Après « Challenge of the ninja », je poursuis sur ma lancée « kung fu/ninja » ou « les chefs d’œuvre des arts martiaux selon Bach Films ».
Cette fois, la copie de "Black Jim l'Impitoyable Ninja" est 4/3 1.85 avec toutefois la particularité d’être en 16 couleurs (j’abuse à peine). De fait, les magnifiques décors en deviennent presque incompréhensibles et fictifs, les visages deviennent bleus et certaines scènes sont présentées en subtils dégradés de blanc (très) cassé. Du grand art, merci le travail de restauration que l’on nous explique durant 30 secondes grâce au making-of à base de « machine à laver le linge pour film » (c’est pas moi qui le dit, c’est dans le reportage)…
A noter que Bach Films n’a même pas fait l’effort de relire sa copie puisque le film débute avec à l’écran le titre « Black JILM, l’impitoyable Ninja »…
The Story
Jilm (obligé de l’appeler comme ça, c’est dans le titre) est un jeune black paisible qui vit avec ses parents et son frangin dans une cabane paumé au fin-fond de l’ouest américain. Cette tranquillité se voit bien vite troublée par l’arrivée de 3 braqueurs aux poches pleines qui réquisitionnent de force la baraque et tuent la petite famille… Seul Jilm parvient à s’échapper en rampant tant bien que mal dans les rocheuses…
Pendant ce temps à Vera Cruz, Chuang,un jeune Chinois aux pieds virevoltants, déboule pour retrouver son vieux pote barman Ah Kwan. Très vite, son naturel batailleur le mène à latter du cowboy en file indienne. Parmi eux, Rob, un looser qui n’accepte en aucun cas sa défaite et inscrit bien vite le nom de Chuang sur sa top-killing-list.
Les routes de nos 2 héros se croisent évidement lorsque Chuang retrouve Jilm à semi-mort, collé à sa fenêtre comme un Garfield à une vitre de voiture. Les 2 hommes deviennent alors amis, s’entraînent ensembles au Kung Fu qui fait « frrrrout ! » dès qu’on fait un geste et rigolent comme des buses en se tapant sur le ventre.
Cependant, la vie c’est pas gaufrette et l’heure arrive bientôt pour chacun d’eux d’éliminer leurs ennemis dont la plupart sont si puissants qu’ils arrivent à péter des pain de glace à main nue avec un air sadique…
C’est un bon Jilm ?
Bon OK, Jilm, c’est un bon. Du reste, la plupart des combattants et des combats sont bons même si les coups sont loin de porter et si l’ensemble reste un peu trop mécanique et chorégraphié. Mais ça reste très correct en comparaison du reste.
L’image infecte proposée par Bach Films n’arrange rien et donne régulièrement la nausée, l’unique choix de la VF désynchronisée et ridicule prête à rire ou pleurer (au choix) mais ça n’empêche en rien de voir les nombreux défauts du film : Combats injustifiés, arguments stupides (« je suis le seul Chinois de connaît Jimmy, tu n’es donc pas son ami alors je vais t’empêcher de le voir »), les actions grotesques (Jilm ouvre un porte, crie « maman » et donne un coup de poing… A voir), les jeux d’acteurs terrifiants et le scénario clairement nase. Je n’oublie pas bien sûr de mentionner l’absence totale de Ninja dans ce film…
Bref, un film qui vaut uniquement pour ses combats honnêtes et sa palette de couleur étonnamment restreinte…
Sun Dragon (1979) Wa Yat Wang
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team