Trois jeune hommes partage leur vie entre amitié, motos, jolies filles et alcool. Il y a le garçon sympa déjà casé, Reen, le drageur ténébreux, Eef et le maladroit Hans.
Tous vivent encore chez leurs parents et jouis d'une vie tranquille, du moins pas totalement pour Eef qui vit aux basques d'un père ultra violent et stricte, et déchéne son homophobie sur les homos qu'ils croisent en s'empressant de les détrousser.
Ce caractère envers les homos est d'ailleurs illustrer de manière hallucinante lors de la première agression, que Verhoeven montre comme si les jeunes participaientà un simple amusement.
Anti héros quand tu nous tiens...
Mis à part ce détail, la première partie est tout à fait légère, "normale" dira t-on, une sorte d'American Pie hollandais avant l'heure sans les gags pipi-caca et l'abrutissement général.
Et puis il y a cette scène ettonnemment violente ou une jolie serveuse brule à l'huile un voyou insolent. Cette femme, c'est la délicieuse Fientje, oué par l'incroyable Renée Soutendijk, qui sera plus tard la femme fatale d'un autre Verhoeven : Le quatrième homme.
Une femme, trois hommes, trois boulversement, trois descente aux enfers (du moins on dira deux).
L'un subira un handicap inssuportable qu'il lui rendra la vie impossible.
L'autre découvrira son homosexualité dans un sort peu enviable
Le dernier découvrira l'humiliation auprès de son champion préféré (incarné par Rutger Hauer, discret mais vraiment salaud).

N'étant pas fan du tout de motos, la toile de fond m'a peu accroché. Mais qu'importe, il en résulte comme toujours dans la période hollandaise de Verhoeven une sorte de vent de liberté que supporteront très mal les censeurs.
En témoigne ces 2-3 plans Hards (si si !) avec tripatouillage de penis en gros plans et fellation homosexuelle, et plus loin ce viol gay digne de I Spit on your Grave version Men

Spetters est peut être moins intense que Turkish Delight et plus banal même, n'empêche qu'il anticipe la vague de films ados anti american pie comme les Larry Clark et autres Arraki avec cette vision d'une jeunesse autodestructrice, presque incompatible avec "l'ancienne génération".
