
En Corée, les troupes américaines sont contraintes à une retraite rapide par une vague de soldats venant de Chine. Pour protéger le repli d'un régiment, une arrière-garde de quelques hommes est laissée dans un défilé crucial pour retenir aussi longtemps que possible l'avancée de l'armée chinoise...
Après deux westerns et un film de guerre - déjà sur la Corée, Samuel Fuller signe son premier film pour une major (la Fox) avec ce "Baïonnette au canon" dédié à la guerre de Corée, guerre qui était alors en cours. Pourtant, nous n'avons en rien affaire à un film de propagande.
Pas de référence aux idéologies rivales ici puisque seuls comptent les combattants qui défendent chaque mètre de neige, s'affrontent pour quelques heures de répit. Après quelque minutes de mise en place, l'action démarre vite et fort. Les fusillades et explosions sont intenses, certains moments de suspense impressionnent. Le spectateur se surprend à retenir son souffle lors de la traversée d'un terrain miné !
Dans un paysage enneigé, les fantassins vont devoir aprendre une vigilance de tous les instants, et surtout devoir apprendre à tuer. car la guerre ici, c'est clairement le meurtre institutionnalisé, récompensé. "Pour réussir tuer quelqu'un, dis-toi bien que tu tires sur un ennemi, pas sur un homme..." Triste morale de ce film parfois un brin classique, mais toujours tendu et haletant.
Vu sur Ciné Classic en VOSTF, 1.33 N + B, mono d'origine. Très bonne copie. Sans doute celle qui va sortir chez Carlotta en avril 2006...