Le Bison Blanc - The White Buffalo - Jack Lee Thompson, 1977

[Personne]

Sans doute grace au succés des Dents de la Mer(1975), le producteur Dino de Laurentis se décide de donner carte blanche à J. Lee thompson pour adapter le roman de Richard Sale. Je ne sais si l'adaptation est fidèle, mais quelque chose me dit que oui.

Nous avons donc des légendes vivantes de l'Ouest qui vont rencontrer un monstre mythique, dans une ambiance proche de la série Deadwood, la présence de Hickok et des Black Hills n'y étant pas pour rien.

La photo est assez belle, le travail sur les éclairages de nuit dans la neige est splendide et me rappelle les scénes nocturnes du Pacte des Loups. Tiens, sans doute encore un hommage de Christophe Gans à ce film?
Je pense qu'il y a par contre un mix entre tournage en extérieurs et en studio pour obtenir un tel résultat.

Il m'a semblé lire ici ou là que le Bison avait couté une fortune à confectionner et à faire fonctionner, même si c'est imparfait, les scénes sont assez réussi pour m'avoir traumatisé dans ma jeunesse.

Bronson est-il crédible en Wild Bill Hickok? Franchement ça ne m'a pas trop géné, mais pour les historiens qui vont poindre leur nez cool , je sens qu'il ne va pas faire l'unanimité. Notez le casting magnifique avec Will Sampson l'indien géant de Vol au dessus d'un nid de Coucou, Clint Walker et Stuart Whitman dans des rôles à contre emploi, un très bon Jack Warden qui joue un personnage qui m'a beaucoup fait pensé à celui que joue Will Geer dans Jeremiah Johnson. Sans oublier la courte présence de Kim Novak, d'Ed Lauter et d'un jeune Martin Kove.

Une bonne ambiance donc pour ce western fantastique, bien violent, sans aucun temps mort, au casting plus que solide. Un très bon moment.

Vivement qu'un éditeur Français se penche sur la question. Je crois que les droits doivent être détenus par Studio Canal.

[Manolito]

Là aussi, il est annoncé en dvd français pour le 19 novembre sur dvdclassik...

[MadXav]

Un film effectivement bien sympa. Il s'agit de la seconde collaboration entre Thompson et Bronson. Il y en aura encore 7 autres qui s'avèreront moyennes, voir nazes (Kinjite). White Buffalo est sans doute la meilleure.
Le film nous offre une très bonne ambiance ainsi qu'un Bronson excellent. En fait, le seul truc qui me gène vraiment, c'est le Bison en lui-même. Je ne sais pas ce qui a pu couter mais c'est juste une honte !!! En fait, c'est juste un taureau mécanique (le truc utilisé pour les rodéo) sur lequel on a posé une fourrure blanche ! Pour faire genre "il court super vite le bougre", on fait défiler un décors derrière lui... Peut être que l'effet aurait pu marcher. Mais en l'occurrence, il marche pas du tout ! Donc c'est plus drôle qu'autre chose, ce qui est un peu dommage.
Reste que le film, je l'attends et quand il sort, il est mien. J'espère que la jaquette reprendra l'affiche que je trouve super classe. D'ailleurs elle est affichée chez moi, entre celle de Piranha et celle de Invasion USA. La classe.

[Superwonderscope]

Moi, j'aime bien ce croisement de film de monstre et de western. le film possède beaucoup de détracteurs (notamment sur les SFX du Bison ou on voit par instants ques rails sur lesquels il est poussé.). Charles Bronson a quand même une dimension inhabituelle à mes yeux. Une sorte d'ambiance fin de cycle, fin des légendes.
Pour ma part, je le trouve assez crépusculaire, spectaculaire aussi, pour une série B qui a des allures de série A. En gros les mêmes qualités & défauts qu'on peut retrouver sur Orca (que j'aime aussi beaucoup)

[arioch]

Le bison a été réalisé par Carlo Rambaldi. Il avait déjà salopé le KING KONG de John Guillermin l'année précédente. Les deux films étant des productions de Dino De Laurentiis, le producteur ne refera pas appel à lui pour ORCA. J'imagine qu'il a eu peur qu'on lui livre une bestiole aquatique avec une clé à remonter qui aurait pesé 600 tonnes pour terminer au fond de la mer après la première prise.


Les autres photos d'exploitation : http://www.devildead.com/indeximagetop. ... &typevis=2

[Kekulé Von Sardonik]

D'après imdb, ce film est en 1.85:1, or la VHS que j'ai vue était en 1.33:1, probablement une copie dématée puisque dans une scène on voit une sorte de "volet" en bas de l'écran. J'espère pour les amateurs de ce film que cette erreur de format sera corrigée sur le DVD.

[Superwonderscope]

je possède un enregistrement TV passé il y a une douzaine d'années sur Ciné Cinémas (et en stéréo vost, par ailleurs, ma VF ayant été diffusée en mono si mes souvenirs sont exacts) au format 1.85:1. Selon toute logique, ce format d'origine devrait être repris pour son exploitation DVD...

[MadXav]

Vite fait, je rappelle que le DVD est dispo depuis peu un peu partout. La jaquette est assez fade (voire laide) mais c'est un peu la griffe de la collection "Westerns de légende" qui veut ça !
Si j'en crois la jaquette, format respecté 1.85, 16/9, VF et VOSTF.
Tout bon, sauf le prix que je trouve un peu osé : 20euros.

[Algor]

Bon, j'ai reçu le DVD. Un visionnement rapide confirme une bonne image dans le ratio indiqué; au moins là, le générique n'est pas recadré comme sur l'édition de Willie Boy!
Je trouve que dans la première scène le bison n'a pas l'air trop moche...bien sûr on sait que c'est un bidule mécanique, mais le réalisateur, à l'aide de plans rapides entre les branches de sapin évite de trop nous le montrer. Je suppose que plus loin dans l'histoire, il devra dévoiler plus intégralement la bête et saloper l'effet onirique du début!
Sinon, je trouve aussi la jaquette bien laide comme pour toutes celles de la série western, répéter en plus sur le fourreau carton! Dommage, bien que l'essentiel soit le film présenté dans de bonnes conditions!
Et musique de John Barry qui ajoute à l'ambiance!

[Yza]

Moi ce qui me surprend le plus, c'est l'armement des participants dans ce film, qui se situe en 1874...alors que Wild Bill, perpétuel fauché...utilisait encore des revolvers à percussion, comme beaucoup de ces concitoyens...et non le dernier cri, comme les Colts Peacemaker, présenté fin 1873, et qui en étaient au début de production...réservés au marché militaire, prévu par contrat d'état!

[MadXav]

Moi ce qui me surprend le plus, c'est l'armement des participants dans ce film, qui se situe en 1874...alors que Wild Bill, perpétuel fauché...utilisait encore des revolvers à percussion, comme beaucoup de ces concitoyens...et non le dernier cri, comme les Colts Peacemaker, présenté fin 1873, et qui en étaient au début de production...réservés au marché militaire, prévu par contrat d'état!

En fait, t'as peut être pas vu mais on a un thread dédié à ce genre de contradictions. On essaye de le maintenir à jour, c'est modeste mais je pense que ça mérite le détour. Donc si tu veux y apporter ta contribution, c'est cool :
http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... =2&t=20846

[Yza]

Merci Gros Frère de me le rappeler...je vai y jeter un oeil...!

[bluesoul]

Un Wild Bill Hickox (Charles Bronson) en proie a d’atroces cauchemars retourne dans l’ouest sauvage pour y faire face au monstrueux bison blanc qui le hante. Au meme moment, Crazy Horse (Will Sampson) traque la meme bête qui a massacre son village. Mais, la violence du monster n’est pas la seule chose dans Will Bill aura a se mefier. En effet, quelques personnages de son passe semblent avoir des vieux comptes a regler.

Il y a deux decennies de cela, je me rappelled d’une jaquette arborant fierement un gigantesque bison blanc avec des yeux de feu. Malheureusement, je ne l’ai jamais loue. Un grand remerciement aux forces qui regnent sur le monde des dvds pour m’avoir permis de combler cette lacune.

Dino de Laurentiis produira deux films de creature monstrueuses en 1977; Orca et le Bison blanc. Le premiere nagera dans le sillage des Dents de la Mer, le second preferera galloper dedans. Le casting et les effets speciaux, mais aussi l’atmosphere (village de pecheurs dans la tourmente et Far West sur le declain) seront les points d’orgue des productions.

Charles Bronson et Jack Lee Thompson ont connu une carriere en duo fructueuse, mais surtout marquee par les thrillers de vengeance ou violence urbains (Death Wish, Ten to Midnight, etc). Les voir reunis tous les deux dans un cadre western, mais surtout western fantastique ne peut qu’intriguer, surtout qu’il s’agirait de leur premiere collaboration.

Le canevas est tire tout droit du Moby Dick de Melville paru en 1851, mais insere dans un cadre western et déjà adapte en 1956 avec Gregory Peck.

La “greffe” d’une oeuvre (parfois tres culturellement typee) dans l’univers de l’ouest sauvage n’est pas neuve, les Sept Mercenaires (1960) etait déjà une transposition d’un recit de samurais, le Solitaire de Fort Humbolt (1975 et déjà avec le meme Bronson) tenait du polar et la serie les Mysteres de l’Ouest (1965) tard encore, Ravenous (1999) allait narrer un recit de cannibalisme dans le Far West.

A l’ouverture, le film met mal a l’aise, car le spectateur redoute un film entierement tourne en studio. Heureusement, il n’en est rien, et les scenes ne necessitant des fx sont heureusement tournees dans des decors naturels et particulierement hostiles.

L’atmosphere du film est desabusee, l’on est bel et bien a la fin de l’ere de l’ouest, et surtout le monde du western cinematographique a déjà vu passer le western spaghetti. L’ouest ne fait plus rever. Les plaines ne sont arides, mais glacees. La quete du hero est personnelle et plus altruiste.

Bronson a un look use et crepusculaire. La discussion dans la grotte avec Sampson ne laisse que peu d’espoirs a l’homme rouge. C’est la fin d’un monde. Cette impression est renforcee par le generique de fin.

Des scenes marquent, telles celle du tas de squellettes de bisons. Peut-etre le bison blanc est l’incarnation de la vengeance de l’environnement envers les hommes. Tous les hommes, indiens et blancs. Le theme n'est pas traite, mais juste pose.

Une autre chose frappante, en tout cas dans la version originale, est le parler utilise. Ca fait bel et bien penser a du patois de l’epoque. Beau cachet de veracite.

Les peripecies sont bien amenees et troussees, l’interpretation n’est pas en reste et presente quelques tres bons retournements de situation, tandis que les creature-fx, meme si peu nombreux sont reussis pour l’epoque.

On ne peut en fin de compte que regretter que le duo JLT et CB allait avec le temps figurer a l’affiche de films de moins en moins bons et plus porter sur le scabreux ou l’effet “choc” que l’histoire et l’interpretation.

Un bon Western. Un bon film fantastique. A voir!

The White Buffalo: 4 / 5

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

[manuma]

Un pur produit Dino De Laurentiis, opportuniste mais généreux, un peu débraillé dans sa volonté de ratisser large mais ultra divertissant au final.

Le film propose une distribution suffisamment colorée pour se mettre sans difficulté le cinéphile dans la poche, repose sur une intrigue pour le moins originale aux dialogues particulièrement relevés (en VF, du moins … je n’ai vu que celle-ci), et l’on se doit d’admettre une fois encore que J. Lee Thompson est un solide professionnel qui sait planter un décor, créer une atmosphère, ici bien crépusculaire, presque horrifique (cf. la scène du voyage nocturne en diligence, qui n’aurait pas dépareillée dans un Dracula de la Hammer).

Reste que, comme très souvent chez ce cinéaste, à l’arrivée cela manque également un brin d’implication – en gros, on sent que J. Lee Thompson n’a rien de plus à dire que ce qu’il montre à l’écran, à l’inverse d’un Michael Winner par exemple – d’unité – l’ensemble navigue par moment un peu abruptement entre la quasi comédie et l’épouvante - et de fignolage– les idées, en particulier visuelles, sont là, mais jamais vraiment exploitées à fond - pour faire de l’ensemble une entière réussite.

Une chose est certaine : que J. Lee Thompson réussisse ici à nous effrayer avec sa créature titre est en soi un joli tour de force car le malchanceux doit tout de même composer avec une bestiole pas très expressive.

En résumé, un film attachant, assez excitant même par moment, mais au petit gout d’inabouti. Bref, comme pas mal de travaux de J. Lee Thompson, quoi …

[comte vonkrolock]

J'ai cherché le sujet sur le forum des westerns et finalement il est classer dans le Fantastique, se qui est somme toute assez logique du fait de sa bête mythologique.

Un western atypique donc qui tourne bien plus au film de monstre-catastrophe des 70s. Le producteur de King Kong surfe sur le succès des dents de la mers, d'ailleurs d'autres auront la même idée que lui quelques années plus tard (Prophecy).

Un bon film d'aventure avec se coté crépusculaire (les visions cauchemardesque de WB Hicock) contrairement a se que j'ai put en lire sur d'autres forum, non cette chasse au bison n'est pas un nanar de plus a mettre à l'actif de son réalisateur. La seconde association entre Bronson et Thompson donne un spectacle entrainant, nous rappelant a quel point Jack Lee Thompson pouvait être un réalisateur passionné du genre (L'or de McKenna, Aux Frontières des Indes, Taras Bulbas) et jouer parfois a jeux égale avec d'autres TB artisans comme Richard Fleisher dans se savant mélange de genre.