
Nicolas, fils d'un VRP, vient passer quelques temps à la neige avec les camarades de sa classe et leur institutrice. Son père, craignant que le bus les transportant ait un accident, amène Nicolas en voiture à la colonie. Puis, après l'avoir déposé, il disparaît plusieurs jours sans laisser de trace. Nicolas, toujours mal à l'aise, malade, commence à faire d'atroces cauchemars...
On se rappelle qu'au festival de Cannes de 1998, Claude Miller avait recueilli pour ce film le Prix du Jury, ex-aequo avec "festen". Prix qu'il avait reçu d'assez mauvaise grace, apparemment déçu de n'avoir eu qu'un prix de consolation. Entre nous, je trouve qu'il aurait pu s'estimer heureux vu le film en question...

A nouveau, Miller aborde les thèmes de l'enfance et de l'adolescence, qui lui sont chers. Mais cette fois-ci sous un angle éminemment macabre. "La classe de neige" flirte ainsi souvent avec le fantastique, le gore, au cours de scènes relatant les cauchemars de Nicolas. Des cagoulards armés de mitrailleuses font un carnage dans une salle de classe, un enfant démembré revient hanter ses parents en pièces détachés... L'interdiction aux moins de 12 ans n'étaient pas superflue.
Photo soignée, réalisation bien lisse et jolie musique assurent une facture soignée à ce film trouble, mais, malheureusement, ne dissipent pas une impression de ratage, largement imputable à une psychologie assez balourde, appuyée, et à une mise en scène ainsi qu'à une interprétation raides, manquant de spontanéité, et, surtout de mystère... Bof.
Vu sur Ciné Cinéma 16/9, bonne copie en scope, stéréo, etc... En DVD, il n'exste apparemment qu'en zone 1 !