Le film de Carl Schultz se place lui directement parmi les classiques que sont entre autre Rosemary's baby et The omen, un bébé étant à chaque fois l'enjeu du scénario, réincarnation du Mal ou victime du Malin. C'est donc une fois encore au sempiternel combat du Diable et des envoyés de Dieu sur terre auquel Schultz nous invite à assister mais cette fois de façon proprement impressionnante.
A l'instar des oeuvres citées, The seventh sign, grâce à une réalisation soignée, efficace et surtout intelligente, fait trés vite naitre un climat de malaise, d'angoisse, une peur de plus en plus diffuse qui ne fera que s'accroitre tout au long du film.
Tout dans cette diabolique prophécie contribue à jouer avec les nerfs du spectateur tant par les scènes de grand spectacle que par l'interprétation d'un casting sans faille, Jurgen Prochnow en tête, effrayement calme et quasi muet et surtout Demi Moore, alors peu connue, qui à elle seule porte le film sur ses épaules.
Particulièrement impressionantes, ses scénes sont tout bonnement magistrales jusqu'à son douloureux accouchement et surtout le final apocalyptique- ce terme prend ici tout son terrible sens.
On pourra regretter que cet interessant scénario soit parfois victime d'un certain désequilibre narratif entre toutes les manifestations dues à l'ouverture du terrible sceau mais celles ci font vite oublier cette discontinuité tant elles donnent dans le grand spctacle malgré leur aspect vu et revu.
On citera notament les bancs de poissons venus s'echouer sur les rives, l'époustouffante séquence du village israëlien construit sur les ruines de Sodome ravagé par une tempête de glace, la mer se teintant de sang, grelons et pluies torrentielles s'abattent sur la Terre .
Sans aucune effusion de sang ou effet facile, Schultz réalise un film terrifiant, une terreur quasi mystique qui prend racine aux origines de l'humanité craignant la colère divine.
La septième prophécie est un film ambitieux et d'une noirceur totale, à mi chemin entre le thriller glacial et le grand fantastique qui ne peut laisser indifferent tant quelque part, il touche même au plus profond de notre inconscient ce que nous craignons tous le plus.
Une réussite du genre dont l'image finale, ce bébé trop parfaitement humain porte en elle une terrible signification. Mais ici à chacun sa philosophie..
Un film qu'Eric adore et le seul surtout avec St Elmo's fire et About last night ou je supporte l'urticairante Moore et sa machoire carrée.
