
revu ce giallo plutot moyen et assez cul(cul). Assez rare, il n'a pas encore bénéficieé d'une sortie DVD digne de ce nom et ne se choppe que par hasard sur la TV italienne , en format généralement recadré en un semblant de 1.85:1 ((le film fut tourné en Techniscope 2.35:1). En tous cas, je ne change pas d'avis suite à la prmeière vision : c'est très moyen mais assez fun.
On y retrouve la sublime Carroll Baker, ayant enclenché une dangereuse pente bissarde en Italie et sombrant petit à petit dans des produits de plus en plus étranges... mais aussi Gianni Garko, Paola senatore et Pilar Velazquez. Très belle photo, avec des plans sous-marins très réussis.
Gianni Garko joue le rôle d'un chirurgien séducteur qui tue accidentellement une femme dans son appartement. Décidant de faire disparaitre le corps en la découpant en morceaux, il se croit être à l'abri de tous soupçons. Mais la belle Daniela (Paola Senatore), une de ses maitresses, a disparu. Et sa soeur (Carroll Baker) pense que le chirurgien en est responsable. L'inspecteur chargé de l'enquête (Ivano Staccioli) est en également persuadé mais aucune preuve... qui est vraiment la femme qui est morte? S'agit-il d'un accident? Et surtout, qui semble au courant de l'affaire et qui fait du chantage au beau chirurgien?
Une bonne raison de voir cette "Fleur aux pétales d'acier" , c'est l'incroyable garçonnière kitsch du chirurgien joué par Gianni Garko. un incroyable compendium du mauvais goût petit bourgeois des années 70 : lampes oranges, tables et chaises en verre noir, papier peint orangé flashy du bon séducteur qui n'a pas lu Venilia : une horreur à laisser tomber sa machoire à terre. Pour décrocher sa mandibule un cran en dessous : les épouvantables tenues vestimentaires de Carroll Baker et ses jupes froufrou blanches agrémentées de perruques choucroutées, frisottées comme un mouton permanenté. Pour un peu, Marie-Antoinette allant à sa bergerie lui aurait fait concurrence.
Le film? Ah oui, le film. Titre intriguant se rapportant à l'arme du crime : elle fait partie du décor abyssal du beau chirurgien : une plante en forme de fleur composée de pétales d'acier qui transperce la nuque de la malheureuse qui finira en rondelles. Une intrigue dont le pitch est une des plus improbables (parmi les improbables déjà existantes) qui existent. mais curieusement, en rendant à césar, le suspens un peu élimé en début de parcours gagne en pression au fur et à mesure. Les deux révélations finales sont d'ailleurs au diapason de l'intrigue : du n'importe quoi avec un grand N.
Le plus fun, ce sont quand même nos amies lesbiennes. La première scène (entre Carroll Baker au lit en train de regarder Paola Senatore topless) laisse à croire un couple en train de s'étriper. pas du tout : ce sont deux soeurs jalouses. mais carroll Baker avoue ensuite que sa soeur est "bien plus qu'une soeur, bien plus qu'une amie". Ah oui? Mais...
SPOILER
la scène finale, révélant une scène d'amour sous-marine, mettant en scène une jeune femme retirant sa combinaison sous l'eau et se faisant tripoter allègrement par un comparse au milieu des poissons & coraux.
Comparse? Non! Compagne est le mot, car ce sont les deux vilaines du film : la secrétaire du chirugien (qui a couché avec lui car c'est bien connu, les lesbiennes sont toutes bisexuelles!) et la belle Daniela qui a perpétré le meurtre du début en cachette et monté l'opération de chantage. le Docteur a bien découpé ce qui se révèle être sa femme mais n'est en rien responsable de sa mort initiale! Les deux donzelles se bronzent ainsi sur un bateau, ayant manipulé, tué, fait chanté à peu près tout le monde. Et ce sans être punies. Sacrées lesbiennes!
END SPOILER
Le film est inédit en France (cinéma comme video) et demeure quasi-introuvable en Italie. Il est également sorti en video aux Etats-Unis sous le titre : The Flower with the Petals of Steel. En tous cas loin d'etre un incunabme du genre, il reste recommandable vu le soin apporté aux plans de manière générale, mais teeriblement annonciateur de la fin du genre.
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