
Erik est un sculteur tourmenté et agité, supportant mal la bourgeoisie et à présent amoureux de la très belle Olga. Ils se marient, sans le concentement de l'horrible mère de Olga, et vivent une histoire d'amour sans limite, d'une intensité rare. Mais lors d'une douteuse soirée, Erik voit sa jolie femme l'abandonner pour un autre. Et bien entendu, Verhoeven est loin de s'arrêter là...
Débutant son film par deux scènes de violences extrêmes et une série de scènes érotiques particulièrement crues. Verhoeven y est tout simplement direct. Un coté direct non apprecié par les censeurs de l'époque, pour un film qui choque d'ailleurs toujours autant. Un vent de liberté semble souffler sur le film, autant par ses scènes chocs que la relation amoureuse de Erik et de Olga, tout à fait passionnante et fraiche. En tout cas jusqu'à ce déchirement innatendu, amenant à une relation nettement plus orageuse.
Ultra Provoc et souvent drole par l'humour grinçant dont il fait preuve, le film de Verhoeven critique sans pitié une bourgeoiserie idiote et accablante, dans laquel ne va pas tarder à tomber la jolie Olga. Verhoeven y dresse par ceci un tableau de Belle-mère crispant et detestable, une créature habitée par une hypocrisie tout à fait surprenante. Turskish Delight montre clairement la haine devouée envers les bourgeois, comme en témoigne cette séquence ou Erik ne semble plus dans son élémént lorsqu'il est en compagnie de bourgeois trop agités, et finit par dégeuler sur quelques cibles offertes à lui !!
Annonçant déjà Le dernier Tango à Paris ou 37°Le matin, Verhoeven filme avec talent une histoire d'amour poignante et destructrice, criblée de magnifiques images : les deux amants assis sous la pluie, un miroir posé delicatement au dessus du corps endormi de Olga, Erik posant des fleurs sur la poitrine de sa compagne, un splendide viol aussi violent que déchirant, la belle Olga plongée dans le sable, prenant la forme d'une femme gigantesque, Erik fessant sa belle cul nue sur un banc... Au delà de la provoc et du trash, il y a une très grande beauté...
Si Monique van de Ven est superbe voire émouvante dans la dernière partie du film, comment oublier Rutger Hauer, véritable Dieu se dévoilant sous toutes les coutures, au grand plaisir de Mesdemoiselles (ou Messieurs




