What a feeeeeeliiiiiiiiiiing ! Jennifer Beals dansant dans son body noir sur cet air typiquement Moroderien, une vision des années 80, quasi-iconique, et même si vous n'avez jamais vu le film, vous avez déjà vu ces images. Et l'affiche de cette jeune fille à genoux, les bras balants entre ses jambes.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Tout et rien. Une chanson (oscarisée en son temps tout de même) qui continue inlassablement de tourner, en version originale, en reprise, en remix, ... Une scène qui remplace un film, reprise par exemple par une J-Lo en mal d'inspiration pour un de ses clips. Des fragments plus qu'un tout, representant une époque et un film, ode aux 80's, un peu comme le Stayin' Alive des Bee Gees et Travolta sur son parterre quadrillé furent une image emblématique de la décennie précedente.
Et c'est peut-être mieux ainsi après tout. Car si le reste est passé aux oubliettes, on comprend mieux pourquoi en revoyant le film. Histoire ultra-schématique, empilant les pires clichés, mis en scène avec des moufles par un Adrian Lyne qui ne nous épargne aucun des passages obligés du gros mélo des familles.
Mais le film est ce qu'il est, et ce n'est pas non plus un hasard si on en parle et s'en souvient encore aujourd'hui. La recette fonctionne malgré tous ses défauts, et on comprend que des générations d'adolescentes aient pu d'identifier à cette jeune fille qui après tant de tergiversations va au bout de son rêve. Les frères de ces adolescentes avaient Rocky après tout. Et les plus jeunes ont "8 mile". Ou d'autres. La recette se décline. Et se déclinera encore longtemps. Comme on parlera encore pas mal de temps de ce "Flashdance" après tout. Pas si mal.
