From hell des Hughes brothers (2002)

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Dragonball
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From hell des Hughes brothers (2002)

Message par Dragonball »

"From hell"



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En 1888, à Londres, dans les rues mal famées du quartier de Whitechapel, un tueur en série, surnommé Jack l'Eventreur, rôde. D'une étonnante précision, ce mystérieux personnage éventre, la nuit tombée, des prostituées.
C'est ici qu'entre en scène l'inspecteur Fred Abberline. Cet agent de Scotland Yard comprend rapidement que ces crimes procèdent d'une mise en scène élaborée et supposent un "doigté" d'artiste, un sang-froid à toute épreuve et de solides connaissances en anatomie. Le policier, intuitif et visionnaire, dresse patiemment le profil de ce meurtrier hors normes et parvient à gagner la confiance de Mary Kelly, une jeune prostituée. Celle-ci va l'aider à résoudre cette périlleuse enquête.
Source : Allociné.

Avec "From Hell", les Hughes Brothers quittent l'enfer des ghettos noirs américains pour celui, tout aussi redoutable, des quartiers miséreux du Londre du débuts du siècle.

Aussi, grâce à leur style virtuose et direct, ils donnent à cette nouvelle adaptation de Jack L'enventreur (prennant ici comme matériau de base la BD d'Alan Moore) une intensité et une violence toute particulière. Ils arrivent parfaitement a décrire White Chapel comme on se l'ai toujours imaginé, crasseux, rempli de ruelles sombres recélant mille et un danger, une sorte de jungle n'ayant rien à envier aux pire ghettos us.

La première scène du film, un excellent plan séquence, nous met tout de suite dans l'ambiance.

Si la réalisation est solide, je n'ai par contre pas trouvé l'interprétation transcandante. Johnny Depp est tout juste correcte et Heather Graham plutôt fade.

Une belle réussite néanmoins.
Manolito
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Message par Manolito »

TRANSMUTATION...
the masqué
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Message par the masqué »

Bon,comme prévu le film n'arrive jamais à retrouver la capacité d'immersion du monstre du 9e art qu'est le roman graphique d'Alan Moore mais reste une série de tableaux assez bizarres,les rêves opiacés de Johnny Depp et une ambiance cotonneuse qui , si elle immerge à hauteur de l'enquêteur le spectateur , diminue aussi quelque peu l'impact du film...
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marvin
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Message par marvin »

Comme the masqué, je trouve que le côté immersif du film fait merveille.
Le gros problème du film réside pour moi dans la décision d'en faire un "whodunit" ...Evidemment, ce postulat ne pouvait absolument pas fonctionné avec ceux qui avaient lu le graphic novel de Moore et Campbell, celui ci ne s'intéressant pas du tout au côté mystérieux (excepté quand il suit l'enquête d'Abberline) pour s'intéresser à la personnalité de Gull et aux répercussions (cosmiques) des meurtres de Whitechapel.
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Shell Beach
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Message par Shell Beach »

Pareil pour moi n'ayant pas lu avant la version de Moore je m'attendais à un whodunit qui calme bien et en fait la première fois que l'on entends parler Jack on reconnait tout de suite c'est la voix de quel personnage ! Donc ça tombe à plat et on attends que Depp en arrive au même point que nous désesperement. Reste une esthétique et une ambiance réussie.
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Plisken
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Message par Plisken »

itou :)

Très belle reconstitution, bonne ambiance et final décevant.
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F-des-Bois
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Message par F-des-Bois »

SPOILERS******************








Oui parce qu'il faut quand même souligner l' impressionnante composition de celui que je n'hésite pas à mettre à coté des plus grands. Terrifiant Ian Holm !
Wishmaster, tout comme "The Relic", n'est pas le film du siècle.
haxandreyer
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Message par haxandreyer »

Le parti-pris scénaristique de mettre deux personnages de la BD dans le seul perso joué par Johnny Depp est d'une bêtise immonde.

On a d'un côté une bande-dessinée brillante, intelligent et tout sauf superficielle. De l'autre, on a un film bancal, sans grand intérêt.

Ce grand manque d'intérêt est d'abord scénaristique : il ne se passe rien !

Restent 2 ou 3 plans de Londres sympathiques. pas folichon...
kookaburra
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Message par kookaburra »

Non pas une adaptation du monstrueux comic de Moore mais plutôt une relecture sous forme de whodunit efficace, distillant une ambiance à la fois stylisée et cradingue, le tout appuyé par des acteurs performants.
Manolito
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Message par Manolito »

J'adore les films dédiés à Jack l'éventreur en, général et j'en attendais beaucoup, d'autant plus qu'il avait reçu de bonnes critiques un peu partout. Et bien j'avais été sacrément déçu. Aucun suspens, interprétation fade, reconstitution juste correcte... Pas détestable, ça se regarde, mais le projet avait un tel potentiel... Ce que j'avais écrit au sujet du film à sa sortie.

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"From hell est l'adaptation cinématographique d'un comics du même nom, dessiné par Eddie Campbell sur un scénario d'Alan Moore. Il a été tourné à Prague, non pas dans la vieille ville, mais dans des décors construits en extérieur et en studio. Ce sont les frères Allen et Albert Hugues qui se sont chargés de sa réalisation : ce tandem a émergé avec son premier long métrage Menace II society (1993), un film sur les gangs américains des années 90, sorti à une époque où ce sujet faisait encore scandale aux USA (comme New Jack City (1991) de Mario Van Peebles...) ; leurs statuts de réalisateurs indépendants et politiquement engagés s'est affirmé avec Dead presidents (1995), relatant le destin d'un jeune noir américain entraîné dans la guerre du Vietnam, et le documentaire American pimp (1999) sur la prostitution aux USA ; dans leur carrière, From hell apparaît donc comme un léger tournant vers un cinéma moins engagé et plus divertissant. Le rôle principal, celui de l'inspecteur Abberline, est tenu par Johnny Depp (Les griffes de la nuit (1984) de Wes Craven, La neuvième porte (1999) de Roman Polanski...). A ses côtés on reconnaît, entre autres, Heather Graham (la série TV Twin Peaks, Austin Powers, l'espion qui m'a tirée (1999) avec Mike Myers...), Ian Holm (Alien (1979) de Ridley Scott, Le festin nu (1991) de David Cronenberg...) et Katrin Cartlidge (Naked (1993) de Mike Leigh, Breaking the waves (1996) de Lars Von Trier...).

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From hell est à l'origine un comics publié au cours des années 90, dessiné dans un style très âpre, proche d'un premier jet à l'encre, par Eddie Campbell, sur un scénario du plus fameux scénariste américain de la bande dessinée contemporaine : Alan Moore (Rire et mourir mettant en scène Batman et le joker, The watchmen et V pour Vendetta sont ses trois œuvres les plus fameuses en France). Ce portrait d'une folie homicide, très abondamment documenté et enrichi d'annexes informatives, reprend, en ce qui concerne l'identité du tueur, la théorie élaborée par Stephen Knight dans son livre Jack the ripper : the final solution, déjà utilisée dans l'excellent téléfilm britannique Jack l'éventreur (1988) de David Wickes. D'autre part, From hell rapproche cette affaire criminelle d'une rumeur racontant qu'un prince de sang royal avait, à cette époque, eu un enfant avec une prostituée londonienne. Ces scandales sont, pour Alan Moore, prétexte aux descriptions minutieuses de Jack l'éventreur et d'un Londres sombre et complexe, mêlant critique sociale, observation historique et occultisme halluciné. Comme toujours, ce scénariste fait preuve d'une ambition sans commune mesure dans son domaine. Ainsi, From hell est un graphic novel (version la plus prestigieuse du traditionnel comics américain) dont la narration complexe évoque, par moment, des écrivains prestigieux : on pense à Le bruit et la fureur de Faulkner ou à Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin. Cet ouvrage souffre néanmoins de quelques légers défauts : un lecteur ayant une connaissance minimum des crimes de Jack l'éventreur pourra trouver que le récit contient des longueurs, tandis que, par endroits, l'ambition de Moore confine à une prétention grandiloquente et un peu lourde. Mais on ne peut qu'admirer certains passages sidérants, telle cette visite guidée, commentée par l'éventreur lui-même, d'un Londres saturé de signaux occultes, historiques et souterrains.

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Dans cette adaptation cinématographique, pourtant, les parti-pris les plus intéressants du comics (le choix de suivre Jack l'éventreur dès le début de l'affaire et l'absence de suspens quand à son identité puisqu'elle nous est révélée très tôt) sont abandonnés. From hell va nous conter les crimes de l'éventreur sous la forme classique d'une investigation policière avançant péniblement tandis que Jack sème des cadavres de prostitués dans l'est de Londres. C'est l'inspecteur Abberline qui va mener l'enquête : ayant perdu sa femme suite à une fausse-couche tragique, il consomme abondamment alcool et absinthe. Les scénaristes ont jugé bon de donner à ce policier des pouvoirs de médium qu'il n'avait pas dans la bande dessinée : il est donc capable d'avoir des visions faisant progresser les enquêtes (on pense alors à des œuvres récentes comme Hypnose (1999) de David Koepp ou Intuitions (2000) de Sam Raimi...). En pratique, cela n'est pourtant pas très utile au développement du récit : faut-il y voir une volonté de faire fusionner le personnage d'Abberline avec celui du médium charlatan présent dans la bande-dessinée et absent du film ? D'autre part, il faut reconnaître que cette adaptation de From hell sous la forme d'un banal récit policier a un gros défaut : cela manque gravement d'originalité. En effet, les films sur Jack l'éventreur sont nombreux, notamment depuis que ce personnage est devenu une institution de l'épouvante gothique (Jack l'éventreur (1959) de Robert S. Baker et Monty Berman, Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur (1965) de James Hill...), et ils proposent souvent le même schéma. Par conséquent, From hell a un évident arrière-goût de "déjà vu", d'autant plus que le suspens est largement éventé, l'identité du tueur n'étant guère une surprise (particulièrement pour les lecteurs de From hell ou les spectateurs du téléfilm de 1988 !).

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La partie la plus originale du comics From hell était la description de la folie de Jack et de ses motivations, baignée dans une seconde moitié de dix-neuvième siècle très portée sur les mystères ésotériques. Alan Kardec, apôtre du spiritisme, ou Sar Peladan, fondateur de l'ordre de la Rose-Croix, sont de fameux exemples français de ce courant. Cette passion de l'occulte, mêlé au goût des secrets et des rituels chez les francs-maçons, dans les loges desquels se retrouvent la grande bourgeoisie et l'aristocratie britannique, vont entraîner le tueur dans un délire mégalomane rendu, dans le comics, avec une richesse de détails peu commune. Hélas, le film cantonne cette partie du récit dans sa dernière demi-heure, et ne la traite qu'extrêmement superficiellement. Apparemment, ce n'est pas le personnage de Jack l'éventreur et ses forfaits qui ont intéressé prioritairement les frères Hugues dans From hell.

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En effet, ils avouent avoir été avant tout motivés par la description, extrêmement crue dans le comics, de la sordide réalité sociale de Whitechapel. Cela se remarque notamment au début du film, avec de nombreuses séquences nous présentant la survie difficile des prostitués. De même, la dureté sidérante des rapports de classe est soulignée à de nombreuses reprises (le chef de la police à la tête farci de préjugés sur le prolétariat et les étrangers, la gestion cruelle du scandale royal...). Mais, encore une fois, ces sujets étaient déjà traités dans des œuvres antérieures mettant en scène Jack l'éventreur, comme Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur ou Meurtre par décret (1979) de Bob Clark : on retrouve donc certains clichés déjà vus et revus, comme la foule lyncheuse, la cynisme des hommes politiques, la misère noire de Whitechapel... Certes, la description de ce quartier est ici un peu plus crue que d'habitude : pourtant, certains détails, comme les prostitués homosexuelles, semblent avoir été traités de facçon assez prude, surtout par rapport au livre, et ralentissent le cours du récit au lieu de l'enrichir. Dans le même sens, le portrait des réseaux maçonniques est à peine esquissé, ce qui est tout de même un peu frustrant.

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Outre son manque d'originalité, From hell souffre aussi d'une réalisation assez banale. Les meurtres ne sont guère filmés de manière surprenante (à l'exception peut-être du premier), et sont peu explicites ou impressionnants. Le métrage comprend trop de bavardages laborieux, filmés en champs/contre-champs, le tout monté avec assez peu de nerfs. Londres est décrit avec une photographie extrêmement sombre, jouant peu sur la profondeur de champs, ce qui ne met pas vraiment en valeur les décors. Le rendu de l'atmosphère gothique urbaine est honnête, mais ne s'élève pas au niveau des meilleurs classiques du genre réalisés dans les années 50/60 (Jack l'éventreur de Baker et Berman, L'impasse aux violences (1959) de John Gilling, Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur...). De même, on est loin de l'incontestable réussite plastique du récent Sleepy Hollow (1999) de Tim Burton. D'autre part, l'interprétation n'est pas toujours adéquate : Heather Graham, mignonne et pleine de santé, n'est pas crédible dans le rôle d'une prostitué d'un quartiers misérable, d'autant plus que ses amies sont, elles, beaucoup plus convaincantes ; Johnny Depp est inégal, bien qu'il soit parfois émouvant dans la transcription de la noirceur désabusée de son personnage ; quand à Jack, son intreprète ne parvient pas à sauver son personnage bien trop sous-exploité par le récit. Surtout, le film semble durer trop longtemps, et le rythme de l'enquête paraît souvent monotone et ennuyeux.

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Somme toute, From hell souffre avant tout de n'être qu'un film de plus sur Jack l'éventreur ; bien que s'appuyant sur une source aussi riche que le comics de Moore et Campbell, il n'apporte pas suffisamment de nouveautés pour renouveler un thème déjà bien visité par le cinéma. Qui plus est, son récit manque de rythme et de nervosité dans son long déroulement. Il reste néanmoins un thriller gothique qui se suit sans grande passion, mais dont on apprécie certains éclats de beauté formelle (les vues d'ensemble de Londres ; certains décors, comme la loge maçonnique...) et quelques passages réellement horrifiques. From hell est sorti pour les fêtes halloween 2001 aux USA, mais, malgré un bon démarrage, il n'a obtenu qu'un succès modeste."

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Le zone 2 français avait été testé sur le site par Arioch

http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=480
Shell Beach
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Message par Shell Beach »

A ce propos je ne sais si certains ont vu le téléfilm avec Michael Caine mais moi j'en garde un souvenir mémorable (genre tombé dessus par hasard et là scotché !). Excellent !
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Plisken
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Message par Plisken »

Revu l'autre soir à la TV... c'est quand même franchement bien... et Ian Holm est impressionant :shock:

Un p'tit résumé de l'affaire avec les photos de l'époque :shock: :| http://www.artezia.net/sk/jack/jack_ripper.htm
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AAWIL
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Message par AAWIL »

c'est marrant je ne me souviens que de elephant man dans ce film...

je prefere le telefilm avec Michael Caine... qui m'avait bien marqué
Plisken
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Message par Plisken »

J'l'ai revu ce téléfilm... j'avais adoré à sa diffusion y'a longtemps mais la 2ème vision m'a bien déçue :?
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