[Giallo] Il Fiore dai petali d'Acciaio - G. Piccioli (1973)

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Superwonderscope
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[Giallo] Il Fiore dai petali d'Acciaio - G. Piccioli (1973)

Message par Superwonderscope »

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revu ce giallo plutot moyen et assez cul(cul). Assez rare, il n'a pas encore bénéficieé d'une sortie DVD digne de ce nom et ne se choppe que par hasard sur la TV italienne , en format généralement recadré en un semblant de 1.85:1 ((le film fut tourné en Techniscope 2.35:1). En tous cas, je ne change pas d'avis suite à la prmeière vision : c'est très moyen mais assez fun.

On y retrouve la sublime Carroll Baker, ayant enclenché une dangereuse pente bissarde en Italie et sombrant petit à petit dans des produits de plus en plus étranges... mais aussi Gianni Garko, Paola senatore et Pilar Velazquez. Très belle photo, avec des plans sous-marins très réussis.

Gianni Garko joue le rôle d'un chirurgien séducteur qui tue accidentellement une femme dans son appartement. Décidant de faire disparaitre le corps en la découpant en morceaux, il se croit être à l'abri de tous soupçons. Mais la belle Daniela (Paola Senatore), une de ses maitresses, a disparu. Et sa soeur (Carroll Baker) pense que le chirurgien en est responsable. L'inspecteur chargé de l'enquête (Ivano Staccioli) est en également persuadé mais aucune preuve... qui est vraiment la femme qui est morte? S'agit-il d'un accident? Et surtout, qui semble au courant de l'affaire et qui fait du chantage au beau chirurgien?


Une bonne raison de voir cette "Fleur aux pétales d'acier" , c'est l'incroyable garçonnière kitsch du chirurgien joué par Gianni Garko. un incroyable compendium du mauvais goût petit bourgeois des années 70 : lampes oranges, tables et chaises en verre noir, papier peint orangé flashy du bon séducteur qui n'a pas lu Venilia : une horreur à laisser tomber sa machoire à terre. Pour décrocher sa mandibule un cran en dessous : les épouvantables tenues vestimentaires de Carroll Baker et ses jupes froufrou blanches agrémentées de perruques choucroutées, frisottées comme un mouton permanenté. Pour un peu, Marie-Antoinette allant à sa bergerie lui aurait fait concurrence.

Le film? Ah oui, le film. Titre intriguant se rapportant à l'arme du crime : elle fait partie du décor abyssal du beau chirurgien : une plante en forme de fleur composée de pétales d'acier qui transperce la nuque de la malheureuse qui finira en rondelles. Une intrigue dont le pitch est une des plus improbables (parmi les improbables déjà existantes) qui existent. mais curieusement, en rendant à césar, le suspens un peu élimé en début de parcours gagne en pression au fur et à mesure. Les deux révélations finales sont d'ailleurs au diapason de l'intrigue : du n'importe quoi avec un grand N.

Le plus fun, ce sont quand même nos amies lesbiennes. La première scène (entre Carroll Baker au lit en train de regarder Paola Senatore topless) laisse à croire un couple en train de s'étriper. pas du tout : ce sont deux soeurs jalouses. mais carroll Baker avoue ensuite que sa soeur est "bien plus qu'une soeur, bien plus qu'une amie". Ah oui? Mais...

SPOILER

la scène finale, révélant une scène d'amour sous-marine, mettant en scène une jeune femme retirant sa combinaison sous l'eau et se faisant tripoter allègrement par un comparse au milieu des poissons & coraux.

Comparse? Non! Compagne est le mot, car ce sont les deux vilaines du film : la secrétaire du chirugien (qui a couché avec lui car c'est bien connu, les lesbiennes sont toutes bisexuelles!) et la belle Daniela qui a perpétré le meurtre du début en cachette et monté l'opération de chantage. le Docteur a bien découpé ce qui se révèle être sa femme mais n'est en rien responsable de sa mort initiale! Les deux donzelles se bronzent ainsi sur un bateau, ayant manipulé, tué, fait chanté à peu près tout le monde. Et ce sans être punies. Sacrées lesbiennes!


END SPOILER

Le film est inédit en France (cinéma comme video) et demeure quasi-introuvable en Italie. Il est également sorti en video aux Etats-Unis sous le titre : The Flower with the Petals of Steel. En tous cas loin d'etre un incunabme du genre, il reste recommandable vu le soin apporté aux plans de manière générale, mais teeriblement annonciateur de la fin du genre.


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Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
eric draven
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Message par eric draven »

Un giallo totalement méconnu et tout aussi inédit que j'aime bien et qui fut réalisé par le producteur Gianfranco Piccioli dont ce fut le seul essai cinéma, essai scénarisé par Gianni Martucci qui lui s'essaya aux sexy comedie- La collégienne en vadrouille avec la Benussi et mon bel avatar qui la fesse- le giallo raté- Demence- ou l'horreur- Les moines rouges.

L'intrigue tortueuse et assez improbable est pourtant un des points forts du film, on cherche, on s'interroge même si avec un peu d'astuce et en connaissant un tant soit peu les ficelles du genre on peut facilement entrevoir le pourquoi du comment.
Hormis le titre, on retrouve les bases du giallo argentesque avec ces fameux échanges de personnalités mais le plus interessant ici est l'aspect désuet et bizarre qu'offre le film.
Cette fleur aux pétales d'acier c'est avant tout un style, un style psychedelico-flashy des plus etourdissant et visuellement charmant si on est sensible au genre contrairement à mon bon SWS :D .. Les murs oranges se marient aux meubles en verre noir, le fluo cotoie le classique, le métal épouse les plastiques, on porte choucroute et frou-frou.. Toute une époque! 8)

Hormis cela, la mise en scène est des plus classique, sans réelle invention mais Piccioli fait la part belle aux comédiens qui s'en donnent à coeur joie semble t'il, tous fort rodés au genre. Genre oblige, on y retrouve les indispensables touches saphiques, ici entre les deux soeurs la Baker et la Senatore qui nous offrent quelques plans de gentille nudité.

Hormis la toute choucroutée Baker qui signa là une de ses dernieres participation au genre, on retrouve Gianno Garko, son épouse à la ville, la Velasquez, cette gueule etonnante, récurrente du SS movies Ivano Staccioli et la Senatore toujours aussi sale en soeur lesbienne qui fretille de la vulve.

Un giallo plaisant et tout à fait regardable donc bénéficiant d'une belle photographie notamment lors des séquences sous marines superbes, un film aujourd'hui rare et un peu oublié mais diffusé régulièrement sur les chaines TV italiennes!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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manuma
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Re: [Giallo] Il Fiore dai petali d'Acciaio - G. Piccioli (1973)

Message par manuma »

A mon avis davantage un sexy-giallo qu’un authentique giallo. On y retrouve toutefois quelques grandes caractéristiques du genre : un titre « mystère et boule et de gomme », une scène de meurtre tout en faux-semblant, une intrigue hautement invraisemblable et une vision de la femme globalement peu flatteuse (même si, ici, le personnage masculin central nous est montré sous un jour guère plus favorable).

Autant d’éléments potentiellement susceptibles de faire décoller la mayonnaise. Sauf que cela manque de tonus et d’exubérance dans le style. Gianfranco Piccioli filme cette histoire un peu trop sagement. Quelques séquences intriguent (le long passage dans lequel Gianni Garko découpe puis fait disparaitre le corps de sa victime), d’autres possèdent un indéniable petit cachet séduction comme cette curieuse parade amoureuse sous-marine de fin de film. Mais, dans l’ensemble, Il Fiore dai petali d’acciaio a du mal à captiver son spectateur, le trimballant nonchalamment sur de fausses pistes que celui-ci n’aura pas trop de mal à flairer à l’avance, pour peu qu’il se soit déjà frotter à ce type d’exercice (bon, après … je dis ça, mais je n’avais pas tout anticipé non plus).

Un opus giallesque pas très connu donc, mais pas indispensable. Maintenant, je ne l’ai pas vu dans son format d’origine et je suppose qu’en scope, le film doit gagner en intérêt.
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