Au cours d'un étrange incident en mer de Chine, un avion de la république populaire chinoise et un navire de l'armée britannique sont détruits... La guerre est sur le point de commencer. Mais le MI5 découvre que Carver; le dirigeant d'un énorme groupe audiovisuel, serait lié à ces évènements. L'agent secret James Bond se rend à Hambourg pour enquêter sur ce personnage...
Après 6 ans d'absence, James Bond était revenu dans "Goldeneye", sous les traits de Pierce Brosnan pour la première fois. Vient ensuite "Demain ne meurt jamais". Si on pouvait reprocher à "Goldeneye" la molesse de ses scènes d'action, il en sera autrement pour celui-ci. En fait, on a l'impression que c'est avant tout sur ce domaine que la production a misé cette fois-ci. Pour la première fois, Vic Armstrong, l'excellent "monsieur cascades" des Indiana Jones collabore à un James Bond, assurant la direction des cascades et la réalisation des séquences d'action.
A son service, il dispose même de Philip Kwok et de son équipe de Hong Kong (superviseur des combats sur "A toute épreuve" et "The Bride with White Hair"). En effet, l'Asie revient alors à la mode et le nom de John Woo devient une valeur sure du genre à travers le monde. Même la James Bond Girl principale, Michelle Yeoh, semble avoir été plus recrutée pour ses compétences acrobatiques que pour son sex appeal, peu mis en valeur...
Et du point de vue des scènes d'action, "Demain ne meurt jamais" est sans doute un des James Bond - voire le James Bond - qui dépote le plus ! Excellente poursuite en voiture à Hambourg, prologue avec séquences aériennes et explosions ; et surtout course-poursuite absolument délirante dans les rues de Bangkok, avec moto, hélicoptère, etc... Ces séquences heurteront ceux qui n'apprécient pas le manque de réalisme dans ce genre de passage... Mais si on aime l'excès, on est servi.
Malheureusement, il faut aussi reconnaître que le reste est plutôt faible. L'intrigue décalque celle de "L'espion qui m'aimait", Jonathan Pryce s'avère un méchant assez décevant, l'humour est souvent puéril, aucun personnage n'est développé. Bref, tout le côté British - espionnage de la série passe un peu à l'as. Quelques passages surnagent quand même : la rencontre de Bond avec son ex jouée par Teri Hatcher parvient à faire passer un peu de sensualité. L'apparition de Q renoue avec l'esprit Bond, tout comme celle du Dr. Kaufman, un tueur sadique incarné par l'excellent Vincent Schiavelli (hélas récemment décédé


Je l'ai revu récemment sur son premier DVD zone 2, lequel est intéressant car il s'agit d'une vraie antiquité du DVD, sorti en 1998, année de la première apparition du DVD eu Europe... En zone 1, il était sorti un an auparavant, le DVD étant apparu là-bas un an avant : c'était le premier Bond à sortir simultanément en DVD, VHS et LD, il me semble...
Il propose le film en scope et 2.35, dans une copie alors considérée comme le top de la technlogie numérique. Aujourd'hui, il serait une franche déception. Petites poussières apparaissant assez régulièrement, scènes sombres à la compression hasardeuse, arrières-plans très instables, définition et contraste assez mous. La bande-son était dans un 5.1 amusant, peut-être pas toujours subtil, mais dont la dynamique reste suffisante pour indisposer les voisins. En bonus, il n'y avait que le commentaire audio de Vic Armstrong et Michael G. Wilson (le producteur). Le fait que Armstrong soit sur ce commentaire alors que Spottiswoode n'y apparaît pas est assez symptomatique de la conception des James Bond où les directeurs de seconde équipe tiennent un rôle plus important que le réalisateur principal. Il y avait aussi un livret, la bande annonce d'époque, une featurette sur les autres sorties MGM (Rocky, Raging Bull...), tout ça en 16/9 et mixé en 2.1... Ca se faisait à l'époque !