Pierro et sa bande de copains, des voyous sans foi ni loi, semment la terreur partout ou ils passent. Un policiertente, sans succes, de les arretter.
Difficile, à la vision de "Il Tempo degli assassini" (Saison pour des tueurs), de ne pas penser à "Orange mécanique", sortie 4 ans plus tôt.
En effet, le film de Marcello Andrei nous propose, comme celui de Kubrick, de suivre le quotidien d'une bande de voyous et en particulier de Pierro, leur charismatique leader.
Cependant, "Saison pour des tueurs", loin de l'extravagance d'Orange mécanique, est un film à la violence crue, térrible dans sa banalité et la profonde médiocrité de ceux qui s'y adonnent. Il se dégage de se film une noirceur assez térrible.
Pierro, joué par le toujours aussi magnétique Joe Dallesandro (Alors tout juste auréolé par ses roles dans films d'Andy Wharol et de Paul Morissey), n'est pas une sorte d'anti héros comme Alex d'orange mécanique, une sorte de psychopathe flamboyant. Non, Pierro, lui, est juste un minable, un lache fuyant ses responsabilités et gachant volontairement toute occasion de s'en sortir.
C'est une pourriture à qui on ne peut trouver aucune excuse, mais que le réalisateur, lui, ne semble jamais juger négativement, certaines répliques renforçant par ailleurs l'ambiguité de cette abscence de prise de position, comme par exemple, lorsque le prêtre dit à Pierro : "Nous combattons tout les 2 le systeme, mais pas de la même façon".
Une phrase assez étrange quand on voit ce qu'est le personnage de Pierro, et que le prêtre, tout comme celui si, s'oppose, pour des raisons différentes, à la police.
Un film très intéréssant donc, reflet d'une italie désabusée et en proie à la violence, la violence de la rue, mais aussi celle des institutions et de la politique durant les térribles années de plomb.