Une des premières réalisations du réalisateur bien connu des forumeurs, encore ancrée dans les années soixante avec quand même une forte dose d'érotisme (le titre n'est pas toujours démérité).
L'actrice principal est Carrol Baker (la première collaboration Baker/Lenzi d'ailleurs) qui joue le rôle d'une riche veuve qui se fait draguer par un playboy local (Lou Castel) et qui va s'éprendre rapidement de lui... ils vont être rejoints par sa fausse soeur qui va lui refiler des petites "pillules" pour la booster un peu.. le résultat est que Carrol Baker va devenir parano à force d'être stoned tout la journée et perdre pied par rapport à la réalité... le couple infernal Lou Castel et sa fausse soeur Colette Descombes vont continuer leur machination jusqu'à l'issue tragique...
J'ai récupéré une copie chez Trash Palace qui est pas mal mais pan'n'scannée de la mort et en version anglaise... néanmoins, j'ai bien apprécié ce film bien mené et notamment mélant érotisme et drogue, cocktail qui a eu du mal à passer à l'époque je pense...
Orgasmo - Umberto Lenzi - 1969
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Orgasmo aka Une folle envie d'aimer fut le premier des trois gialli sexy que Lenzi tourna entre 68 et 70 avec Si douce si perverse et Paranoia.
Orgasmo prend comme point de départ la réalité quotidienne pleine de petits faits et de détails anodins, étranges parfois sinistres qui un jour viennent frapper à votre porte.
C'est dans ce quotidien que Lenzi puise l'intrigue de son film avec un certain talent et savoir-faire. Avec habileté, il part de cette banalité pour doucement faire basculer ses personnages dans la folie et le crime.
La première partie d'Orgasmo est donc une lente mise en place des protagonistes et de ces faits anodins. Ce qui pourrait être ennuyant devient presque fascinant tant Lenzi parvient à rendre interessant ce quotidien routinier.
Katherine, riche veuve, commet un jour l'erreur d'accueillir sous son toit un jeune homme tombé en panne de voiture. Une relation amoureuse nait rapidement entre eux et c'est naturellement qu'elle accepte que sa fausse soeur Eva les rejoigne. Mais tout cela n'est en fait qu'un piège diabolique fomenté par Peter afin de dérober la fortune de Katherine et d'ensuite la tuer.
Si dans la première partie du film, on s'interesse essentiellement à la relation entre la veuve et Peter vite rejoint par Eva, Lenzi arrive à rendre cette pseudo fougue amoureuse non seulement interessante mais Il réussit surtout à integrer le spectateur dans cette relation.
C'est insidieusement qu'il va faire basculer la vie de la jeune femme dés l'arrivée d'Eva, ses malaises, ses visions, ces drogues qu'on lui fait surnoisement absorber jusqu'au drame où Katherine réalisera l'horreur de la situation et le piège dans lequel elle est tombée.
Aprés un départ tout en douceur baignant dans les nappes ensoleillées de cette splendide villa, Lenzi passe à la vitesse supérieure et Orgasmo devient alors un excellent thriller où il se laisse aller à une certaine violence.
Peter et Eva montrent enfin leur vrai visage, impitoyables et determinés, chaque détail ayant été étudiés avec soin. Sequestrée, droguée, battue, Katherine ne peut plus échapper à ses bourreaux, prisonnière de sa propre villa qui se teinte lentement couleur sang.
Victime impuissante, abrutie par la drogue et hantée de visions macabres- l'apparition des squelettes dans la chambre- le final est d'autant plus dramatique qu'il est cruel.
Mais comme il le fera dans ses deux autres gialli, Lenzi montrera que le crime ne paie jamais et que dans le plus parfait des complots, il y a toujours le petit grain de sable, si inattendu et surnois qui finit par trahir les coupables.
Si c'est ce fameux grain de sable qui fera tomber le masque du complice des deux malfrats, l'ultime et dramatique image tellement ironique qu'elle en devient presque amusante rendra justice à qui de droit. Par delà la mort, Katherine aura gagner sa vengeance.
Orgasmo bénéficie de beaux décors et d'une mise en scène souple et efficace, l'ensemble joyeusement bercé par une BO psychédélique. C'est sans nul doute le meilleur film de cette trilogie érotique même si ici l'érotisme se fait discret, plus suggéré que montré, Lenzi offrant seulement quelques plans rapides de nu de la Baker.
Il fut d'ailleurs un énorme succés au USA à sa sortie, rebaptisé pour l'occasion Paranoia, à ne pas confondre avec un autre giallo de Lenzi lui aussi intitulé Paranoia.
Aux cotés de la Baker, impériale, on retrouve l'acteur de toute une vague de films contestataires d'alors, le pataud Lou Castel épaulé par la brune Colette Descombes et son visage de peste.
Une belle version italienne en scope.
Orgasmo prend comme point de départ la réalité quotidienne pleine de petits faits et de détails anodins, étranges parfois sinistres qui un jour viennent frapper à votre porte.
C'est dans ce quotidien que Lenzi puise l'intrigue de son film avec un certain talent et savoir-faire. Avec habileté, il part de cette banalité pour doucement faire basculer ses personnages dans la folie et le crime.
La première partie d'Orgasmo est donc une lente mise en place des protagonistes et de ces faits anodins. Ce qui pourrait être ennuyant devient presque fascinant tant Lenzi parvient à rendre interessant ce quotidien routinier.
Katherine, riche veuve, commet un jour l'erreur d'accueillir sous son toit un jeune homme tombé en panne de voiture. Une relation amoureuse nait rapidement entre eux et c'est naturellement qu'elle accepte que sa fausse soeur Eva les rejoigne. Mais tout cela n'est en fait qu'un piège diabolique fomenté par Peter afin de dérober la fortune de Katherine et d'ensuite la tuer.
Si dans la première partie du film, on s'interesse essentiellement à la relation entre la veuve et Peter vite rejoint par Eva, Lenzi arrive à rendre cette pseudo fougue amoureuse non seulement interessante mais Il réussit surtout à integrer le spectateur dans cette relation.
C'est insidieusement qu'il va faire basculer la vie de la jeune femme dés l'arrivée d'Eva, ses malaises, ses visions, ces drogues qu'on lui fait surnoisement absorber jusqu'au drame où Katherine réalisera l'horreur de la situation et le piège dans lequel elle est tombée.
Aprés un départ tout en douceur baignant dans les nappes ensoleillées de cette splendide villa, Lenzi passe à la vitesse supérieure et Orgasmo devient alors un excellent thriller où il se laisse aller à une certaine violence.
Peter et Eva montrent enfin leur vrai visage, impitoyables et determinés, chaque détail ayant été étudiés avec soin. Sequestrée, droguée, battue, Katherine ne peut plus échapper à ses bourreaux, prisonnière de sa propre villa qui se teinte lentement couleur sang.
Victime impuissante, abrutie par la drogue et hantée de visions macabres- l'apparition des squelettes dans la chambre- le final est d'autant plus dramatique qu'il est cruel.
Mais comme il le fera dans ses deux autres gialli, Lenzi montrera que le crime ne paie jamais et que dans le plus parfait des complots, il y a toujours le petit grain de sable, si inattendu et surnois qui finit par trahir les coupables.
Si c'est ce fameux grain de sable qui fera tomber le masque du complice des deux malfrats, l'ultime et dramatique image tellement ironique qu'elle en devient presque amusante rendra justice à qui de droit. Par delà la mort, Katherine aura gagner sa vengeance.
Orgasmo bénéficie de beaux décors et d'une mise en scène souple et efficace, l'ensemble joyeusement bercé par une BO psychédélique. C'est sans nul doute le meilleur film de cette trilogie érotique même si ici l'érotisme se fait discret, plus suggéré que montré, Lenzi offrant seulement quelques plans rapides de nu de la Baker.
Il fut d'ailleurs un énorme succés au USA à sa sortie, rebaptisé pour l'occasion Paranoia, à ne pas confondre avec un autre giallo de Lenzi lui aussi intitulé Paranoia.
Aux cotés de la Baker, impériale, on retrouve l'acteur de toute une vague de films contestataires d'alors, le pataud Lou Castel épaulé par la brune Colette Descombes et son visage de peste.
Une belle version italienne en scope.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
Tiens marrant je tombe sur ce topic par hasard. J'ai découvert ce film il y a quelques jours et j'ai bien aimé. J'en ai même rédigé une critique pour un autre site (non concurrent mais parallèle et ami j'imagine).
J'ai assez hâte de découvrir les deux volets suivants de cette trilogie ainsi que "il coltello di ghiaccio" avec encore Caroll Baker.
Je n'ai pas pour habitude de mettre des liens vers mes petits écrits mais comme c'est tout frais... c'est ici en tout cas (et avec kek captures, ma copie n'étant pas très bonne non plus):
http://www.psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=2321
J'ai assez hâte de découvrir les deux volets suivants de cette trilogie ainsi que "il coltello di ghiaccio" avec encore Caroll Baker.
Je n'ai pas pour habitude de mettre des liens vers mes petits écrits mais comme c'est tout frais... c'est ici en tout cas (et avec kek captures, ma copie n'étant pas très bonne non plus):
http://www.psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=2321