Rage (1996) Joseph Merhi

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MadXav
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Rage (1996) Joseph Merhi

Message par MadXav »

Je termine maintenant mon cycle Gary Daniels (excellente thématique!) après vous avoir parlé de Deadly Bet (figuration remarquable), de Ken le Survivant (rôle titre) et de Firepower (premier rôle rassurant)...
Dans Rage (1euro partout...), Daniels décroche donc le premier rôle, celui d'un gland transformé en karateka enragé: tout le monde s'accroche, bienvenu au pays du portnawak!

Le scénario enragé
Alex Gainer (Gary) c'est un mec cool. Tellement cool qu'il vire au chiant. maître de l'école neuneu, mari d'une femme qui lui prépare des cookies, père d'un enfant qui le regarde admirativement (normal, son père c'est Gary Daniels bordel!) et conducteur prudent, Alex va pourtant voir sa vie prendre un virage pour le moins inattendu...
Alors qu'il sourit comme un gland à son fils qu'il dépose à l'école, Alex le gentil est pris en otage par un mexicain clandestin, lui même traqué par des flics au comportement troublant. Le méchant étranger est tué mais le justicier/keuf Ricain fait coup double en lattant notre ami l'instit rangé.
Lorsqu'Alex reprend ses esprits (du moins le peu qu'il en avait), il se rend compte qu'il a servit de cobaye à des expériences secrètes dont le but est de créer artificiellement un guerrier invincible.
Devenu donc un surhomme (en plus d'être Gary Daniels), Alex s'enfuit, cherchant à prouver qu'il a été l'objet de manipulations pas forcément bienveillantes. Le hic, c'est que ses bourreaux n'y vont bien sûr pas avec le dos de la main morte et n'hésitent pas à lancer à ses trousses toutes les polices corrompues du pays, provoquant chez notre rat de laboratoire des crises de rages incontrôlables (genre conduire un camion en grillant les stops)...
C'est parallèlement à cela que s'engage alors une terrible bataille médiatique dont la véritable question de fond est: pour ou contre Gary Daniels?
Aller, moi je vote pour.

La critique galeuse
J'adore l'idée. Peut être que ça fait poiler que moi mais je trouve fabuleuse l'idée d'inoculer (rien de sexuel dans ce mot) un sérum dans un mec lambda dans l’espoir de le transformer en super karateka et par la même occasion, de lui apprendre à conduire un camion, sauter d’un immeuble et tirer au fusil d’assaut. Comment un vaccin pourrait-il faire ça (en plus de transformer le héros en boule de muscle) ??? Quel est l’inventeur génial de ce produit et pourquoi n’est-il pas commercialisé ? J’en sais rien mais je suis jaloux…
En plus donc de cette idée de base pour le moins farfelue, le film est truffé d’incohérences, de trucs bizarres qui rendent le film extrêmement ludique et inattendu.
Un petit exemple pour la route, imaginez la scène :
Gary est chez lui mais des journalistes veulent l’interviewer. Gary les refoule genre « J’en ai rien à foutre de vous, personne me croit, ch’uis pas content, j’ai la rage, j’me casse pour prouver mon innocence » et claque la porte. Soit. Le problème, c’est que Gary n’arrive pas à prouver son innocence. C’est alors qu’à la fin du film surgit de nulle part une vidéo sur laquelle on voit notre héros, chez lui, avec les journalistes, en train d’expliquer qu’on l’a manipuler, que c’est un coup du gouvernement, qu’ils sont pas gentil, qu’il se sent malheureux depuis qu’il sait conduire des camions etc… Totalement surréaliste. Certaines scènes sont en totale opposition avec d’autres et je crois que c’est bien là LA grande idée du film : Faire un remake du « fugitif » en ajoutant une histoire de surhomme, le tout mixé avec un souci d’aberration quasi-constant. Magique.
Gary, de son côté, joue parfaitement le mec paumé. Décallé, déphasé, incompris, incompréhensible, l’homme trimballe sans complexe son air gland qui le rend si attachant. Bien sûr, il lui arrive de prendre un air sévère, ce qui du point de vue du spectateur doit simuler une crise de rage mais globalement, le personnage est ce qu’on appellerait chez moi « un bien brave ».

Bref, un film de chasse à l’homme péchu il est vrai mais qui fait surtout preuve d'un souci d'incohérence constant, frôlant l’idiot de très prêt à tel point qu’il en est parfois drôle. Un pur instant coupable à base de Gary Daniels.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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