
Second long métrage de Gus Van Sant, "Drugstore cowboy" est le film qui l'a vraiment révélé, particulièrement en Europe (il arrive dans la sélection officielle de Berlin). Il s'agit d'un film indépendant sur la drogue, avec le schéma hyperclassique repris ensuite par "Trainspotting" et "Requiem for a dream". Autant dire des films hypocrites que je n'aime guère : première partie "fun", "cool", "subversive" ; seconde partie : rédemption, descente aux enfers, on règle les comptes quand même parce que, hein, quand on fait des choses méchantes, on est quand même puni au cinéma...

La première partie de "Drugstore cowboy" m'a particulièrement ennuyé, je l'ai vraiment trouvé creuse, irritante, sans intérêt. La seconde partie est plus réussie, Van Sant parvenant à échapper à certains clichés en jouant son histoire en sourdine, sans dramatiser à l'excès. Matt Dillon et William Burroughs s'avèrent alors étonnants. Mais bon, la fin, complètement bidon et gratuite n'arrange pas les choses. Enfin, bref, pas très emballé par ce "classique" du cinéma indépendant américain, même s'il vaut pour le jeu de Matt Dillon et quelques moments atmosphériques réussis (surtout grâce au travail sur le son)...
Il est sorti en DVD français chez MGM, mais est retiré depuis un moment du marché. Vu sur Ciné Cinéma Auteur, piste VM anglaise stéréo d'origine, format 1.85 respecté... Signalétique "-12"
