Titre allemand original : Nachts, wenn der Teufel kam
Durant la seconde guerre mondial, Hamburg est terrorisé par une série de meurtres commis par un maniaque. La police ne parvient pas à l'arrêter, et l'enquête est confiée aux SS...
Opening relance la collection des "Films de ma Vie", qui avait eu un hros succès au temps de la vidéo, et la transpose en vidéo en sortant dans des éditions économiques des classiques et des films d'auteurs. Dans la première salve (le 23 juin 2006), nous trouvons le thriller "Les SS frappent la nuit", un classique du film de serial killer, réalisé par Robert Siodmak, un maître du Film Noir.
http://dvdfr.com/dvd/dvd.php?id=25905
Les SS frappent la nuit - 1957 - Robert Siodmak
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Re: Les SS frappent la nuit - 1957 - Robert Siodmak
Réalisateur allemand, Robert Siodmak quitte son pays avec l'arrivée au pouvoir des nazis, pour partir en France, puis à Hollywood. Il exerce d'abord dans le domaine de la série B - notamment chez Universal - avant de s'orienter au cours des années 40 vers le genre Film Noir, dont il va être un pionnier et un spécialiste, avec des titres comme "Les tueurs" et "Pour toi j'ai tué". Dans la veine "serial killer" du Film Noir, il réalise deux films fondateurs et très influents en la matière avec "Les mains qui tuent" et "Deux mains la nuit".

Dans les années 50, comme Fritz Lang ou William Dieterle, Robert Siodmak l'exilé retourne en Allemagne où il signe des films remarqués, le plus fameux étant ce "Les SS frappent la nuit" (titre français absurde, puisque dès les premières minutes du métrage qui nous révèlent le coupable, il est évident qu'il n'est pas un SS). Ce film s'inspire de l'histoire vraie de Bruno Ludke, un handicapé mental tueur en série, auquel on attribua plus de 50 meurtres sur plusieurs années, avant qu'il soit arrêté en 1943.
"Les SS frappent la nuit" décrit donc une telle intrigue se déroulant dans le cadre particulier de l'Allemagne nazie. Il y décrit un peuple soumis aux privations, au désespoir d'une défaite qui se profile, un quotidien rythmé par les bombardements.
Il évoque aussi l'instrumentalisation de la justice par un pouvoir hitlérien tout puissant, un parti nazi entre théorie eugéniste et propagande. Un détective va tenter d'établir la vérité, mais les SS préfère arranger celle-ci du mieux qu'il leur convient, quitte à la réécrire tous les jours et à tirer sans scrupule toutes les ficelles de leur puissance.
Il en sort un film à l'ambiance très particulière, singulier, rappelant bien sûr le "M le maudit" d'avant-guerre, mais aussi les films noirs américains de Siodmak, avec une photographie noir et blanc soignée et expressive. Intelligent, rigoureux, au scénario très habilement construit, "Les SS frappent la nuit" connaît un retentissement international (il est nommé parmi les meilleurs films étrangers aux Oscars).
"Les SS frappent la nuit" révèle l'acteur allemand Mario Adorf, qui compose un Bruno Ludke à la fois grotesque et menaçant, dans une composition bien plus subtile qu'elle en a l'air. Elle fait de lui une vedette du cinéma européen, qu'on croisera dans les westerns allemands, italiens, et surtout un nombre important de Giallos et de polars italiens, ainsi que dans des films des jeunes auteurs allemands d'alors, Schondorff ou Fassbinder. Sa silhouette massive immédiatement reconnaissable, ses interprétations imprévisibles, en font un comédien dont chaque apparition est toujours mémorable, même dans un second rôle, tel ce peintre ronchon et cupide vu dans "L'oiseau au plumage de cristal", ou le père du petit garçon dans "Le tambour.
Vu sur le replay d'arte où il passe encore ce soir.

Dans les années 50, comme Fritz Lang ou William Dieterle, Robert Siodmak l'exilé retourne en Allemagne où il signe des films remarqués, le plus fameux étant ce "Les SS frappent la nuit" (titre français absurde, puisque dès les premières minutes du métrage qui nous révèlent le coupable, il est évident qu'il n'est pas un SS). Ce film s'inspire de l'histoire vraie de Bruno Ludke, un handicapé mental tueur en série, auquel on attribua plus de 50 meurtres sur plusieurs années, avant qu'il soit arrêté en 1943.
"Les SS frappent la nuit" décrit donc une telle intrigue se déroulant dans le cadre particulier de l'Allemagne nazie. Il y décrit un peuple soumis aux privations, au désespoir d'une défaite qui se profile, un quotidien rythmé par les bombardements.
Il évoque aussi l'instrumentalisation de la justice par un pouvoir hitlérien tout puissant, un parti nazi entre théorie eugéniste et propagande. Un détective va tenter d'établir la vérité, mais les SS préfère arranger celle-ci du mieux qu'il leur convient, quitte à la réécrire tous les jours et à tirer sans scrupule toutes les ficelles de leur puissance.
Il en sort un film à l'ambiance très particulière, singulier, rappelant bien sûr le "M le maudit" d'avant-guerre, mais aussi les films noirs américains de Siodmak, avec une photographie noir et blanc soignée et expressive. Intelligent, rigoureux, au scénario très habilement construit, "Les SS frappent la nuit" connaît un retentissement international (il est nommé parmi les meilleurs films étrangers aux Oscars).
"Les SS frappent la nuit" révèle l'acteur allemand Mario Adorf, qui compose un Bruno Ludke à la fois grotesque et menaçant, dans une composition bien plus subtile qu'elle en a l'air. Elle fait de lui une vedette du cinéma européen, qu'on croisera dans les westerns allemands, italiens, et surtout un nombre important de Giallos et de polars italiens, ainsi que dans des films des jeunes auteurs allemands d'alors, Schondorff ou Fassbinder. Sa silhouette massive immédiatement reconnaissable, ses interprétations imprévisibles, en font un comédien dont chaque apparition est toujours mémorable, même dans un second rôle, tel ce peintre ronchon et cupide vu dans "L'oiseau au plumage de cristal", ou le père du petit garçon dans "Le tambour.
Vu sur le replay d'arte où il passe encore ce soir.