
Severine est une jeune mariée à la vie morne et ennuyeuse, repoussant souvent les avances de son mari dans le lit conjugal. Severine est froide, riche et hantée par des fantasmes masochistes. Elle apprend d'un ami qu'une de ses connaissances travaille dans une maison close. Troublée par cette histoire, elle se rend chez une certaine Mme Anais, dirigeant une petite troupe de prostituées dans un grand appartemment ou elle accueille ses clients. Severine devient ainsi "Belle de jour" car elle ne ne travaille que de 14h à 17h...




Un couple en caléche traverse la forêt. Soudain, la caléche s'arrête et la jeune femme est insultée, fouettée puis violée. C'etait un fantasme de la timide Severine....
Bunuel signe ici un chef d'oeuvre de l'érotisme, audacieux pour l'époque, mais ou tout n'est que suggestion. Comme d'habitude, la bourgeoisie qu'il deteste tant est prise pour cible : sous le luxe, sous l'ennui et la politesse, sous les costumes de Yves Saint Laurent, il y a la folie, les fantasmes les plus étranges, la perversité. "Belle de jour" est d'ailleurs le complément parfait à "Crimes of passions" et à "Eyes Wides Shut".
Deneuve est au sommet de sa beauté, dans ce rôle de petite bourgeoise trouvant l'epanouissement dans la prostitution, l'a delivrant des fantasmes qui l'a poursuivent. Bunuel aligne les reférences à Sade dans des scènes de Bondages savoureuses


Et même si "Belle de jour" reste en grande partie réaliste, Bunuel s'autorise des plages de surréalismes et des détails bizarres dont lui seul à le secret. Outre les "rêves", le passage du gros chinois (la "fameuse" boite) ou du necrophile (Deneuve nue sous un voile noir transparent

Si son casting est tout à fait satisfaisant (Rabal m'enerve un peu, on comprend rien à ce qu'il dit



