Friedkin revient, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est loin de s'être endormi. Le synopsis est assez simple : un ancien soldat des forces spéciales pète un plomb et se réfugie dans les bois, où il bute un par un tous les rednecks envoyés à ses trousses. Un seul homme peut l'arrêter : l'homme qui l'a formé.
Ca ne vous rappelle rien ? Bien sûr, on pense beaucoup à Rambo, et on soupçonne Friedkin de s'être inspiré du même fait divers. Toutefois, son approche documentaire ultra-réaliste fait mouche : le jeu du chasseur et du chassé, ou les affrontements à base de close combat, de même que le flash-back dédié à l'entraînement où l'on décrit les points vitaux à lacérer apportent une crédibilité énorme à l'ensemble. L'histoire est parsemée de quelques clichés (la femme-flic, le parallèle père-fils...) mais on sent bien que tout l'attrait de Friedkin pour son histoire réside dans cette filiation maître élève, l'éternel drame shaekspearien du fils qui cherche à tuer le père, que l'on pourra éventuellement mettre en parallèle avec le rapport qu'il entretient avec la nouvelle génération de réalisateurs...
En tout cas un bon, voire un grand Friedkin, extrême, sans concessions, un film de dur, de tatoué comme on lui connaît
