendant des années 90 devraient se régaler devant ce petit bijou complètement barré et qui montre une fois de plus l'extrème solitude de personnages qui ne sont plus en phase avec le monde réel. La jeune actrice / réalisatrice enchaîne les scènes mémorables avec une belle constance et un sens aigü du décalage. Elle se moque au passage de l'art contemporain, ce qui nous vaut quelques beaux éclats de rire. N'oublions pas de mentionner une mise en scène inspirée, une jolie photographie et une musique qui nous replonge dans les films d'Hal Hartley des années 90. Une vraie découverte à ne pas bouder pour tous les amateurs d'un cinéma étrange et singulier.
XXX