sujet : Une actrice qui doit tourner un film indépendant sur la torture durant la guerre d'Algérie, s'inflige toutes les tortures morales et physiques possibles afin de mieux appréhender son rôle.
Attention, ce film ne ressemble à rien d'autre qu'à lui-même, certaines âmes chagrines iront sans doute jusqu'à dire qu'il ne ressemble même à rien. Le cinéaste tourne des scènes qui ont surtout pour vocation de choquer le spectateur sur un sujet très délicat. Pour autant, si le contenu politique est évident, il n'est finalement qu'un prétexte pour renvoyer dos à dos tous les extrémismes durant ces années 70 marquées par la prégnance de l'engagement. Le cinéaste dresse un bilan de toutes les petites humiliations qui finissent par déboucher sur le phénomène de la torture. Il enchaîne les scènes extrêmes, non pas graphiquement, mais moralement. On se croirait dans un des nombreux films hystériques de Zulawski, première référence qui nous vient à l'esprit à la vue de ce déferlement de cris et de sentiments exacerbés. Les acteurs, dirigés à la manière de la Nouvelle Vague, alternent les moments saisissants et le ridicule le plus total. Ne ressemblant à rien de connu, le métrage alterne donc le meilleur comme le pire, faisant parfois frissonner, mais aussi éclater de rire par tant d'excès. Un cinéma intransigeant, fait pour déplaire à un maximum de gens.
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