





Encore aujourd'hui, le coktail Caligula reste d'une etonnante audace, d'une singuliarité surprenante : faire rencontrer le monde décadant, érotique et derangé de Tinto Brass, à celui nettement plus pointilleux historiquement parlant de Gore Vidal à l'univers pornographique et "Penthousien" de Bob Guccione; et tout ceci servit sur un plateau d'argent, avec grands acteurs anglais et moyens colossaux en plus.
Pour goûter à ce mixte aussi prodigieux que unique dans l'histoire du cinéma, il serait idiot de découvrir la version courte, sans aucun interêt.

Interpretation démente de Malcom McDowell et de Peter O'Toole, jeu tout en retenu de la sensuelle Helen Mirren et beau rôle pour la fameuse Ex-Bambina Teresa Ann-Savoy dont on pourra admirer le corps sur toutes les coutures


Même si elles participent à la folie ambiante, la plupart des scènes pornos s'incrustent de manière assez fugace au récit, mais bon hein

La patte de Guccione est facilement repérable lors de cette longue scène d'amour saphique (tout à fait gratuite) entre deux habituées des revues Penthouse

Et puis le film verse avec bonheur dans la violence barbare comme ses executions publiques très...particulières ou sa fameuse scène de torture amenant à l'urophilie et à la castration

Et puis comment oublier cette "benediction" de Caligula à deux jeunes mariés, avec viol et fist-fucking

La débauche ambiante et le côté aussi osé et monumental de l'oeuvre renvoit à son petit frère Satyricon, dont Brass pique le chef-décorateur .
Non non décidement il y a trop de choses à dire face à ce monument, face à cet Ovni qui fit le même effet que Salon Kitty d'ailleurs : censure et erzatz en cascades !!!
