Afin d'attraper un criminel, grand amateur d'art, un flic se fait passer pour un étudiant en arts plastiques. Son enquête va prendre une tournure inattendue, lorsque ses oeuvres vont être acclamées par la critique.
Zwigoff et Clowes approfondissent ce qu'on a déja pu apercevoir dans Ghost World et ça donne envie.
J'attends.
Le film est à moitié réussi . A savoir, lorsqu'il dépeint son personnage principal (Max Minghella, fils de) en proie au désir et en décalage complet par rapport au monde qu'il est supposé intéger pour devenir "le plus grand peintre du XXie siècle". Sa passion pour la très jolie Sophie Myles, la modèle qui pose en cours, est tour à tour amusante, agaçante, pathétique et belle d'innocence. le scénario excelle à vouloir suivre une narration hollywoodienne typique afin de mieux taper sur le héros et lui faire prendre le chemin inverse. En cela, Zwigoff réussit totalement ce qu'il entreprend.
Les personnages adultes sont moins adroits :Malkhovich qui fait... du Malkhovich en roue libre, Anjelica Huston a deux scènes mais fait juste coucou, Matt Keeslar en étudiant sur le tard n'émeut qu'au final, Steve Buscemi qui semble refaire son role de Slaves of New York... il n'y a guère de que Jim Broadbent qui écrase tout le monde avec son interprétation de peintre saoulard gueulard : il y est épatant et inquiétant.
Maintenant, le scénario donne également dans la faciité lorsqu"il dépeint les étudiants présents. Meme s'il fait mouche sur la représentation estudiantine (la lesbienne en colère, le leche-cul, l'étudiant-geek en cinéma obèse fan de, la mère de fmaille éprise de culture, la gothique hystérique anti-establishment, etc..), ça reste gratuit et ne va pas très loin. Une satire trop légère pour etre honnete/ Et la première partie du film, si elle fait sourire, apparait trop travaillée sur le portrait de groupe qui vire au stereotypage.
La fin du film demeure elle, évidente, prévisible et plaquée elle aussi. il faut bien terminer le film et cette histoire d'étrangleur sur le campus, même s'il s'agit d'un McGuffin, en est ridicule. le premier meurtre n'est vu qu'à la moitié du métrage et on sent le deux ex machina. Même si la mise en scène tente de donner le change, ça reste pataud. voir la révélation de la vraie nature de Matt Keeslar, c'est ridicule tant ça se veut drole et que, justement, ça ne l'est pas.
Ceci dit, le film reste loin du ratage que j'ai pu lire ici et là. C'est éminnement plus couillu que n'importe quel film Hollywoodien sur un tel sujet. Mais on se prend à rever sur un ton un chouia plus caustique et surtout mieux ecrit. Ghost World apparaissant comme une vraie réussite dans la peinture du décalage et de l'aliénation au monde moderne et à une certaine idée de la société de culture.
SWS dit : X
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?