Après le mauvais Heatseekerdu même Albert Pyun, je vous propose un p’tit tour du côté de ce sympathique Hong Kong ’97…
Qu'est ce qui se passe à Hong Kong en 97 ? Petit cours d'histoire...
Robert Patrick est Reginald Cameron, un tueur professionnel engagé par une multinationale quelconque pour buter des éléments gênants. L'élément gênant du jour, c'est un haut dignitaire Chinois qui doit être dessoudé la veille de la rétrocession de Hong Kong à la Chine. Réginald, pas prise de tête pour 2 sous, exécute son contrat sans prendre de gants, au beau milieu d'un resto avant de se volatiliser tranquillement.
"Repos du guerrier" rimant avec "je vais prendre mon pied", notre volatile (un mec qui se "volatilise" c'est un "volatile" non ?) rentre chez lui passer un peu de bon temps avec sa superbe maîtresse. Malheureusement, cela ne semble pas être du goût de tout le monde (simple jalousie ou coït trop bruyant ?) et l'appartement est assaillit par une poignée de tueurs sans pudeur. Reginald en a vu d'autres et se débarrasse sans mal de ses assaillants. Il comprend cependant bien vite que les petits instants de détente au ralenti sur fond de musique lascive, c'est fini pour lui: Suite au contrat qu'il vient d'exécuter, un petit malin a coller un contrat dodu sur sa tête et celle de ses amis...
Regi va donc devoir régler ses comptes, renouer avec son ex et quitter Hong Kong avant que les feux d'artifices ne cessent.
Alors ???
Bon, d'abord, le trip des feux d'artifices, c'est pas un trip, ils sont omniprésents dans le film. Pyun a en effet choisit de situer son histoire lors de la période historique de rétrocession de Hong-Kong, évènement célébré à grand renfort d'attractions visuelles typiquement Chinoises. Non content d'étoffer un scénario plutôt basique (le coup du tueur qui doit être éliminé, vous êtes gentils mais on en a vu d'autres), cette idée lumineuse permet à Pyun de s'en donner à coeur joie dans un domaine où il excelle: Les plans chiadés, la photo superbe et les éclairages passant bien entendu par toutes les couleurs... Vraiment une très jolie démonstration de son talent mais encore une fois, je suis au regret de constater que le format 1.33 nuit au travail de l'artiste (quelqu'un connaît le format d'origine du film ?) comme c'était le cas avec les montagnes d'ocre de Knights. Pas de bol. Reste qu'esthétiquement, c'est du bon boulot. Scénaristiquement, c'est franchement moins aboutit mais qu'importe car nous avons là une bonne brochette d'acteurs plutôt sympathique (plus ou moins bon cependant). Outre le rôle principal tenu par Robert T-1000 Patrick (qui s'appelle donc Cameron dans le film...), nous avons droit au regretté Brion James, à la sympathique Ming-Na Wen (Chun Li dans Street fighter !!) et à la superbe (qui n’a joué que 2 films, celui-ci et un autre Pyun, le mauvais Heatseeker)... Pas mal.
Tout ce petit monde se débrouille honnêtement (malgré les dialogues souvent creux genre "vous comprenez, ses parents ont été tué sous ses yeux alors il est devenu tueur sanguinaire à 11ans"...) pour mener cette histoire bourrée de gunfights, d'amitié et de gentilles émotions (oui, c'est un peu concon aussi par moments).
Bilan: c'est beau, on s'emmerde pas et ça, c'est déjà pas mal. Pour le reste…
Ceci dit, ça me fait penser à un film bien bourrin avec Robert Patrick qui se prend pour Steven Seagal: Zero Tolerance (et non pas Tolerance Zero, le film pour amateurs de bouts de bois). Jamais sorti en DVD ce film de ouf 50% gros bras, 50% gros flingues et 100% gros con ? Il me manque ce truc...
Hong Kong 97 (1994) Albert Pyun
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justement si, comme je l'ai signalé à superwonderscope, il vient de sortir en dvd dans une collection de double programme de film d'action. Je l'ai vu sur ebay.
http://cgi.ebay.fr/3-double-dvd-action- ... dZViewItem
http://cgi.ebay.fr/3-double-dvd-action- ... dZViewItem
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Et merde, elle est filtrée par le firewall de mon, ta critique est catégorisé comme "sex"Superwonderscope a écrit :Un autre point de vue (moins enthousiaste) :
http://www.superwonderscope.com/honk_kong_97.htm

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MadXav a écrit :Et merde, elle est filtrée par le firewall de mon, ta critique est catégorisé comme "sex"Superwonderscope a écrit :Un autre point de vue (moins enthousiaste) :
http://www.superwonderscope.com/honk_kong_97.htm!


euh... y'a pas de sexe sur mon site

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Trahison, Sens de l'honneur, devoir, respect, culpabilité... de grands thèmes développés dans un bien petit film. Albert Pyun a indéniablement raté sa vision de la passation de pouvoir entre le Royaume Uni et la Chine concernant Hong Kong.
Il concentre son récit sur l'histoire d'un tueur à gages au service d'une multinationale qui se retourne contre lui et décide de l'éliminer durant la nuit de passation de pouvoir. Il s'agit d'un récit conventionnel mis en scène de manière molle et sans relief. Le personnage du tueur Reginald Cameron (Robert Patrick) rejoint une multitude de "tueurs avec conscience" qui parsème le cinéma américain. Robert Patrick fait ce qu'il peut mais il ne parvient jamais à élever son interprétation au-dessus de sa froideur robotique habituelle. Consolation pour ceux et celles qui apprécient : il a un beau cul.
Dans un monde en plein changement, la mentalité de notre tueur se modifie également. Sa rigidité d'action, son code de conduite éclatent lorsqu'il se rend compte que son propre employeur retourne les règles contre lui. Il s'agit d'une idée noble au demeurant mais qui demeure gachée par une mollesse d'ensemble qui ne cadre pas avec le produit attendu.
A l'actif du film, une toujours belle photo de George Mooradian qui traduit bien l'atmosphère festive mais au bord de l'explosion sociale. Des gunfights au ralenti qui indiquent une rupture de ton dans la mise en scène. ll est clair qu'Albert Pyun a voulu rendre hommage à un certain cinéma asiatique très "introspectif" et tourné vers la rédemption de personnages au passé trouble.
Le tournage dans les lieux même de l'action (Honk kong) et aux Philippines ajoute une touche de réalisme (scènes de rue, dans le port,etc...) non négligeable.
D'un autre côté, la direction d'acteurs laisse à désirer. Hormis les deux interprètes féminines, Ming Na-Wen et Selena Mangh, le troupeau d'acteurs mâles se trimbalent tant bien que mal. Robert Patrick en tête, mais aussi Brion James -pour une fois dans un rôle sympathique- qui ne sait pas quelle grimace utiliser pour faire comprendre que c'est un GENTIL, Tim Thomerson qui cabotine à mort et auquel on ne croit pas un instant à son personnage d'idiot de service. Et finalement Andrew Divoff avec son air de plus-méchant-on-fait-pas qui n'en peut plus de froncer des sourcils pour faire plus menaçant.
L'érotisme discret demeure très cliché (les orientales, ça fait des massages et ça castagne au Tae Kwon Do, forcément) pour faire couleur locale... au final, le compte est loin d'y être. Le sujet est ambitieux (imbroglios politico-financiers et parcours initiatique vers la rédemption) mais on sent un Albert Pyun fort peu à l'aise cherchant désespérement à faire décoller l'entreprise. Même le baiser final entre le héros et l'héroïne semble plaqué.
HONK KONG 97 est un produit sans grand intêrêt (hormis pour les fans) et au rythme alangui. Un peu ennuyeux par moments, roboratif dans les scènes de gunfights mais plat dans son ensemble.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?