un des films sans armes ni menaces où j'ai le plus entendu "fuck you", l'univers sordide des vendeurs.
c'est immoral, lache, vil, aguicheur, répugnant, dégoutant .. humain !
al pacino a gagné un oscar pour sa performance de baratineur ? jack lemmon relate ses souvenirs frelatés d'ex super star vendeur ? kevin spacey chef d'agence malin ? fuck you all ! alec baldwin en 5 minutes d'apparition souffle tout le cast présent tellement il est brillant
vous vous souvenez de Boiling room ? fuck you !
de l'enfantillage comparé à ce film. comme bien des gens ont dit, si vous êtes dans la vente et que vous ne connaissez pas Glengarry glen ross, vous n'êtes rien, un qualificatif que je donnerais volontiers à 90% des vendeurs que j'ai croisés en collègues ou client potentiel)les nullos qui avaient pondu la face B du laserdisc Pal ne méritent rien non plus, je me souviens de la description débile de la jaquette où ils parlent de vendeurs de .. voitures ! un texte descriptif totalement largué
(et je préfère n'être rien que de repartir vendeur même si j'ai été plus que bon à un moment... dans cet univers de malades entre collègues enfoirés et patrons à vous huer sans arrêt, statistiques à la noix, la vente est un des secteurs où il y a le plus de harcèlement moral non prouvé..
) en france on avait les portes de la gloire (sacré film et dur aussi), là c'est surpuissant et désarmant, plus qu'un film, une icone
, en plus le film n'est pas macho, mais pourtant tout est fait pour éviter de montrer les femmes (seule la dame qui rend les manteaux est visible, on nous enlève presque des scènes qui pourraient réconforter un peu, apporter un brin d'humanité, la femme de Lemmon, celle du client, celle de l'autre client manipulé, celle de Spacey)
, car Jack lemmon est à certains moments, touchant (surtout quand il se rattache à chaque seconde d'espoir qu'on lui rappelle son talent comme Pacino lui dit juste avant de tomber totalement)
